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 lay all your love on me (HADRIAN)

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GOD // legends never die
Belladonna Faust

Belladonna Faust
pseudo : valkyrja (julia).
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MessageSujet: lay all your love on me (HADRIAN)   lay all your love on me (HADRIAN) EmptyMer 12 Aoû - 16:25

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HADÈS & PERSÉPHONE
@Hadrian Faust


La première fois que Perséphone était venue aux Enfers, elle avait trouvé l’endroit froid. Pas effrayant, simplement froid et triste. Évidemment, c’était des Enfers dont il s’agissait. Mais elle avait été navrée de constater que c’était dans un tel royaume qu’Hadès devait vivre. Alors aussitôt qu’elle en était devenue la reine, elle s’était efforcée d’insuffler un peu de vie, aussi ironique que ce soit, à l’endroit. Puisque censée y passer la moitié de chaque année, Perséphone n’imaginait pas se contenter de la morosité des lieux, de son atmosphère lugubre. Oh, bien sûr, Hadès n’y était pour rien. Les Enfers étaient les Enfers, et imaginer un paradis similaire à son île natale était ridicule. Pour autant, têtue, Perséphone s’était donné pour mission d’égayer un peu l’endroit. Sans demander leur avis aux locataires, elle avait commencé par faire pousser des fleurs parfumées un peu partout sur les sentiers, pour que les rares visiteurs qu’ils recevaient ne soient pas trop effrayés par l’endroit. Les quelques fleurs éparpillées de-ci de-là étaient rapidement devenues des champs, le plus beau d’entre eux deviendrait les Champs Élysées. Non loin de là, elle avait fait pousser un petit bois où elle aimait aller se ressourcer, seule ou en compagnie d’Hadès. Perséphone devenue reine, les Enfers s’étaient parés de couleurs vives rappelant la surface et un peu de vie y était revenue. Elle n’était pas peu fière de ce qu’elle avait fait du royaume, si bien que chaque printemps, elle en vantait les merveilles et invitait les Olympiens à mettre leurs préjugés de côté pour leur rendre visite. Même si, en fin de compte, elle se moquait bien de ce qu’ils pouvaient bien en penser, du moment qu’Hadès et elle étaient satisfaits de l’apparence de leur royaume.

Mais après un siècle d’absence, tout était à refaire. Perséphone avait retrouvé des Enfers encore plus lugubres que la première fois où elle les avait découverts. Toute la flore qu’elle y avait laissée était fanée, morte. Le grenadier qui trônait fièrement au milieu des jardins offrait un spectacle particulièrement désolant. Alors à défaut de pouvoir panser ses propres plaies, à défaut de pouvoir se contenter de claquer des doigts pour obtenir vengeance et réparation, Perséphone avait consacré la majeure partie de son temps passé aux Enfers à guérir la végétation qui y avait été laissée à l’abandon après sa disparition. Sans doute aurait-elle pu faire les choses rapidement, vite et bien, mais elle avait voulu prendre son temps et s’appliquer. Pour elle, c’était un devoir autant qu’une forme de thérapie. Prendre soin de ses plantes la forçait à se concentrer sur sa tâche et occupait son esprit pendant un temps, lui permettant d’oublier momentanément tous les tourments du siècle passé. Pendant plusieurs semaines, elle avait refusé de quitter les Enfers, pour la simple et bonne raison qu’elle s’y sentait en sécurité et que sa fille l’était aussi. Le monde n’était pas sûr ; et tant qu’il ne le serait pas, Perséphone refusait de l’arpenter imprudemment. Demetria ne s’en était pas plainte, elle avait pris ses marques et commençait même à apprivoiser Cerbère, lentement mais sûrement. Si le monde était plongé dans le chaos, ce n’était pas le cas des Enfers qui restaient parfaitement ordonnés, pour le plus grand bonheur de Perséphone qui avait plus que jamais besoin de stabilité. Il ne lui fallait pas seulement réapprendre à vivre, elle devait aussi apprivoiser la femme qu’elle était devenue. Elle n’avait hélas plus grand-chose en commun avec la jeune déesse qui avait quitté son île sicilienne pour suivre l’amour de sa vie aux Enfers, ni même avec la joviale déesse du printemps qui tant appréciée par les siens.

À force d’insister, Athéna avait fini par convaincre Perséphone de la laisser s’occuper de Demetria pendant quelques jours. Quand bien même l’enfant se plaisait aux Enfers, la déesse était persuadée qu’elle avait besoin de découvrir autre chose qu’un nouveau lieu clos. Perséphone avait d’abord rechigné à accepter sa proposition, avant de céder en lui faisant promettre sur ce qu’elle avait de plus cher de prendre soin de sa nièce comme de la prunelle de ses yeux. Il était également hors de question qu’elle aille ailleurs que sur l’Olympe et à Sanctum, les autres endroits de la planète n’étant plus sûrs. Et à la moindre suspicion de danger, Athéna devrait ramener Demetria auprès d’elle. Perséphone lui avait fait faire mille et une promesses avant de lui laisser sa fille. À sa plus grande surprise, la petite déesse s’en était allée avec sa tante sans se retourner ni protester, et elle avait même aperçu un petit sourire sur son visage encore poupon. En l’absence de sa progéniture, Perséphone s’était un instant demandé ce qu’elle allait bien pouvoir faire pour s’occuper avant que l’évidence ne s’impose à elle. C’était l’occasion rêvée pour passer un peu de temps en tête à tête avec Hadès. Non pas que Demetria soit un fardeau dont elle cherchait absolument à se débarrasser, bien loin de là, mais même elle était forcée d’admettre que sa présence avait rendu leurs retrouvailles… compliquées. Pour un millier de raisons, toutes plus complexes les unes que les autres. Hadès avait été patient, compréhensif et attentif, sans toutefois en faire trop. Il avait bien compris que son épouse avait besoin de temps, que leur mariage ne serait malheureusement plus le même qu’avant. Mais comme le disaient si bien les mortels, ils s’étaient mariés pour le meilleur et pour le pire, envers et contre tout.

Par instinct ou par habitude, Perséphone savait toujours où trouver son époux. En l’occurrence, c’était aux thermes qui leur étaient réservés qu’elle le retrouverait. Quand s’y étaient-ils rendus ensemble pour la dernière fois ? La déesse était incapable de s’en souvenir ; trop d’années s’étaient écoulées. Cet endroit était l’un de leurs favoris, Perséphone l’avait tout de suite adoré lorsqu’elle l’avait découvert, peut-être parce que c’était là l’un des rares points d’eau des Enfers qui ne possédait pas d’étrange propriété magique. Et quand le couple infernal s’y trouvait, les autres divinités savaient qu’elles avaient tout intérêt à ne pas perturber leur intimité. Discrètement, Perséphone s’était rendue jusqu’aux thermes et avant de s’annoncer, elle s’était appuyée contre une colonne pour observer Hadès. Il était rare qu’elle le voie détendu, il lui donnait toujours l’impression de porter tout le poids du monde sur ses seules épaules ; à raison sans doute. Elle ne lui avait pas facilité la tâche en déposant les prémices une guerre avec les survivants Romains sur le pas de sa porte. Finalement, Perséphone toussota doucement pour lui faire remarquer sa présence, avant de s’avancer près du bassin fumant. « J’espère que c’était à moi que tu pensais. Tu avais l’air bien songeur. » Sourire aux lèvres, elle n’attendit pas la réponse de son époux avant de faire glisser sa robe sur ses épaules. Le vêtement à ses pieds, elle le repoussa et entra dans l’eau. Une grimace déforma ses traits, le temps qu’elle s’habitue à la température. « Tu sais, parfois je me demande si nous ne ferions pas mieux de nous baigner dans la lave… Elle serait peut-être plus fraîche que l’eau de ces thermes ! J’ai toujours l’impression d’être ébouillantée vive quand j’y mets les pieds. » Impression certainement renforcée parce qu’au cours du siècle passé, elle n’avait eu accès qu’à de l’eau presque glacée pour se laver. Elle s’enfonça malgré tout dans l’eau jusqu’au cou, à la fois pour s’habituer à la température et pour dissimuler quelque peu son corps nu ; sa pudeur était née de ses années de captivité et même en présence d’Hadès, Perséphone ne parvenait pas à la domestiquer. « Athéna est venue chercher Demetria, elle va passer quelques jours en sa compagnie. Athéna a insisté, elle pense qu’il faut qu’elle découvre autre chose que les Enfers, et elle a raison, je le sais bien… Mais je n’aime pas être loin d’elle, près tout ce temps, cela ne me semble pas… Naturel ? Il va falloir que tu m’occupes, en son absence. »

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Hadrian Faust

Hadrian Faust
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MessageSujet: Re: lay all your love on me (HADRIAN)   lay all your love on me (HADRIAN) EmptyVen 21 Aoû - 15:18

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HADÈS & PERSÉPHONE
@Belladonna Faust


Selon les textes et les religions humaines, les Enfers étaient soit présentés comme un endroit froid, dénué de vie, donc de chaleur humain. Soit comme une fausse bouillonnante d'où s'échappait des flammes et des démons. Le royaume d'Hadès et Perséphone était un mélange de ces deux idées. Le monde souterrain était si vaste, qu'à de grandes étendues de terres arides, se succédaient des étangs glacés et des marécages à l'odeur nauséabonde. Au sein du Tartare, lieu d'expiation inhospitalier, l'atmosphère n'était que souffrance et désolation. Mais lorsque l'érèbe s'éclaircissait et laissait apparaître à l'horizon le chemin menant aux Champs-Elysées ; alors les Enfers se remplissaient de couleurs. La nature accueillante de la déesse du printemps bordait les sentiers. Une lumière mielleuse sublimait les reflets des cours d'eau ruisselants aux pieds des arbres en fleur. Devant les autels mortuaires et les mausolées funéraires, de douces flammes dansaient sans jamais s'éteindre. Et sur les pierres lisses du palais se reflétaient les rayons terrestres émanant du sol.

Tout comme les humains vivant à la surface de la terre, la demeure du couple infernal tirait sa chaleur des profondeurs. Il était donc normal de trouver en son sous-sol, des sources chaudes au cour desquelles le dieu des morts et son épouse aimaient se baigner et se relaxer. L'endroit était dédalesque. Des escaliers creusés à même la roche desservaient des dizaines de bassins à débordement répartis sur plusieurs niveaux. Plus l'on descendait, plus la température de l'eau était élevée. Depuis plus d'un siècle, Hadès venait s'y délasser seul, parfois pendant de longues heures en oubliant le temps qui passe et l'infinie platitude son existence. Le dieu des morts avaient perdu le goût de vivre, lorsque Perséphone avait disparu. A la colère et la panique s'étaient succédés mélancolie et résignation. L'abysse émotionnelle que son absence avait creusé dans son être ne s'était pas totalement refermée avec son retour. Il y avait toujours une part de vide présente en son sein. Une fissure que le doux amour de Perséphone ne parvenait à combler et que la présence involontaire de Demetria maintenait béante. Son épouse avait changé. Elle ne le laissait plus la toucher comme avant. Son regard devait se faire pudique et ses gestes subtiles. La faute à cent années de sévices corporels et psychiques. Faute de pouvoir l'avouer à son épouse, Hadès venait tremper ses idées noires et son amour blessé dans les sources brûlantes des thermes infernales.

Une voix féminine le sortit de ses contemplations introspectives. « Perséphone ! » s'exclama le dieu des morts en relevant les yeux vers les formes de son rêve éveillé. Il ne cachait pas sa surprise de la voir en ces lieux après tant d'années. Lui qui pensait ne pouvoir invoquer que les âmes trépassées, la voilà qui se tenait devant lui. Sa présence était-elle un signe de changement ? Devait-il y voir une amélioration dans le comportement de sa femme à son égard ? Hadès déshabillait déjà Perséphone du regard, avant que celle-ci ne le fasse d'elle-même pour se plonger dans l'eau hautement tempérée. Le dieu sourit volontiers aux commentaires de son épouse sur la chaleur des lieux. Pendant un instant, il se fit la réflexion que la déesse du printemps avait dû connaître le froid durant sa captivité et que c'était ce triste souvenir qui mordait encore sa peau. « Elle a raison » renchérit Hadès, lorsque Athéna fût évoquée. La petite Demetria devait voir autre chose que l'intérieur d'une cellule et autre chose que le coeur des Enfers. Elle devait voir le soleil, sentir l'herbe frais sous ses pieds dénudés, connaître la joie d'une rencontre animalière, autre que celle d'un canidé à trois têtes. Sa vie venait juste de débuter. Elle devait devenir autre chose que le produit d'un viol. Une petite fille. Une âme divine en devenir. De quoi allait-elle être la personnification ou la gardienne ? Hadès se posait souvent la question. Serait-elle l'été succédant au printemps ? Serait-elle un astre funeste à l'âme aussi destructrice que son géniteur ? « Il y a de quoi s'occuper aux Enfers » concéda le maître des lieux. La mort ne connaissait guère de repos. Par bonheur, Hadès pouvait compter sur son fidèle Cerbère pour garder l'entrée, ainsi que le concours d'Enyo, d'Hécate, de Charon, de Léthé (et d'Erebos quand celui-ci boudait la compagnie des humains). Grâce à eux, il avait un peu de répit. 

« Quand revient-elle ? » s'enquit le dieu, qui comptait jauger le temps leur étant alloué en tête-à-tête. Il regardait son épouse avec curiosité. Avait-il réellement perçu un sous-entendu dans ses propos ou était-ce son désir de la retrouver qui le faisait s'emballer ? Sans dire un mot, Hadès se rapprocha de la déesse du printemps avec la plus grande précaution. Il s'installa à ses côtés, collant son profil au sien, tandis que sa main opposée caressa tendrement son bras. « Il ne lui arrivera rien. Vous n'êtes plus seules à présent » lui murmura-t-il pour tenter de la rassurer. Ses lèvres vinrent déposer un baiser sur son épaule émergée. Puis, elles remontèrent doucement le long du cou de la déesse, pour finir sur les siennes. « Tu ne seras plus jamais seule, mon amour » promis Hadès, en enveloppant le visage de sa femme de ses mains, pour intensifier le baiser.

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MessageSujet: Re: lay all your love on me (HADRIAN)   lay all your love on me (HADRIAN) EmptyJeu 3 Sep - 11:54

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HADÈS & PERSÉPHONE
@Hadrian Faust


Depuis son retour parmi les Olympiens, Perséphone faisait en sorte de paraître en toutes circonstances. Il était inconcevable pour elle de donner l’impression d’être faible, affectée d’une quelconque façon par sa captivité. Peu importait si c’était le cas. Peu importait qu’elle ait été brisée par ses geôliers. Elle ne pouvait et ne devait rien laisser paraître. Sa fierté n’avait d’égale que sa crainte de perdre le contrôle de ses émotions et par extension, d’elle-même. Rares sont ceux à avoir ne serait-ce qu’entraperçu cette nouvelle fragilité. Et lorsque c’était arrivé, ce n’était pas volontaire de la part de Perséphone. Même auprès d’Hadès, elle ne parvenait pas totalement à baisser la garde. Sans doute n’était-ce pas la façon la plus saine de surmonter ses traumatismes ; hélas personne n’avait jamais appris à la déesse à exprimer ses émotions autrement. Les Olympiens étaient fiers, trop fiers pour leur propre bien et Perséphone n’échappait pas à la règle. Elle était une fille de Zeus, comment aurait-il pu en être autrement ? L’arrogance coulait dans ses veines au même titre que la grandeur, et Déméter n’était plus là pour tempérer son orgueil et cultiver sa douceur. Les Olympiens n’étaient pas faibles, alors Perséphone ne se sentait pas légitime à l’être. Leur panthéon était le plus grand, le plus puissant – ou tout du moins en étaient-ils persuadés – et elle ne voulait pas risquer d’entacher leur réputation en admettant avoir été profondément blessée par Pluton et ses comparses. Alors elle se contentait de réclamer vengeance haut et fort, clamant à qui voulait bien l’entendre avoir davantage été outrée par leur audace que par leurs sévices. Mais Hadès voyait clair dans son jeu, n’est-ce pas ? Il savait que tout n’était qu’apparat et faux-semblants, qu’elle portait un masque depuis des mois par crainte de révéler ce qu’elle était devenue.

Séparée de sa fille, Perséphone n’était pas certaine de ce qu’elle était censée faire de son temps. La végétation des Enfers guérie, que lui restait-il à faire ? Toute son attention était fixée sur Demetria, tous ses efforts visaient à la protéger et à la préserver des horreurs du monde. Un monde qu’elle devrait pourtant découvrir, faute de quoi elle serait complètement lorsque, inévitablement, elle serait amenée à y vivre. Il était inconcevable qu’elle passe l’éternité aux Enfers, qui ne devaient surtout pas devenir une nouvelle prison. Pour autant, Perséphone avait eu bien du mal à la confier à Athéna, aussi sûre soit-elle du bien fondé des intentions de sa sœur, ainsi que de sa capacité à protéger l’enfant quoi qu’il advienne. « Une semaine, tout au plus… Peut-être moins, si elle veut rentrer plus tôt. C’est la première fois qu’elle passera du temps loin de moi. Une séparation trop longue sera peut-être difficile pour elle. Je n’en sais rien, à vrai dire… Demetria n’est pas une enfant très bavarde, comme tu as pu le constater. La faire parler de ce qu’elle ressent peut s’avérer… Compliqué. » Telle mère, telle fille. Un soupir franchit ses lèvres, et Perséphone noua ses bras autour des épaules d’Hadès. Une telle proximité avec son époux lui était presque étrange – et étrangère – après tout ce temps. Ce n’était pourtant pas faute de désirer retrouver une réelle intimité avec lui. Mais après un siècle de sévices, Perséphone avait eu besoin de temps. Pour se réapproprier son corps, pour se réapproprier son esprit, pour se réapproprier sa vie. Laisser quiconque la toucher, d’une façon ou d’une autre, avant qu’elle ne soit prête et sûre d’elle était tout bonnement inconcevable. Une chance pour Perséphone, Hadès était patient et compréhensif – beaucoup d’Olympiens ne pouvaient pas se vanter de posséder ces qualités.

Sentir les lèvres d’Hadès sur la peau de son cou la fit frissonner, réveillant chez elle des sensations qu’elle pensait avoir oubliées – et surtout, qu’elle ne pensait plus avoir le droit de ressentir après ce siècle de captivité. Et pourtant… Pourtant, elle en avait parfaitement le droit. Il était hors de question qu’elle laisse les Romains entacher son mariage avec Hadès d’une quelconque façon. Après quelques secondes d’hésitation, influencée par ses angoisses, Perséphone rendit son baiser à Hadès. Il lui avait manqué, bien plus qu’il ne pouvait l’imaginer. Pendant cent ans, c’était à lui qu’elle avait pensé jour après jour, persuadée que le destin trouverait le moyen de les réunir de nouveau. Elle approfondit le baiser en même temps qu’elle se rapproche d’Hadès pour se serrer contre lui, sa poitrine épousant son torse, ses doigts glissant dans ses cheveux sombres pour s’y accrocher et d’une certaine façon, lui interdire de s’éloigner d’elle. Tout à coup, l’eau des thermes ne lui paraissait plus aussi chaude, sa chaleur ternie par ce désir qui bouillonnait soudain en elle. « Plus jamais seule. Tu me le promets ? » Les intentions du dieu ne faisaient aucun doute, mais Perséphone avait besoin de l’entendre lui promettre à haute voix qu’il ne laisserait plus jamais quiconque les séparer. Elle avait besoin d’être rassurée, apaisée, et surtout, elle avait besoin de savoir qu’Hadès serait prêt à tout pour protéger leur famille. « Promets-moi que tu ne laisseras plus personne nous faire le moindre mal. Jamais. » Elle saisit son visage entre ses mains pour plonger ses iris bleus dans les siens, de façon à ce qu’il ne puisse pas échapper à son regard, rempli à la fois de colère et d’espoirs timides. « Promets-le-moi. »

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MessageSujet: Re: lay all your love on me (HADRIAN)   lay all your love on me (HADRIAN) EmptyDim 13 Sep - 15:31

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HADÈS & PERSÉPHONE
@Belladonna Faust


Le dieu des Enfers s'en voulait terriblement de ce qui était arrivé à Perséphone. De l'amour immense qu'il éprouvait pour elle, il ne pouvait en être autrement. Il regrettait de ne pas l'avoir accompagné voir sa mère à la libération des dieux. Hadès n'avait jamais senti le danger roder autour d'eux. A tort, il s'était toujours cru intouchable, étranger aux luttes de pouvoir engagés depuis des millénaires entre les différents panthéons. En refusant de prendre parti, le dieu avait naïvement pensé être à l'abri des conflits et des convoitises. Une erreur de stratégie que n'avait pas manqué de pointer Zeus, lors de leur entretien à Sanctum. Éternellement convaincu d'être sage et posé, Hadès se voyait témoin des conséquences de sa passivité. Il avait toujours laissé à ses frères d'armes le soin de défendre le panthéon et d’auréoler de gloire celui-ci au cours des batailles. Son affection pour Perséphone l'avait aveuglé et rendu docile. Au fil des millénaires, sa réputation s'était affaiblie et aujourd'hui, qui craignait véritablement le dieu des morts ? Apparemment pas les romains. « Je te le promets » répondit le dieu, en posant son front contre celui de son épouse. L'on ne l'y reprendrait plus, à s'amadouer de sensibleries, à faire preuve d’indulgence. S'il lui fallait un siècle pour effacer de la mémoire de Perséphone les atrocités dont elle avait été victime, il était prêt à partir en croisade contre tout le divin pour apaiser ses craintes et ses douleurs. « J'en fais le serment...sur le Styx » dit-il solennellement, en traçant une croix sur son cœur. Sa poitrine s'illumina l'espace d'un instant, là où avait effleuré sa peau du bout de l'index. Hadès venait de faire un serment irrévocable. Comme toute chose aux Enfers, l'eau du Styx possédait mille et un pouvoirs, des vertus autant que des vices. Qui jurait sur le Styx ne pouvait briser sa promesse – même les dieux – au risque de se voir infliger les pires châtiments. Pour son épouse, il les endurait tous. A partir de ce jour, quiconque oserait lui faire du mal d'une quelconque manière, aurait à en répondre devant lui. Il en valait de même pour Demetria. L'enfant avait beau être celui de Pluton, c'était avant tout celui de la déesse du printemps, une extension d'elle qu'il se devait de protéger.

« Zeus a raison. J'aurais dû prendre position, il y a bien longtemps... » grinça Hadès, entre ses dents. Son regard était dur. Empli d'une détermination rarement vue chez le dieu des Enfers. L'on ne s'attaquait pas impunément à sa reine sans craindre de lugubres représailles. En allant trouver le dieu des dieux, il s'était adressé au chef de guerre, mais également au père. Ce n'était pas uniquement sa femme que l'on avait bafoué, mais aussi la fille de Zeus et de Déméter. Le roi de l'Olympe ne pouvait rester insensible à cet affront. Quand bien même, il s'était montré aussi impuissant qu'Hadès pour la retrouver. Tous deux devaient faire amande honorable auprès de la déesse si lâchement abandonnée à un triste sort pendant plus d'un siècle. « Semer la mort au lieu de simplement la récolter » reprit le dieu des Enfers, d'une voix habitée. Ne pas avoir tué Pluton de ses propres mains le faisait enrager. Mais il pouvait encore déverser sa haine sur les semblables du pourceau romain. Ses complices. Ceux qui l'avaient assisté dans sa félonie. Il n'en restait qu'une poignée, mais ils étaient bien assez pour représenter une menace réelle. « Désormais, quiconque s'attaquera à vous devra en payer les conséquences immédiates » dit-il avec passion à sa reine. Et il faudrait à ses adversaires plus qu'une obole pour s'acquitter de leur affront. « Tu n'as plus rien à craindre mon amour, ce sont eux qui vont trembler » assura Hadès, en embrassant à pleine bouche sa bien-aimée. Galvanisé par l'intensité de l'instant, le dieu enserra le corps nu de Perséphone, qui lui était jusqu'ici proscrit. Même côte à côte dans le lit conjugal, la déesse du printemps s'était montrée réticente à ses approches. Hadès ne boudait pas son plaisir, heureux de retrouver un semblant d'intimité avec son épouse. Il quitta ses douces lèvres, pour enfouir son nez dans son cou et la serrer dans ses bras. Son contact lui avait terriblement manqué. Son être et son corps tout entier. Le dieu n'avait pas abandonné ses désirs, bien au contraire. Il les avait simplement tuent en attendant un signe de Perséphone. A présent que leurs peaux étaient voisines, ceux-ci se réveillaient doucement. « J'ai envie de toi » murmura Hadès à l'oreille de sa reine. Peut-être n'était-elle pas encore prête. Pourtant, sa visite dans les thermes et son corps mitoyen lui envoyaient des signaux encourageants. C'était à elle de décider. Le dieu restait pendu à ses lèvres.

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MessageSujet: Re: lay all your love on me (HADRIAN)   lay all your love on me (HADRIAN) EmptyMer 23 Sep - 12:48

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HADÈS & PERSÉPHONE
@Hadrian Faust


Hadès avait toujours été un mari prévenant. Doux, attentionné, prêt à satisfaire le moindre de ses désirs, le moindre de ses caprices. L’amertume que Perséphone avait pu ressentir à son égard parce qu’il n’était pas parvenu à la retrouver s’était vite évaporée. Hadès avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour la secourir et son échec le rongeait bien assez sans qu’elle ait besoin de remuer le couteau dans la plaie. Depuis son retour, le dieu avait changé. La culpabilité qu’il ressentait s’était lentement muée en rage, en besoin impérieux de vengeance. Et ce brasier, Perséphone ne pouvait que vouloir l’attiser. Elle aussi voulait que les Romains, tous autant qu’ils étaient, paient pour ce qu’ils lui avaient fait subir, pour tout ce qu’elle avait enduré entre leurs griffes. Athéna avait beau essayer de la tranquilliser, de la convaincre que la guerre ne lui rendrait pas toutes ces années perdues, Perséphone ne voulait rien entendre. Elle était déjà parvenue à rallier plusieurs Olympiens à sa cause. Zeus le premier ne pouvait tolérer l’affront qui avait été fait à son enfant, et si leur roi les guidait, les autres suivraient. Et puis il y avait Artémis, qui attendait avec impatience de pouvoir utiliser ses flèches contre les Romains. Autrefois, Perséphone fuyait la guerre, elle ne possédait pas de facette belliqueuse, elle laissait les conflits se régler sans jamais y participer… Mais Pluton l’avait enlevée, les siens n’avaient pas – ou peu – levé le petit doigt pour l’aider et elle se sentait incapable d’envisager l’avenir sereinement tant qu’ils vivraient. Tant qu’il y aurait encore un Romain en vie pour réclamer Demetria, elle n’aurait pas la conscience tranquille. Allait-elle se rendre coupable d’un énième génocide, elle qui n’avait pourtant jamais tenu une arme ? Peut-être, mais aussi horrible que cela puisse paraître, elle était prête à tout, à absolument tout pour protéger son enfant. En ce qui la concernait, Demetria était plus Olympienne que Romaine, et jamais elle ne laisserait quiconque affirmer le contraire. La petite déesse n’ignorait pas ses origines, elle savait qui était Pluton, mais il ne serait jamais son père, jamais. Ce rôle reviendrait à Hadès, qui le méritait un millier de fois. Et puis, Héra enfin morte et enterrée, Perséphone pouvait enfin espérer lui offrir l’enfant qu’ils espéraient depuis des millénaires, et dont elle les avait privés par bêtise et par égoïsme.

« Tu n’as pas besoin de prêter serment, Hadès. Ta promesse me suffit. Je te crois. » Il ne lui avait jamais menti, il ne l’avait jamais trahie. Elle avait disparu et il lui était resté fidèle, il l’avait attendue. Elle le savait prêt à la protéger et à la venger ; à prendre les armes alors que comme elle, il était resté loin des conflits jusqu’alors. « Je n’attends pas de toi que tu changes, mon amour. Tu n’es pas un dieu de la guerre, et tu n’as pas à le devenir… Tout ce que je veux, c’est la certitude qu’ils ne s’en prendront pas à nous. » Et cela, il le lui avait promis. Perséphone n’en attendait pas plus, elle ne voulait pas le voir devenir aussi violent qu’Arès, aussi agressif que Poséidon, aussi vindicatif que Zeus. La protection de leur famille était la seule chose qui lui importait. Le sort des Romains, réglé, elle voulait qu’ils puissent retrouver leur quotidien aux Enfers, sans avoir à se soucier de quiconque. Elle voulait retrouver la félicité des millénaires antérieurs, où ils vivaient librement leur amour, loin des discordes de l’Olympe, loin des querelles entre panthéons. Oh, si seulement elle n’avait pas fait preuve de tant d’impatience, un siècle plus tôt… Si seulement elle ne s’était pas précipitée pour retrouver Déméter, si seulement elle avait écouté Hadès… Perséphone doutait pouvoir un jour parvenir à se défaire des remords si profondément ancrés en elle, de cette forme d’autopunition qui ne la quittait plus depuis que Pluton l’avait enlevée. Elle se souvenait avec bien trop de clarté de ce jour maudit, et de tous ceux qui avaient suivi. Un siècle, ce n’est rien pour un dieu… À moins qu’il ne soit cauchemardesque.

Le cœur de la déesse loupa un battement avant de s’emballer lorsque son époux vint l’embrasser, avec toute la passion qu’il retenait depuis des semaines. Leur étreinte est étroite ; Perséphone ne se souvenait pas de la dernière fois où Hadès l’avait ainsi serrée contre lui. Sans doute parce que cela faisait des années que cela n’était pas arrivé, car il avait fallu qu’ils se redécouvrent, il avait fallu qu’elle parvienne à dissocier l’intimité avec son époux des sévices qu’elle avait subis. Jamais Hadès ne lui ferait le moindre mal. Il n’avait rien à voir avec Pluton, rien. Si elle se refusait à lui, si elle le repoussait, il n’insisterait pas. Mais Perséphone n’avait plus envie de le rejeter. Elle n’avait plus envie de laisser Pluton et les siens influencer son existence de façon si négative. Son époux, elle voulait le retrouver entièrement. Elle voulait retrouver la complicité qui les caractérisait tant. Elle voulait tout oublier dans ses bras, ne penser à rien sinon à lui, à eux. Un frisson la traversa quand Hadès enfouit son visage dans son cou, et son murmure acheva de faire disparaître le peu de retenue qu’il lui restait. Doucement, pour ne pas risquer de lui faire croire qu’elle cherchait à lui échapper, Perséphone s’écarta pour pouvoir prendre le visage de son époux entre ses doigts. Elle caressa ses joues tendrement, avant de se pencher pour déposer un baiser au coin de ses lèvres. « Je t’aime. Pour l’éternité. » À défaut de pouvoir déjà se montrer entreprenante, Perséphone pouvait se montrer encourageante. Ce qu’elle fit en l’embrassant à son tour, puis en glissant ses bras autour de sa taille pour l’attirer de nouveau contre puis. Puis sans le lâcher, elle recula jusqu’au rebord du bassin, sur lequel elle s’assit. Ses jambes nouées autour de la taille du dieu, elle ne cessait de l’embrasser que pour reprendre son souffle, entretenant ardemment le brasier qu’elle sentait naître entre eux.

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Hadrian Faust

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MessageSujet: Re: lay all your love on me (HADRIAN)   lay all your love on me (HADRIAN) EmptyMar 29 Sep - 17:05

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HADÈS & PERSÉPHONE
@Belladonna Faust


Cette rage, Hadès lui-même ignorait en être rempli. Avait-elle toujours fait partie de son être ou était-elle uniquement née de l'affront faite à son épouse ? Le dieu des morts ne savait apporter de réponse à cette question. Néanmoins, il y avait bien quelque chose de nouveau logé au fond de ses entrailles. Les remouds des remords mêlés à une culpabilité certaine. A force, ce venin amer s'était changé en un besoin accru de justice. Hadès voulait obtenir réparation pour les supplices infligés à Perséphone. Et pour le dieu meurtri qu'il était, la seule indemnisation possible était le prix d'une vie. De leur vie, celle que tous les dieux romains. Ils n'étaient plus qu'une poignée et bientôt, ils ne seraient plus du tout. Il se l'était juré. A l'instant où sa femme lui avait conté ses sévices, il avait juré la venger. De leur chair fumante, il extrairait leurs âmes fétides pour les traîner jusque dans le Tartare où ils ne connaîtraient jamais la paix, ni le repos. Il les torturerait chaque jour pour son bon plaisir, se délectant de leurs suppliques et imprégnant leurs esprits de mille et un tourments. « Je ferai tout pour toi » assura Hadès, lorsque son épouse émit des réserves quant à ses engagements. Certes, il n'était pas le dieu de la guerre, mais il était celui des morts. Jusqu'ici, il n'avait que récolter les âmes, afin de les protéger ou les châtier. Il s'était tenu éloigné des conflits, se voulant pacifiste et sa naïveté l'avait conduit à baisser sa garde. Dieu des morts il était et dieu des morts il serait. Il réclamerait celle des romains ayant osé poser leurs mains sur sa reine. Hadès ne voyait pas cela comme un changement, mais comme la prise en main de ses responsabilités. Une affirmation de son statut de divinité mortuaire.

« Ma reine » soupira le dieu avec tendresse. Son corps épousait celui de sa femme pour la première fois depuis un siècle. Logé entre ses bras, la déesse du printemps semblait enfin s'abandonner. A défaut de lâcher prise, elle s'accrochait à lui sans retenue. Il n'en fallait pas plus aux dieu des morts pour sentir son corps s'enflammer. Néanmoins, Hadès était loin d'être idiot et une voix intérieure lui soufflait de rester précautionneux envers sa belle. La connaissant, elle était capable de cacher beaucoup de choses. De refouler des blessures dont il n'avait connaissance, dans le seul but de le préserver. Alors, il se devait de faire preuve de délicatesse et d'être à son écoute, malgré l'ardeur de son désir. « Tu m'as tant manqué » lui avoua-t-il entre deux baisers. Perséphone s'était installée au bord du bassin et l'avait ainsi implicitement incité à poursuivre les préliminaires. Enivré par cette proximité retrouvée, Hadès couvrit sa peau de caresses et de baisers. Il redécouvrait chaque parcelle de son corps avec plaisir et émotion. Il se surprit à sourire en posant les yeux sur une ligne de grains de beauté descendant le long de ses reins. Son épiderme restait inchangé à certains endroits, quand d'autres arboraient les stigmates des mauvais traitements qu'elle avait reçu. Le dieu n'osa faire de commentaire, il se contenta de la caresser de plus bel. Puis soudain, son désir se fit plus intense encore et Hadès enserra la taille de Perséphone pour la plaquer contrer lui. De sa force olympienne, il extirpa leurs corps mitoyens du bassin pour les conduire jusqu'aux banquettes installées non loin de là, où le couple pouvait se reposer après un bain. Sur l'une d'entre elle, il allongea la déesse du printemps, qu'il vînt surplomber de son corps puissant. « Regarde-moi » ordonna Hadès à Perséphone en rompant leurs baisers. Il se doutait de la peur logée dans son esprit. La dernière fois qu'un homme avait dû se coller ainsi à elle, c'était contre sa volonté. Le dieu voulait que son épouse retrouve confiance. « C'est moi » lui affirma-t-il, en la regardant droit dans les yeux. Il ne voulait pas qu'elle ferme ses paupières, de peur que l'image de Pluton se superpose à la sienne pendant qu'ils feraient l'amour. Ses yeux, elle devait fixer ses prunelles d'ébène sans jamais les lâcher. Ne voir que son visage pendant l'acte, afin de l'associer à quelque chose de positif. Lui aussi l'aimait pour l'éternité et puisqu'ils leur restaient encore celle-ci à vivre, il fallait que toutes craintes disparaissent. Alors tendrement, Hadès posa son front contre celui de la déesse du printemps et lorsqu'il lut enfin de la sérénité au fond de ses prunelles, il unit leur corps pour la première fois depuis un siècle.

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