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 when the sun goes down (perséphone)

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GOD // legends never die
Arya Wilde

Arya Wilde
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when the sun goes down (perséphone) Uphy
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MessageSujet: when the sun goes down (perséphone)   when the sun goes down (perséphone) EmptyJeu 19 Mar - 7:33

Le soleil baigne la villa de sa lumière rougeâtre comme c’est le cas depuis quelques jours déjà. Artémis vérifie les plantes situées dans son jardin, peur d’éventuelles conséquences sur ce qu’elle protège avec tant d’ardeur. Rien ne vient perturber la croissance des arbustes et fleurs, ce qui la rassure. Elle est déjà bien trop tendue pour supporter une énième agression contre sa création. Si la végétation ne réagit pas face aux rayons particuliers de l’astre, la divinité en ressent ses effets. Nerfs à vifs, elle se sent agressée par tout et n’importe quoi, ce qui la pousse à être bien plus tendue que d’habitude. Elle espère que le problème sera bientôt réglé, sous peine de provoquer elle-même un accident diplomatique à Sanctum. Elle le sait, le sent, même. Un seul mot de travers, un seul regard mal interprété et elle pourrait exploser. Son self-control est déjà bien précaire quand tout va bien, alors dans ces circonstances, c’est encore plus compliqué pour elle de ne pas s’emporter. Son jardin inspecté, elle fait quelques pas vers sa demeure quand une sensation étrange l’envahit. Elle se tend, se retourne, l’impression de sentir une influence qui ne lui plaît pas sur la nature. Curiosité plus forte que le reste, elle s’empare de son arc et ses flèches, bien résolues à ne prendre aucun risque. Elle se rue vers la forêt, démarchée décidée, besoin vital de savoir ce qui vient empiéter sur le territoire divin. Quand elle atteint la cime des arbres, elle commence à remarquer des tâches brunâtres, feuilles qui se brunissent à perte de vue. Et ça n’a rien de naturel. Quelqu’un en est à l’origine à coup sûr. La liste des coupables éventuels est plutôt courte. Erebos ? Probablement pas, il avait été assez clair avec elle sur le fait qu’elle ne reverrait plus. Loki ? Elle ignorait s’il avait le pouvoir d’avoir une telle influence sur la végétation. En y réfléchissant, elle ne voyait pas quel dieu de la nature pourrait vouloir qu’une telle chose se produise. Ce qu’elle savait, en revanche, c’était qu’elle était prête à en démordre, peu importait qui elle avait face à elle.

Ou presque. Artémis arrive dans une clairière quand elle la voit. Perséphone. Elle se fige, incompréhension qui se lit facilement sur ses traits. « Perséphone ? » Question qui n’en est pas une. Elle sait que c’est elle. Doute qui se confirme dès qu’elle se retourne vers elle. L’arc tendu s’abaisse, sa colère fond instantanément, laissant place à la confusion. Elle la croyait loin, loin d’eux et de leurs affaires belliqueuses, loin d’eux et du sang qu’ils font couler. La divinité fait quelques pas vers elle. Elle aurait aimé la prendre dans ses bras, après toutes ces années passées sans avoir de nouvelles de sa part. Mais Artémis n’est pas des plus démonstratives. Pudeur certaine quand les émotions autre que la colère daignent s’emparer de son cœur. Peut-être aussi qu’une certaine forme de rancœur s’est nichée là, sensation d’abandon alors que tout s’effritait dans tous les sens. « Je ne m’attendais pas à te voir ici. » Pas maintenant. Peut-être jamais. Bonheur certain qu’elle éprouve pourtant mais qui s’érode contre les autres sentiments corrosifs qui l’animent. Perséphone est de retour et si son cœur s’emplit de joie, sa tête lui impose un calme certain. L’état de la nature ne présage rien de bon concernant l’humeur de la déesse du printemps. Pourtant, s’il y a bien une divinité qu’Artémis n’imaginait pas être aussi cruelle face à la nature, c’était elle – preuve que certaines choses s’étaient passées et qu’elle avait changé.
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GOD // legends never die
Belladonna Faust

Belladonna Faust
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MessageSujet: Re: when the sun goes down (perséphone)   when the sun goes down (perséphone) EmptyMar 14 Avr - 16:21

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“You may be as different as the sun and the moon, but the same blood flows through both your hearts. You need her, as she needs you...” @Arya Wilde


La nature gagne toujours. C’est ce qu’avait pour habitude de dire Déméter avant que les humains ne la souillent au point qu’elle-même ne pense pas pouvoir la sauver. Sa mère, Perséphone ne l’avait pas revue avant qu’elle ne s’ôte la vie. Plus de deux millénaires s’étaient donc écoulés depuis la dernière fois où elle avait vu Déméter pour la dernière fois. A présent, ses traits étaient flous dans son esprit et le son de sa voix n’était plus qu’un souvenir lointain, un écho du passé. Mais elle se souviendrait éternellement de sa tendresse, de son amour pour elle. De la compassion dont elle était capable de faire preuve. Hélas, Perséphone n’avait pas hérité de cette qualité. Hélas, sa mère n’était plus là pour l’apaiser. Elles se ressemblaient pourtant plus que la déesse du printemps ne le pensait. Comme sa défunte mère, elle aussi était prête à tout pour protéger sa progéniture. Au début, elle ne s’en pensait pas capable. Comment aimer l’enfant d’un monstre ? Comment le regarder et éprouver autre chose que de la haine et du dégoût ? Ces questions l’avaient longtemps tourmentée avant que Demetria ne vienne au monde et pousse son premier cri. Tout était devenu clair, ce jour-là. Pour elle, elle ferait n’importe quoi. A commencer par ravaler son orgueil et sa colère pour la mettre en sécurité. Pour cela, il avait d’abord fallu qu’elle trouve le chemin jusqu’à Sanctum. Un chemin sûr, sur lequel elle ne risquait pas de croiser le moindre Romain. Une chance, elle s’était souvenue parfaitement des chemins souterrains du Tartare, des labyrinthes invisibles aux yeux de tous hormis à ceux des souverains des Enfers. Puis elle avait découvert le prétendu havre de paix des dieux sur Terre, un îlot perdu quelque part au cœur de la Méditerranée. Pour Perséphone, il n’était pas question de faire une entrée fracassante et d’alerter toute la population divine de sa présence. Surtout pas lorsque Demetria était avec elle.

Une chance, Perséphone n’avait pas perdu son ingéniosité durant son siècle de captivité. Sa fille à ses côtés, elle s’était rendue dans l’une des nombreuses prairies verdoyantes de Sanctum – de toute évidence une autre divinité de la nature avait été à l’œuvre en son absence – et elle avait laissé Demetria découvrir autre chose que leur prison avant de s’agenouiller et de poser les mains sur la terre. Perséphone voulait attirer l’attention, mais pas celle de n’importe qui. Elle n’en connaissait qu’une parmi les Olympiens qui remarquerait les changements rapides de la flore. Artémis. Alors elle força les feuilles des arbres à tomber, les fleurs à faner, les branches à casser… Elle traça pour sa sœur un chemin jusqu’à elle et une fois que ce fut fait, il ne lui resta plus qu’à attendre et espérer. Et pendant que Perséphone attendait, les bras croisés sous sa poitrine au milieu d’un cercle de végétation, Demetria s’était assise dans l’herbe. Le plus simplement du monde, pour observer les insectes et admirer les fleurs. Mais justement, les choses les plus simples du monde, elle ne les connaissait pas. Tout était encore étrange et étranger pour elle, de la sensation du vent sur sa peau jusqu’à la couleur d’un coucher de soleil. Un rien suffisait à lui faire peur, à la faire trembler et se réfugier dans les jupes de sa mère. Quatre ans à peine et déjà tant abimée par la vie… Comment Perséphone pourrait-elle accepter que le moindre mal lui soit encore fait ?

Finalement, la chasseresse finit par se montrer. Son arc entre les mains, Perséphone ne l’imaginait pas s’être un jour séparée de son arme de prédilection. Était-elle heureuse de retrouver sa sœur ? certainement, mais à se bonheur se mêlait la même rancœur qu’elle éprouvait pour tous les représentants de leur panthéon. Cette même rancœur qu’elle allait devoir apprendre à museler si elle espérait obtenir quoi que ce soit de ceux qui l’avaient lâchement abandonnée. Ou du moins ne l’avaient pas cherchée bien longtemps. « Artémis. » Bras croisés sous sa poitrine, Perséphone salua sa sœur bien froidement. Si elle n’avait nullement l’intention de lui sauter à la gorge, il ne fallait pas non plus anticiper de chaleureuses retrouvailles. Un sourire moqueur étira ses lèvres à la remarque d’Artémis, mais elle ne bougea pas. « De toute évidence, personne ne s’attendait à me voir ici ou ailleurs. » L’amertume était perceptible dans sa voix. Et sous toute cette amertume, une infinie tristesse. « Dis-moi, ma sœur, est-ce que tu m’as cherché ? Est-ce que tu as voulu savoir pourquoi j’ai disparu si soudainement ? Ou est-ce que toi aussi, tu as cru que j’étais partie de mon plein gré ? » Ayant remarqué l’apparition d’Artémis, Demetria s’était empressée de venir se cacher derrière sa mère. Pour la rassurer, Perséphone passa doucement une main dans ses cheveux blonds. Même à moitié dissimulée derrière, impossible de passer à côté de la ressemblance entre Demetria et sa mère. « Je pouvais te faire confiance, autrefois. Est-ce toujours le cas ? » Perséphone serre sa fille contre elle, sans quitter sa sœur des yeux. Autrefois, elles étaient complices, leur duo terrible avait fait pâlir plus d’un Olympien, à commencer par leur père. Autrefois… Les choses étaient différentes. Oh, si différentes.


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MessageSujet: Re: when the sun goes down (perséphone)   when the sun goes down (perséphone) EmptyLun 27 Avr - 9:32

La vision de sa sœur face à elle après toutes ces années d’absence la trouble tellement qu’elle ne remarque pas tout de suite l’enfant avec elle. Elle est perturbée par l’amertume qu’elle détecte dans sa voix. N’était-ce pas elle qui est était partie loin des guerres et autres horreurs qu’elle n’avait jamais apprécié ? Entre l’état de la flore, son accueil glacial et la rancune qu’elle semble éprouver, Artémis n’est pas certaine de comprendre. Aurait-elle loupé quelque chose, finalement ? Les questions de Perséphone confirment ses doutes. Si elle n’était pas partie de son plein gré, alors quelque chose de terrible devait être arriver. Sa sœur était une lionne, une de ces déesses fortes qu’elle admirait et respectait. Elle n’aurait jamais laissé quiconque l’emmener sans se battre. Son cœur se serre quand elle réalise l’ampleur de son erreur. Elle n’avait pas écouté les supplications d’Hadès, persuadé qu’il n’était qu’un autre de ces dieux désirant contrôler sa femme – elle aurait du savoir, pourtant, qu’il était différent. Que Perséphone et lui s’aimaient d’un amour puissant que rien n’aurait jamais su détruire. Elle n’avait pas écouté – l’amour, ce concept qui lui est étranger, qui lui donne l’impression d’être incompatible avec la liberté qu’elle chérissait tant. L’un et l’autre pouvaient difficilement vivre ensemble, elle en était convaincue. Aveuglée par ses propres idées et soucis, elle n’avait pas cherché plus loin derrière les demandes d’Hadès. Déjà, les regrets la rongent alors qu’elle ne sait même pas encore ce que sa sœur a traversé. Alors qu’elle s’apprête à répondre, elle remarque enfin la tête blonde qui l’accompagne. Quand son regard tombe sur le visage de l’enfant, elle en a le souffle coupé. Elle est le portrait craché de Perséphone. Ses sourcils se froncent. Artémis connaît la malédiction dont souffrent Hadès et Perséphone. Ils étaient nombreux, les moments partagés à pester contre Hera et ses coups perfides, Hera qui n’avait jamais su s’affirmer et s’en prendre au seul responsable de son humiliation : son mari. Elle avait toujours préféré s’en prendre à ses enfants, facilité certaine, du moins, c’était sans doute ce qu’elle avait cru. C’était mal connaître les déesses. Elle fait quelques pas vers sa sœur et l’enfant, doucement. Elle ne tient pas à effrayer la fille de Perséphone déjà inquiétée par la présence de la chasseuse. Aussitôt la question franchit les lèvres de la déesse qu’Artémis relève la tête vers elle. « J’ai eu tort. J’ai cru que tu avais fui les guerres que tu avais toujours eu en horreur et j’étais trop occupée à déverser ma colère sur les mortels qui nous avaient enfermés. Alors je ne t’ai pas cherché longtemps. » Aveu terrible mais assumé. Artémis n’a jamais été de ces déesses qui n’assument pas leurs erreurs. Si elle s’excuse peu, elle revendique chacune de ces actions, même lorsqu’elle se trompe de la pire des manières, comme c’est le cas ici. « Je peux t’assurer que je ferais tout ce qu’il faut pour mériter ton pardon et ta confiance. » S’il ne s’agit pas tout à faire d’excuses, la promesse est là, celle d’être une meilleure sœur, celle d’effacer comme elle peut des années passées à ne pas réaliser ce qui pouvait bien se passer.

Doucement, la déesse dépose son arc et son carquois au sol. La vue des armes n’est probablement pas idéale pour mettre l’enfant à l’aise. Il suffit de quelques secondes pour qu’un écureuil émerge des bois et n’approche doucement de la petite sous l’ordre d’Artémis. L’animal est jeune, docile. C’est lui qui patiente sous son contrôle, qui attend que l’enfant fasse un premier pas. Ce qu’elle finit par faire après un peu de temps passé à jauger l’animal face à elle. Il renifle la main, se laisse caresser. Artémis profite du moment pour détailler davantage les traits de la petite et il n’y a aucun doute – il s’agit bien de la fille de Perséphone. « Elle te ressemble tellement. » Et elle a peur de comprendre, Artémis. Peur de comprendre ce qui avait mené à la naissance de l’enfant qu’elle avait sous les yeux. Elle ne dit rien. Ne demande rien. Pas pour l’instant, en tout cas. Elle laisse le soin à sa sœur de lui raconter ce qu’elle désire, ou non. De toute façon, elle n’est pas en position d’exiger une explication. « Tu peux me faire confiance, Perséphone. Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » Si certains éléments lui échappent encore, elle comprend que sa sœur est là pour une raison précise – d’où sa question sur la confiance qu’elle peut lui accorder. Elle acceptera tout, Artémis – besoin viscéral de se faire pardonner, de retrouver cette sœur qui lui avait manqué toutes ces années.
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MessageSujet: Re: when the sun goes down (perséphone)   when the sun goes down (perséphone) EmptyDim 24 Mai - 12:43

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Ils s’étaient presque tous trompés. À l’exception d’Hadès et de Hécate, ils s’étaient tous trompés. Comment avaient-ils pu imaginer une seule seconde que Perséphone aurait pu fuir sa famille, les abandonner les uns comme les autres ? Comment avaient-ils pu croire qu’elle quitterait Hadès sans un mot, lui qu’elle aimait plus que tout au monde ? En fin de compte, même après des millénaires, ils ne la connaissaient pas – pas vraiment. Perséphone abhorrait les guerres, oui, mais plutôt que de disparaître sans laisser de traces pendant que les dieux et les mortels s’entretuaient, elle se serait tout simplement repliée aux Enfers en attendant qu’ils en aient terminé. Elle aurait attendu, patiemment, que le sang cesse de couler. Le constat était amer et terrible pour la déesse du printemps. Mais Artémis avait au moins le courage d’assumer son erreur au lieu de se confondre en excuses pathétiques comme d’autres avaient pu le faire. Perséphone n’en attendait pas moins d’elle. « Ce n’est pas comme si tu étais la seule à t’être trompée. » Au fond, elle ne savait pas à qui elle en voulait le plus. À la Terre entière, certes, mais au-delà de cela ? Elle avait l’impression de ne plus être qu’une boule de colère qui formait un sac de nœuds impossibles à démêler. Elle le savait pourtant, toute la rage du monde ne changerait rien à ce qui lui était arrivé, elle n’effacerait pas le siècle de calvaire qu’elle avait traversé. Si sa fille n’avait pas été là, sans doute aurait-elle déjà noyé la planète dans une mer de sang. Mais Demetria lui imposait un contrôle de sa personne, un certain calme. Un rien suffisait à effrayer la petite déesse, qui restait cachée derrière sa mère et s’accrochait à ses jupes en toutes circonstances. Elle avait l’air d’un petit animal effrayé, toujours sur ses gardes et à l’affut du moindre danger.

Un long soupir franchit les lèvres de Perséphone lorsque sa sœur déposa son arc et son carquois au sol, pour mettre Demetria plus à l’aise. Il était difficile de dire ce que la petite pouvait penser, seule l’inquiétude était visible sur son visage, masquant immanquablement toute autre émotion. Lorsqu’un petit écureuil émergea des bois à la demande d’Artémis, Perséphone ne dit rien. Elle laissa Demetria s’intéresser à l’animal d’elle-même, ce qu’elle finit par faire après un moment d’hésitation. Timidement, elle s’était agenouillée et avait tendu la main pour que l’écureuil la renifle. Puis elle se risqua à le caresser, à s’asseoir à côté de lui. Un sourire attendri étira les lèvres de Perséphone. Pendant longtemps, elle avait cru qu’elle ne verrait jamais pareil spectacle. La liberté était une expérience nouvelle pour Demetria, et presque autant pour Perséphone. Après toutes ces années passées en cage, elle était bien moins sûre d’elle qu’auparavant. Tous ses repères avaient disparu, à commencer par Déméter. Elle prit une profonde inspiration à la remarque d’Artémis, sans quitter sa fille des dieux. Elle était toujours occupée à caresser l’animal, silencieuse, comme si elle était incapable d’émettre le moindre son, comme si elle était muette. « Elle me ressemble, oui. Je suppose que dans notre malheur, nous avons eu de la chance. » Elle avait bien remarqué que sa sœur s’abstenait de poser des questions ; questions qui devaient pourtant lui brûler les lèvres. Où était-elle passé ? Que lui était-il arrivé ? Qui était le père de cette enfant ? « Elle s’appelle Demetria. J’ai besoin que tu veilles sur elle quelques jours. Je dois aller retrouver Hadès. » Et elle ne pouvait pas imaginer se présenter aux Enfers avec l’enfant d’un autre, sans avoir eu le temps de lui fournir des explications. Sans avoir eu le temps d’obtenir des informations. Pourquoi n’était-il pas aux côtés d’Hécate et Enyo, lorsqu’elles avaient tué Pluton et les avaient libérées ? Perséphone aussi avait des questions. Beaucoup de questions.

« Je vais te dire qui elle est et ce qui m’est arrivé, mais je ne me répéterai pas, alors écoute-moi bien, ma sœur. » L’écureuil était à présent dans les bras de Demetria, qui le serrait doucement contre elle en faisant très attention à ne pas le blesser. Elle était si douce, si innocente… si fragile. « Je n’ai pas disparu de mon plein gré. J’ai été enlevée par Pluton et séquestrée pendant tout le dernier siècle. Demetria est née, je suppose que je n’ai pas besoin de t’expliquer dans quelles circonstances. Aucun des Romains survivants n’a fait quoi que ce soit pour m’aider alors c’est bien simple, je les veux morts, tous. » Perséphone, autrefois, n’était pas belliqueuse. Elle était certes impulsive, impatiente et déterminée, mais elle n’aimait pas la violence et elle était toujours restée neutre pendant les conflits qui avaient poussé les siens à prendre les armes. Sa nature profonde avait changé. Et c’était triste, terriblement triste. « Je ferai tout ce que j’aurai à faire pour protéger Demetria de ces monstres. N’importe quoi. Si tu veux te racheter auprès de moi, Artémis, tu m’y aideras. »


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MessageSujet: Re: when the sun goes down (perséphone)   when the sun goes down (perséphone) EmptyMer 12 Aoû - 17:36

Savoir qu’elle n’était pas la seule à avoir abandonné ne réconfortait en rien Artémis. Elle s’était toujours targuée d’une loyauté sans faille envers les rares individus qui s’étaient logés dans son cœur et, pourtant, elle avait failli cette fois envers cette sœur qu’elle aimait tant. Elle n’avait plus qu’une idée en tête, désormais ; se rattraper, faire de son mieux pour gagner à nouveau la confiance de Perséphone. Il faut peu de temps à la déesse pour comprendre que la petite tête blonde qui accompagne la déesse du printemps n’est autre que sa fille. Fille qui n’est forcément pas d’Hadès. Artémis connaissait tout de la malédiction qu’Hera avait lancé sur le couple, pour avoir passé tellement de temps à maudire la déesse en compagnie de sa sœur pour tous les maux qu’elle infligeait. Elle connaissait suffisamment la blonde pour savoir qu’elle n’aurait jamais trompé Hadès. Si elle n’a jamais compris l’amour de manière générale et tout ce que les divinités pouvaient faire en son nom, elle savait sa sœur éprise et fidèle. Elle imagine déjà le pire concernant la naissance de cet enfant, sans oser formuler une quelconque hypothèse, se contentant de se mettre au service de Perséphone. Si la demande qui quitte ses lèvres la surprend, elle ne la rebute pas pour autant. La chasseuse n’est pas particulièrement douée avec les enfants mais elle était prête à faire cet effort pour elle. D’autant plus qu’il s’agissait de sa nièce et qu’elle se savait déjà prête à tout pour protéger ce nouveau membre de leur famille. « Je m’occuperai d’elle aussi longtemps qu’il le faudra. » Promesse solennelle, de celle sur laquelle on ne revient pas. Elle fera de son mieux pour prendre soin de Demetria aussi longtemps que Persephone en aura besoin.

Un coup d’œil a l’enfant et la voilà qui semble apaisée, moins apeurée qu’à son arrivée. Elle ne se soucie plus que de l’écureuil qui se laisse volontiers cajoler. Pendant ce temps, Persephone raconte à la chasseuse ce qui lui est arrivé. Son corps se tend au fil de son récit horrifiant, et si elle ne rentre pas dans les détails, Artemis est tout à fait capable de compléter ce qu’il manque d’elle-même. Elle la laisse terminer, poings qui se serrent alors que l’envie de détruire se fait pressante, que c’est tout un panthéon qu’elle rêve d’achever au nom de sa sœur, cris romains qui feraient une bien douce mélodie aux oreilles de la déesse. Si sa colère n’est pas surprenante, celle de la déesse du printemps l’est. Elle ne laisse aucun doute quant à ce qu’elle désire : la mort des romains. Elle n’a jamais été de nature belliqueuse, différence principale entre les deux sœurs qui n’avaient jamais eu le même point de vu à son sujet. La déesse des morts semble avoir été profondément changé par l’enlèvement dont elle a été victime et ça attriste Artemis plus qu’elle ne l’aurait cru. Non seulement Pluton avait torturé Persephone pendant des années, mais il avait également fait d’elle quelqu’un de différent, nature profondément changée par sa faute, ce qui ne fait qu’accroître sa colère. « Comment osent-ils ! Ils ont toujours été pitoyables mais ça… Si c’est la guerre qu’ils veulent, ils l’auront bien volontiers. » Elle franchit la distance les séparant, pose ses mains sur les joues de sa sœur alors que ses pupilles s’ancrent aux siennes. « Je promets d’arracher le cœur de quiconque voudrait s’en prendre à elle. » Que les romains viennent, elle les attendrait de pied ferme, prête à déverser sa rage sur ces pâles imitations. « Je promets qu’il ne t’arrivera plus jamais rien, Persephone. » Plus jamais elle ne se laisserait aller à baisser la garde de la sorte. Elle entendait bien à protéger sa sœur autant que sa nièce, pour que plus jamais elle n’ait à subir de telles horreurs. « Et je promets de te ramener chacune de leur tête sur un plateau, si c’est ce que tu veux. Je ferais ce que tu désires. » Si elle désirait qu’elle les capture pour les achever elle-même, elle le ferait. Si elle voulait qu’elle se cantonne au rôle de protectrice de Demetria, elle le ferait également. Rien n’importait plus que sa sœur, désormais.
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