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 you thought you knew hell • (artémis)

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GOD // legends never die
Dorian Potami

Dorian Potami
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MessageSujet: you thought you knew hell • (artémis)   you thought you knew hell • (artémis) EmptyLun 13 Juil - 16:32


you thought you knew hell
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Nyx savait. Elle semblait l'avoir compris avant même qu'Erebos ne lui avoue. Seul un regard avait suffit à la nuit, pour offrir aux ténèbres le soutien qu'il était venu recueillir en frappant à sa porte. Elle garderait le secret, bien entendu. Il ferait de même pour elle. Les circonstances ne jouaient pas en sa faveur. Les semaines rouges avaient laissé des séquelles sur l'ensemble de la population, humaine et divine. Tapis depuis plusieurs mois aux Enfers, Erebos était revenu sur terre pour tâter le terrain et s'enquérir des nouvelles à la surface. New Haven avait sombré dans une sombre paranoïa. Chez les mortels soufflait une vent de révolte. Il avait bien fait de faire ses bagages pour quelques temps. Il espérait néanmoins ne pas avoir à se cacher un siècle entier. A Sanctum, l'on avait élu un nouveau conseillé et les relations entre les humains et leurs maîtres n'étaient plus au beau fixe. Personne ne semblait soupçonner qu'un dieu était à l'origine du meurtre de Forseti. Tous les regards étaient tournés vers les serviteurs, ce qui rassura inconsciemment le dieu des ténèbres, quand il l'apprit de la bouche de sa sœur. Celle-ci le pria de revenir à Sanctum, mais Erebos refusa son offre. C'était beaucoup trop tôt. Il se sentait déjà vulnérable en venant la visiter. Pour une fois, son insignifiance lui était bénéfique. Dieu primordial, vite relayé au second rang derrière les douze olympiens. Jamais l'on ne s'était inquiété de son existence et malgré de nombreuses tentatives, l'on ne lui avait jamais accordé l'importance qu'il pensait judicieusement mériter. La faute à une identité chaotique. Erebos avait l'habitude d'attendre dans les ténèbres. Aux Enfers, il avait retrouvé sa place parmi les ombres et les morts. Invisible et intouchable.

Revoir le visage familier de Nyx lui avait réchauffé le cœur. Celui-ci était terriblement froid depuis qu'il s'était retiré dans le monde souterrain. Son quotidien était bien terne. Sans action, sans esclandre, sans feu à attiser. Le dieu des ténèbres s'ennuyait, profondément. Pire, il se languissait d'une lutte engagée des siècles auparavant et à laquelle il avait définitivement pris goût. Que faisait Artémis en son absence ? L'avait-elle cherché ? L'avait-elle remplacé ? Le venin de la jalousie se mêlait à la curiosité naturelle. Ce fût plus fort que lui. Au lieu de quitter l'île, Erebos décida de se rendre chez la déesse de la chasse. S'il avait eu un peu de raison, il aurait sans doute fait demi-tour, réalisant que c'était une mauvaise idée. Cependant, le dieu des ténèbres avait facilement tendance à perdre le sens commun lorsque Artémis se trouvait dans les parages. Furtivement, il glissa d'ombre en ombre pour s'introduire dans la demeure de la chasseuse. Les lieux paraissaient endormis... Paraissaient simplement. A peine venait-il de faire son entrée, qu'il fût accueilli par les crocs d'un canidé enragé. « Tu es toujours là, toi... » pesta-t-il à l'intention du fidèle compagnon d'Artémis connu sous le nom d'Onyx. Il soupira. Pourquoi fallait-il toujours qu'il monte la garde ? Comme si la chasseuse n'était pas capable d'anticiper une attaque ou de se défendre contre une intrusion. Derrière lui se trouvait la chambre d'Artémis, il pouvait facilement s'y rendre sans que l'animal ne lui chope un membre. Trop tard. Le chien venait de pousser plusieurs aboiements d'alerte, réveillant toute la demeure. Erebos voulut rebrousser chemin, mais la vision de la déesse de la chasse le cloua sur place. Il n'osait plus bouger. Il n'osait plus respirer. Leurs regards se mêlèrent l'un à l'autre, sans qu'il puisse cligner des yeux. Qu'allait-elle faire ?


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Arya Wilde

Arya Wilde
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MessageSujet: Re: you thought you knew hell • (artémis)   you thought you knew hell • (artémis) EmptyJeu 16 Juil - 18:21


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Les jours se suivaient et se ressemblaient, tous teintés d’une morosité déplaisante pour la déesse de la chasse. Elle est là, étendue dans son lit, fixant le plafond en espérant vainement que le sommeil ne vienne mettre fin à une autre journée ennuyante. Rien ne se passait. La vie semblait avoir repris son cours normal, si on oubliait les tensions évidentes entre les dieux et leurs serviteurs. Comme d’habitude, le conseil mettait du temps à agir et les sanctions se faisaient attendre. C’était pourtant simple – qu’on les tue tous, pour ce que ça changerait. Peut-être qu’enfin, la colère qu’éprouvait Artémis serait calmée, au moins temporairement. Rien ne pourra véritablement l’apaiser tant que les meurtriers de Séléné ne seraient pas morts, la tête au bout d’une pic si l’exemple s’avérait nécessaire pour calmer les ardeurs des mortels. Pourtant, on lui avait bien fait comprendre qu’une éventuelle vengeance n’était pas à l’ordre du jour. Tous les efforts étaient concentrés sur la crise qui s’enracinait à Sanctum. Et en attendant, la déesse se devait de vivre avec la peine et la colère éprouvées, sans pouvoir agir afin de changer la nature de ses sentiments. Elle trouvait le temps long et avait l’impression d’être un lion en cage malgré la liberté dont elle jouissait. Ses journées étaient pourtant remplies – elle se défoulait en chassant avant d’aller prendre soin des jardins. Il manquait pourtant quelque chose pour qu’elle se sente vivante. Au fond, elle savait très bien de quoi il s’agissait. Cette période d’ennui et de troubles du sommeil coïncidait étrangement avec la dernière fois qu’elle l’avait vu. L’amertume qui teint son cœur alors qu’elle tente d’en faire un souvenir à la saveur désagréable. Il suffit de penser à ces mots adressés, à cet affront répété pour que la colère n’emporte tout – et malgré tout, elle sentait, au fond d’elle-même, cette envie, ce besoin, sans doute manifesté par son traître de palpitant.

Quand Artémis entend Onyx grogner, elle se redresse brusquement, s’empare du poignard caché sous son lit. Elle tend l’oreille, comprend facilement qu’on s’est introduit chez elle. Cœur qui loupe un battement, espoir qu’elle assassine à coups de ces mots mauvais qu’il lui avait envoyé. C’était lui, forcément lui. Il était bien le seul à être assez fou pour s’aventurer chez elle sans craindre de finir estropier ou mort. Elle s’empresse de quitter son lit, sa robe en soie qui flotte au fil de ses mouvements. Il lui suffit d’ouvrir la porte pour le voir, se tenant là, face à elle, son chien derrière lui. La chasseuse se fige. Ce n’est pas long, en apparence. Une poignée de secondes à peine. Pourtant, elle a l’impression que ça dure des années. C’est assez long, en tout cas, pour qu’une multitude de sentiments contradictoires ne l’envahissent. Entre volonté de l’attirer à elle et de le repousser à jamais, elle sent son corps se tendre, son esprit s’affoler sans savoir comment agir. Alors elle choisit la solution de facilité, elle choisit l’émotion avec laquelle elle est la plus familière, celle qui domine toujours – la colère. « Toi! » Lettres crachées alors qu’elle ne perd pas de temps – elle fonce sur sa proie comme le ferait un prédateur et ne perd pas un instant. Elle a trop attendu, Artémis. Elle a attendu de pouvoir se venger, alors qu’il avait osé la rabaisser, la faire se sentir minuscule, elle qui valait mieux que ça. Son heure était venue et elle n’attendrait pas davantage. « Qu’est-ce que tu oses venir faire chez moi ? » Chaque mot ponctué par un coup – visage, torse, elle n’épargne rien. C’est toute sa rage qui se manifeste, la rancœur tenace face au désastre dont Erebos était le seul responsable. Et le dieu n’a pas d’autre choix que de se reculer face à la tornade qui refuse de s’arrêter, jusqu’à se retrouver contre le mur derrière lui. Elle termine par son genou qui frappe violemment son entrejambe, avant de coller la lame de son poignard contre la gorge des ténèbres. Onyx est encore là, grognant, prêt à lui sauter dessus à la moindre indication de la déesse. « Je t’ai dit que je ne voulais plus te voir ! Donne-moi une seule bonne raison de ne pas te tuer ici, maintenant. » Souffle court, lueur vacillante entre le désespoir et la colère au fond de ses pupilles tandis que son regard croise celui d’Erebos – et le ton est accusateur, parce que c’est lui le responsable, lui qui a gâché l’équilibre précaire qui les liait depuis des siècles déjà.



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MessageSujet: Re: you thought you knew hell • (artémis)   you thought you knew hell • (artémis) EmptyJeu 23 Juil - 17:03


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Il se tenait là, debout devant elle, à attendre que la joute s’engage. Feignant le mutisme et l’immobilisme, bercé par le doux espoir que les ténèbres lui soient favorables. Le dieu était cerné, d’un côté le canidé et de l’autre sa maîtresse. Tous deux animés par la rage et l’envie de s’en prendre à sa chair. Erebos regrettait déjà son détour par la demeure de la chasseuse, quand bien même il ne pouvait s’empêcher de la trouver désirable dans sa robe de soie. Sa voix tonna pour l’apostropher. Puis une, deux, trois enjambées faites en sa direction. Artémis combla rapidement la distance les séparant, pour se jeter sur lui telle une prédatrice sur le point de mettre à mort sa proie. Les mots et coups se mirent à pleuvoir, d’une violence inouïe. Il ne lui avait jamais connu une telle hargne. A croire qu’elle s’était retenue lors de leurs précédents combats. Mesurant sa puissance, le dieu réalisa l’ampleur de son erreur. « Arrête. Calme-toi » ordonna Erebos, la voix presque trop calme face à la tempête qui sévissait. Chaque déflagration l’obligeait à reculer encore et encore, si bien qu’il crut que les coups n'en finiraient jamais. « Artémis, je... » commença-t-il, sans avoir le temps de terminer sa phrase. La chasseresse venait de mettre un terme à son châtiment en s'attaquant à sa virilité, d'un grand coup de genou sous la ceinture. La douleur le fit ployer, mais Artémis ne lui laissa guère le temps de geindre, car déjà elle relevait son menton d’une lame de dague placée sous sa gorge. Dos au mur, acculé par le corps de la déesse en furie, Erebos déglutit amèrement. Il avait fui le monde terrestre pour échapper à la sentence divine le guettant, si d'aventure l'on venait à découvrir le meurtre dont il était responsable. Dans son sillage, il avait  provoquer la colère de la déesse de la nature sauvage, afin de s'assurer qu'elle ne le suive pas. De ces deux actes, le second était en réalité celui dont les conséquences allaient être les plus funestes.

Le front luisant, Erebos s'efforça de maîtriser sa respiration devenue irrégulière. Artémis ne plaisantait pas. Il savait qu'elle mettrait ses menaces à exécution sans la moindre hésitation, ni le moindre remord, peu importait leur historique commun. « Je t'ai menti » finit-il par lâcher, comme un poids qu'on laisse retomber au sol. Il n'aurait pas dû. Il n'aurait jamais dû agir comme il l'avait fait avec elle. C'était une erreur de stratégie dont son corps accusait l'entière responsabilité. La peur et la panique poussaient rarement les individus à prendre des décisions censés. Dans le cas d'Erebos, il avait choisi la lâcheté par défaut et l'annihilation des sentiments. « Je ne suis pas retourné aux Enfers pour me cacher des humains...mais pour me cacher des dieux » avoua-t-il avec difficulté, la lame sciant toujours sa gorge. Sans ajouter un mot de plus, le dieu des ténèbres profita de l'avantage que lui procurait l'obscurité pour se soustraire à l'emprise de la chasseuse et disparaître dans les ombres. « C'est moi qui l'ait tué, l'asgardien » avoua enfin Erebos, qui venait de réapparaître derrière la chasseuse. Cet aveu le libéra d'une charge titanesque pesant sur ses épaules depuis plusieurs semaines déjà. Il ignorait comment Artémis réagirait à cette nouvelle, ni si le fait de mettre une personne de plus dans la confidence était une bonne idée. A choisir, il préférait mourir de la main de la chasseuse, que de mourir de la main d'un asgardien. « Ce soleil rouge, il m'a...il n'a eu que ce qu'il méritait » grommela-t-il entre ses dents. Même après des semaines de réflexion, Erebos n'arrivait pas à regretter la mort de Forseti. Il regrettait simplement l'acte en lui-même et la manière dont celui-ci avait été exécuté. Il n'y avait ni vengeance, ni préméditation. Cette nuit-là, seule la rage bouillant en lui s'était exprimée. « Il fallait que je parte. Il fallait que je sois seul pendant un moment » affirma le dieu, en guise de conclusion à son discours.


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MessageSujet: Re: you thought you knew hell • (artémis)   you thought you knew hell • (artémis) EmptyMer 5 Aoû - 16:43


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La violence de ses coups n’est que le reflet du trouble qui l’habite. Artémis est plus affectée par ce qui est arrivé qu’elle ne veut bien l’admettre alors elle choisit de le repousser, de le frapper en espérant qu’il parte, qu’il parte comme il avait prétendu le faire. A cet instant, elle se sentait capable de le tuer – le blesser, le poignarder jusqu’à ce que le dernier souffle ne quitte ses lèvres, se venger des maux qu’il avait infligé, de l’emprise qu’il avait réussi à avoir sur ce myocarde affaibli. Pourtant, une part d’elle savait qu’elle le regretterait. Qu’une fois la vengeance accomplie, il ne resterait que le chagrin, la perte. Et si elle se sait capable de surmonter une telle épreuve, elle n’en a pas réellement envie. Puis il y a le calme, le silence entre eux pendant une fraction de secondes tandis que la lame reste appuyée sur la gorge des ténèbres, prête à trancher la chair si son égo venait à être à nouveau malmené. Premières syllabes qui quittent les lèvres qu’elle avait bien trop souvent embrassé tandis qu’elle fronce les sourcils. L’évocation du mensonge la perturbe, l’intrigue suffisamment pour la pousser à vouloir en savoir plus. Alors la déesse le laisse continuer sans l’interrompre et sa perplexité n’en est que grandie. Depuis quand devait-il se cacher des dieux ? Qui donc avait-il bien pu offenser pour devoir se réfugier aux Enfers, provoquant sa colère par la même occasion ? Il savait lui-même à quel point son caractère impétueux pouvait la pousser à commettre l’irréparable quand on parvenait à attaquer son égo divin. Ses lèvres restent pourtant closes, son air sévère, visage déformé par la colère. Colère exacerbée quand il se défait de son emprise en profitant de l’obscurité mais Artémis n’a pas le temps d’agir qu’Erebos lâche cette bombe qui semblait lui peser depuis des semaines. Elle se fige, stupéfaite par ce qu’elle venait d’entendre. C’était donc lui que les dieux cherchaient, lui qui avait provoqué la colère d’un panthéon ?

Son poignard tombe au sol, ce qu’elle remarque à peine, bien trop perturbée par la révélation du dieu. Elle se tourne vers Erebos qui continue ses aveux, justifiant en partie son acte par le soleil rouge. La chasseuse ignorait qu’il avait été à ce point touché par l’astre. Elle-même en avait ressenti les effets, irritation et colère plus fortes encore que d’ordinaire mais visiblement, le dieu des ténèbres avait été bien plus touché qu’elle, s’il avait été poussé à tuer un autre dieu. Un rire mauvais quitte ses lèvres quand il termine – terminée la stupéfaction, c’est la rancœur qui règne en maîtresse impitoyable sur son cœur. « Et qu’est-ce que ça a changé pour toi, d’être seul, dis-moi ? Tout ne doit pas se passer comme tu le désires, si tu te retrouves ici. » La chasseuse ne s’imagine pas que sa présence est le fruit d’une volonté réprimée. Elle se soucie peu de la mort de l’asgardien. Si ça ne tenait qu’à elle, la guerre entre les panthéons serait toujours d’actualité mais elle devait se plier à la volonté de la majorité. Si elle n’en montre rien, le savoir capable d’agir ainsi le rendait encore plus attirant aux yeux de la déesse qui avait toujours eu un attrait certain pour la violence. « Le soleil rouge aura au moins eu le mérite de te rendre plus courageux l’espace de quelques heures. Les effets se sont vite estompés, à ce que je vois. » Rancœur qui se manifeste à nouveau à travers cette attaque facile, volonté de le blesser comme lui a pu le faire. Artémis croise ses bras sur sa poitrine, regard qui continue à le jauger. Si elle a cessé de s’en prendre physiquement à lui, son corps reste tendu, prêt à recommencer au moindre mot qui ne lui plairait pas. « Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? Pourquoi.. » Sa mâchoire se serre avant qu’elle ne reprenne. « Pourquoi as-tu préféré mentir ? N’est-ce pas toi qui prétendait t’en prendre à mon frère, si je venais à te manipuler ? » Tête penchée sur le côté alors qu’elle le toise, souvenir de cette soirée qui s’était pourtant bien terminée. Elle sent la colère montée à nouveau alors même qu’il avait adopté ce comportement qu’il avait tant détesté chez elle. « Alors dis-moi, qu’est-ce ce qui me retient de tenir cette promesse en allant m’en prendre à ta sœur ? » Des menaces, encore, parce qu’il s’agit bien là de la seule arme qu’elle peut utiliser pour se protéger.



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MessageSujet: Re: you thought you knew hell • (artémis)   you thought you knew hell • (artémis) EmptyVen 14 Aoû - 16:13


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Elle avait raison et il détestait cela. Il s'en mordait la lèvre inférieure de rage et de dépit. Non, tout n'avait pas fonctionné comme il l'avait souhaité. Se terrer aux Enfers n'avait rien changé à la situation. Il avait fuit un problème pour en créer d'autres. La solitude, la rancœur, le manque, le doute. Combien de temps au juste devait-il rester cacher avant de réapparaître ? Le dieu des ténèbres était remonter plus vite à la surface qu'il ne l'avait prévu. Histoire de prendre la température, mais aussi de voir ceux qui comptaient (malgré tout) pour lui. Par ailleurs, les Enfers n'étaient plus les mêmes depuis que Perséphone était revenue. Trop de fleurs, de trop de nature, trop de bonheur dégoulinant des lèvres d'Hadès et de sa reine. Révulsant. Le dieu des morts était de meilleure compagnie l'âme déprimée. Davantage en adéquation avec son royaume. « Il est certain que tes moqueries ne m'ont pas manqué » siffla Erebos entre ses dents. Son corps lui avait manqué, ses lèvres, son regard assassin. Le feu constant de son être. Le défi permanent dans sa voix. L'absence de peur face aux ténèbres qu'il représente. « C'est différent ! » s'insurgea-t-il immédiatement, en serrant la mâchoire. Complètement différent. « J'ai dit que je m'en prendrais à ton frère si tu venais à nouveau à me sous-estimer. Ce que tu as fait...et malgré tout, ton frère est en vie » fit-il remarquer, en jouant avec le poignard qu'il venait de ramasser au sol. La seule raison pour laquelle il n'avait pas mis ses menaces à exécution, c'était parce qu'il avait déjà trop de sang sur les mains. Un meurtre de plus, notamment chez les Olympiens provoquerait un cataclysme, une déclaration de guerre entre panthéons. L'on penserait que la mort d'Apollon intervient en représailles de l'assassinat de Forseti (sans savoir que l'auteur des deux meurtres serait en réalité la même personne). Non, Erebos avait beaucoup à perdre (et à penser) pour se laisser à nouveau aller à la barbarie. « Aurais-je dû le tuer, lui aussi ? » questionna-t-il, le ton hautain en plantant son regard dans celui de la chasseuse. Provocation volontaire de sa part. Il connaissait l'amour que portait Artémis à son jumeau. Un seul mot suffisait à l'ensauvager. Là était la simple réponse à son attaque envers Nyx. Oeil pour oeil, dent pour dent. Si elle mordait, il mordait. Elle pouvait en être sûre. « Pas la peine de t'en prendre à Nyx, elle est déjà bien assez en danger comme cela en étant dans la confidence...et toi aussi » admit-il dans un soupir, en laissant ses bras retomber le long du corps. Le poignard glissa de ses doigts pour regagner le sol. Fin des menaces. Toute marque d'hostilité ne ferait qu'envenimer la situation. Et la dernière chose dont Erebos avait besoin à l'heure actuelle, c'était d'avoir Artémis comme ennemi. Il lui avait fallu quelques semaines aux Enfers pour s'en rendre compte. Il lui avait fallu quelques semaines aussi pour se rendre compte que la chasseresse lui manquait. Ce n'était pourtant pas la première fois que le temps les séparait. Leur relation avait été ponctuée de longues périodes durant lesquelles ils ne s'étaient point vus. Parfois par choix, parfois par hasard. Ce qui avait perturbé Erebos cette fois-ci, c'était la peur de plus jamais revoir la déesse. Il avait dépassé les bornes ce jour-là, dans son appartement. Il le savait, il l'avait fait, sciemment. Sur le moment, s'éloigner de tout, lui avait paru la meilleure des options. Disparaître était une seconde nature chez lui. C'était tout ce que son orgueil chaotique avait pu lui souffler. Partir. Se débrouiller tout seul. Le dieu des ténèbres aimait la solitude, mais pas éternellement. Il ne l'avouera jamais à la chasseuse, mais il avait regretté son geste. Et la pensée d'un avenir sans jamais recroiser sa route lui avait paru bien insipide. « C'est pour cela que je ne voulais pas t'en parler » lui dit-il, en fuyant son regard. C'était une demi-vérité. Il s'était d'abord exilé pour protéger les siens et pour éloigner tous soupçons avant même que ceux-ci puisque se concentrer sur lui. S'il avait réellement voulu protéger Nyx, il doutait que la chasseuse ait et ait jamais eu besoin de protection. Même si tous les asgardiens venaient frapper à sa porte pour réclamer vengeance, pour la torturer afin de savoir où il se terrait, le dieu des ténèbres était persuadé qu'elle les massacrait tous.

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MessageSujet: Re: you thought you knew hell • (artémis)   you thought you knew hell • (artémis) EmptyJeu 20 Aoû - 18:01


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 Artemis n’a jamais laissé qui que ce soit lui parler de la sorte. Elle avait tué des hommes pour des affronts bien moins grands. Pourtant, malgré les menaces, malgré les cris et les coups, Erebos respirait toujours. Son cœur battant toujours était une insulte envers cette estime qu’elle avait d’elle-même, envers les critères qu’elle imposait aux hommes cherchant à la conquérir. Avoir le dessus était une condition primordiale – jamais un dieu ne viendra la piétiner, la rabaisser, l’humilier. Erebos l’avait pourtant fait et c’était son traitre de palpitant qui l’empêchait de faire couler le sang divin pour réparer l’affront. L’affront qu’il pousse toujours plus face à cette énième menace envers Apollon. Peut-être qu’elle avait elle-même menacé sa sœur mais elle estimait être en son droit, peu importait le respect qu’elle pouvait éprouver pour la nuit. « Ne me teste pas, Erebos. Tu m'as déjà bien trop provoqué et tu n’as pas envie de voir ce qui pourrait arriver une fois que tu auras dépassé mes limites. » qu’elle siffle, mauvaise, alors que les pires envies naissaient au creux de son estomac. Il ne s’agissait pourtant que de mots pour l’instant, que des menaces vides de sens. Le ton de la conversation plutôt animée change pourtant à l’initiative des ténèbres. Sourcils froncés, elle croise les bras sur sa poitrine. « Comme si je pouvais être véritablement en danger. » C’était bien là le problème d’Artemis. Malgré les meurtres divins, elle restait persuadée d’être intouchable. Il faut dire qu’elle s’était forgée une réputation plutôt solide au fil des millénaires, attitude volcanique et colères légendaires qui prouvaient qu’elle n’était pas déesse à provoquer. La violence était une réponse automatique, comme un réflexe dont elle usait avant même de prendre le temps de la réflexion quand on osait la contrarier. Elle ne lâche pas le dieu des ténèbres du regard alors que la confession terrible quitte ses lèvres, celle de la volonté de la protéger. C’était donc pour cela qu’il avait menti, qu’il l’avait chassé ? Elle secoue la tête, agacée, même si elle comprend mieux les raisons d’un tel comportement. Elle aurait pu être touché par une telle volonté mais elle s'en trouvait plutôt vexée, à croire qu'il l'imaginait incapable de se protéger elle-même. « Je n’ai pas besoin qu’on me protège. » Artemis avait prouvé qu’elle savait se défendre et ce n’était pas à lui qu’elle devait l’expliquer. Même si elle détestait jouer cette carte, elle savait qu’être la fille de Zeus lui donnait un avantage non négligeable, si elle devait avoir besoin d’un appui de poids. Si la colère irradie toujours, elle franchit l’espace les séparant. « Qu’est-ce que tu imaginais ? Que j’aurais tout raconté s’ils m’avaient menacé ? Que je t'aurais abandonné après ce que tu avais fait ? » Ils pouvaient bien la torturer des heures durant, elle n’aurait rien lâché, détermination à toute épreuve – peut-être plus encore quand Erebos était concerné. Il ne reste plus que quelques centimètres entre eux. Elle pose ses mains sur ses joues, regard qui capture le sien avec une détermination brûlante. « J’aurais massacré n'importe quel dieu tentant de t’arracher à moi. » Confession murmurée, souffle s’écrasant contre ses lèvres. Promesse viscérale, certitude dont elle ne saurait douter. S’il s’était confié, elle l’aurait protégé de toutes ses forces. Parce que si Artemis pouvait se montrer dure envers le dieu, elle en gardait le privilège exclusif. Les autres devraient enjamber son cadavre pour l’atteindre s’ils le désiraient. Mais il avait choisi pour eux, avait emprunté une voie différente qui avait causé des dégâts terribles à cette relation les liant, plus de dégât encore qu'en avait eu  l'acte des ténèbres. « J’aurais décimé des panthéons pour assurer ta protection. J’aurais jonché le sol de sanctum de cadavres divins jusqu’à ce que l’attention soit attiré sur un autre. » Autres promesses, celles d’un passé qui n’est pas, d’un avenir qu’il avait éradiqué par quelques mots. Ses lèvres frôlent les siennes et les souvenirs brûlants lui donnent envie de franchir l’espace les séparant, de se laisser aller à une nuit de luxure pour combler le trou qu’il avait lui-même creusé. Mais elle ne peut pas. Sa fierté lui interdisait, déjà horrifiée par la faiblesse affichée par ces quelques confessions murmurées sous le couvert de la nuit. « Mais c’est trop tard. TU m’as chassé. TU m’as humilié. Alors maintenant, affronte les seul. » Mots venins crachés alors que l’amertume transpire de chaque trait de son visage, qu’à nouveau, elle se recule de quelques pas pour imposer une distance entre eux.



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MessageSujet: Re: you thought you knew hell • (artémis)   you thought you knew hell • (artémis) EmptySam 22 Aoû - 4:28


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A l'instant où la chasseuse lui avoua ses pensées meurtrières, un brasier ardent enflamma les prunelles des ténèbres. De son discours naquit une fascination malsaine pour la barbarie promise par la douceur de ses lèvres. Aguicheuses lippes souffleuses de murmures sanguinaires. Il y avait des mots que certains dieux ne pouvaient prononcer, mais qu'ils savaient parfaitement exprimer. Depuis toujours, Erebos avait su interpréter les menaces, différencier les respirations des soupirs, combler les espaces entre les armes et son corps. Assez tôt, il avait compris que la violence était le langage naturel de la déesse. Qu'à son incapacité à pouvoir formuler correctement ses propres pensées et exposer les sentiments cachés sous son armure de chair toujours en mouvement, il devait en capter les échos et percevoir l'affection dans les marques qu'elle laissait sur son corps. Jusqu'ici, Artémis ne s'était jamais abaissée à avouer son attachement pour lui. A la simple évocation de celui-ci, elle niait chaque mot prononcé, arguant l'indépendance de son cœur, elle chasseuse à l'âme sauvage. Plutôt mourir, serrer son cou de ses propres mains que de confesser son épanchement langoureux pour les ténèbres. Erebos avait essayé plusieurs fois de lui faire avouer sa faiblesse et ce qu'il avait récolté en retour, n'était qu'un ego blessé. Alors la soudaine confession d'Artémis affolait sa physiologie. C'était tout ce qu'il avait toujours espérer entendre, sans jamais vraiment s'y attendre. C'était la reconnaissance, l'attention qu'il avait toujours recherché. Enfin elle lui accordait de l'importance ! Enfin elle hissait son estime auprès du sien ! Erebos réalisait à quel point la déesse tenait à lui. Il était devenu "chasse gardée". « Je préfère t'affronter toi » lui dit-il les yeux dans les yeux, avant de se jeter sur elle pour l'embrasser à pleine bouche. Son élan fit reculer la chasseuse jusqu'au mur, contre lequel il plaqua son corps trop longtemps inexploré depuis son exil.

« Tu m'as manqué »
avoua Erebos d'une voix rauque, alors que son désir pointait ardemment entre ses jambes. Elle pouvait certainement le sentir frapper sa matrice. C'était l'effet qu'elle lui faisait, le résultat de la déflagration émotionnelle causé par son aveu. Rien d'autre sur terre et même aux Enfers n'auraient pu provoquer une telle réaction chez lui. Il avait fait une erreur en se réfugiant dans le monde souterrain, car là-bas, il n'avait pensé qu'à elle. Il avait ruminé ses actes, cette fausse trahison orchestrée pour l'éloigner de lui. Mais Erebos réalisait que jamais il n'avait souhaité l'éloigner de lui. Au contraire, c'était toujours lui qui la cherchait, qui la provoquait. Les ténèbres étaient devenues trop vides sans elle. « Chasseresse » se mit-il à ronronner, tout contre son oreille. Ses dents vinrent mordre cette dernière, affamées. Déjà ses mains parcouraient les courbes de ce désir personnifié. Animé par l'empressement, il déchira le vêtement de soie d'Artémis en tentant de l'enlever. Les bretelles tombèrent en lambeaux le long de ses bras, avant de pointer vers le sol pour laisser apparaître sa poitrine parfaite. Erebos abandonna les lèvres de la chasseuse pour se frayer un chemin jusqu'à ses seins, tout en laissant sur sa peau une trace humide. Il enfuit son nez dans l'espace les séparant, puis continua à descendre en caressant sa taille. « Laisse-moi...laisse-moi me faire pardonner » implora les ténèbres en glissant finalement au sol, les genoux à terre devant la déesse. Un dernier baiser contre son ventre et il releva vers elle des yeux remplis de luxure et d'une envie nouvelle. Il avait oublié Forseti, il avait oublié les Enfers et l'épée de Damoclès au-dessus de sa tête. S'il ne pouvait lui promettre un massacre pour la protéger des autres dieux ou des humains vengeurs, il pouvait répondre à ses désirs les plus sauvages et primaires. Il pouvait bénir son corps autant de fois qu'elle le voudrait, car de toute façon, il ne voulait plus qu'elle.


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Arya Wilde

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MessageSujet: Re: you thought you knew hell • (artémis)   you thought you knew hell • (artémis) EmptyMer 9 Sep - 6:40


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  Artemis n’a même pas conscience de l’aveu qui franchit ses lèvres. Les menaces et promesses de protection ne sont que le reflet de ces sentiments passionnés que le dieu sait réveiller chez elle. Elle refuse d’admettre ouvertement l’attachement qu’elle lui porte – elle refuse plus encore d’avouer qu’elle lui avait pourtant tout confessé, à travers ces quelques mots. Elle n’a, de toute façon, pas le temps de réaliser l’ampleur de son aveu que déjà, le dieu se rue vers elle pour s’emparer de ses lèvres dans un baiser qui ne lui fait que trop facilement perdre pied. Elle aurait dû le repousser, blesser son égo autant que le sien avait été meurtri, ne laisser que des poussières dans son sillage. Pourtant, elle se sent déjà faiblir tandis que son corps épouse trop naturellement le sien, que ses lèvres cherchent ses voisines aussitôt qu’elles s’éloignent. L’empressement des ténèbres, mêlé à cet aveu, celui du vide créé par son absence, lui fait perdre pied, lui donne envie de céder l’espace de quelques heures. Sa main vient s’agripper au tissu masquant son torse comme pour veiller à ce qu’il ne parte pas – comme si c’était possible alors qu’il ne la lâche déjà plus. Ses lèvres, ses dents, ses mains, tant d’éléments qui viennent envahir ses sens dans un tourbillon de sensations délicieuses dont elle ne veut plus se défaire. Ça ne l’étonne pas, Artemis, qu’il sache comment l’attirer, comment la satisfaire. S’il y avait bien une chose qu’elle voulait bien admettre, c’était qu’Erebos était un amant à sa hauteur, qu’il avait appris à satisfaire ses caprices et exigences. Elle se soucie à peine de la soie déchirée, sentiment d’intense satisfaction quand il se retrouve à genoux devant elle, implorant une chance de la reconquérir. Il se passe à peine quelques secondes, quelques secondes au cours desquelles la bataille continue en elle, entre volonté de réparer son égo abimé en le repoussant, et volonté de répondre aux désirs de son cœur en s’abandonnant dans ses bras.

Son palpitant l’emporte trop facilement. A nouveau, elle empoigne le tissu le couvrant trop à son goût, l’attire à elle pour retrouver ses lèvres. Artemis fait glisser ce qu’il reste de sa robe au sol, se retrouvant nue face aux ténèbres. Pourtant, malgré le contraste qui les oppose, elle ne s’est jamais sentie aussi puissante en face d’Erebos, conscient qu’il ferait n’importe quoi pour réparer ce qu’il avait brisé. La déesse le pousse vers la porte de sa chambre toujours ouverte tout en restant collée à lui. Elle tire sur ces bouts de tissu qui la frustrent déjà trop jusqu’à ce qu’enfin elle ne réussisse à dévoiler son torse. Ses mains prennent place sur celui-ci alors qu’ils arrivent au pied de son lit. Légère pression pour le pousser contre le lit avant qu’elle ne prenne place au-dessus du dieu. « Montre-moi. » Elle se penche contre lui pour glisser ses lèvres dans son cou tandis que son bassin se mouve déjà contre le sien lentement, torture qui contraste avec l’empressement de leurs désirs. Se redressant légèrement, Artemis plonge son regard dans celui de son amant alors que sa main glisse contre son torse. « Tu n’auras que cette nuit, Erebos. Rien de plus. » Mots murmurés malgré les protestations de son myocarde qui voudrait plus encore – mais sa fierté aussi doit être satisfaite et sa rancœur ne saurait pardonner aussi facilement un affront qui, malgré elle, est parvenu à la secouer comme personne d’autre n’avait réussi à le faire durant ces millénaires vécus. Il était hors de question pour elle de lui laisser l’opportunité de recommencer, quand bien même elle faisait déjà preuve de faiblesse en cédant ainsi à ses envies. Elle s’empare de ses mains qu’elle pose sur ses hanches – contraste frappant avec leur première nuit ensemble, quand elle s’était accaparé le contrôle pour asseoir sa domination dans cette lutte éternelle qui ne cessait de les opposer. « Alors montre-moi. » Qu’il lui montre à quel point elle lui avait manqué, à quel point la force de ses émotions était aussi puissante que la sienne, à quel point elle se trompait en lui offrant à peine quelques heures alors qu’ils pourraient avoir une éternité de passion, si elle daignait pardonner.



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Dorian Potami

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MessageSujet: Re: you thought you knew hell • (artémis)   you thought you knew hell • (artémis) EmptyVen 11 Sep - 16:49


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Le dieu était prêt à tout pour qu'elle lui pardonne. Un autre meurtre, un nouveau combat, un larcin divin. Les genoux à terre, il s'était prosterné devant elle dans l'espoir d'être gracié. Son exil avait été vaine, il n'avait trouvé dans l'errance que le poids de ses remords et l'amertume du néant. Dans l'Érèbe, seule la solitude avait été sa compagne. Autrefois, elle avait été la meilleure de ses maîtresses, placide et pondérée. Depuis, il avait connu Artémis, à l'allure sauvage et à l'âme prédatrice. De sa férocité, il avait tiré une frénésie insoupçonnée. Une passion violente qu'aucune amante n'avait suscité chez lui, dont un besoin viscéral de mutuelle satisfaction. Entre elle et lui, c'était toujours une affaire de défi. Non pas pour savoir qui valait mieux que l'autre, mais pour savoir si l'un valait toujours l'autre. Ils ne pouvaient accepter le médiocre, car ils étaient exceptionnels. En choisissant de fuir aux Enfers, Erebos avait fait preuve de médiocrité. Artémis devait donc lui laisser une chance de lui prouver à nouveau sa valeur auprès d'elle. Quelques heures. Une nuit. C'est tout ce qu'il espérait et c'était tout ce que la chasseuse était prête à lui offrir. « Très bien » acquiesça le dieu, qui tentait de cacher son inquiétude. Une part d'Erebos était effrayée à l'idée qu'elle dise vrai et que cette nuit soit la dernière. Difficile de savoir si son ego pourrait le supporter. L'éternité sans profiter du corps de la déesse contre le sien était un châtiment sévère. En attendant la venue de l'aurore, il n'y avait plus une seconde à perdre. D'une vive empoignade, Artémis le fit se redresser sur ses jambes, pour retrouver ses lèvres trop longtemps éloignées. Les ténèbres se laissèrent alors manipuler par la déesse qui les fit pénétrer dans sa chambre. Elle était à présent totalement nue. Son corps sculptural semblait flotter dans la pénombre. Pour Erebos, les rayons de la lune l'éclairait comme en plein jour. Il pouvait percevoir chaque trait de son visage, glisser son regard affûté sur chacune de ses courbes. Aucune ombre ne pouvait la dissimuler à lui. « Approche » lui intima-t-il, alors qu'il se redressait déjà pour aller quérir ses lèvres. En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, les deux amants avaient déjà roulé sur le lit pour échanger de place. Le dieu se leva pour enlever un à un chaque vêtement qui couvrait son corps divin. Une fois devenu l'égal d'Artémis, il s'allongea près d'elle pour venir l'embrasser à nouveau. « Ferme tes yeux » ordonnèrent les ténèbres, en lâchant les lèvres de la chasseuse. Lorsqu'elle daigna s'exécuter, Erebos accompagna la chute de ses paupières d'un geste de la main, puis il laissa celle-ci glisser lentement le long de son corps nu. La peau de la déesse se réveilla sous ses caresses. Fébrile. Tremblante. Le dieu la sentit se guinder davantage à chacun de ses passages. Il embrassa chaque parcelle de son épiderme au cours de cette nuit, laissant un goût sucré sur ses lèvres. Durant ces quelques heures partagées, le dieu ne coucha pas avec Artémis, il lui fit l'amour pour la première fois. Son propre plaisir et le besoin de domination devinrent superflus. Il se laissa guider par ses sentiments longuement mûris pour la déesse. Les regards échangés se firent insistants, les respirations silencieuses. Peu de morsures, peu de griffures. Simplement un besoin soutenu de se mêler à l'autre. De se toucher, se sentir et s'embrasser. Leurs corps s'épousèrent dans une multitude de positions. Les seuls mots qui s'échappèrent de leurs lèvres furent leur nom respectif, comme le besoin de rappeler à l'autre sa présence dans l'intimité de l'instant. Une manière tendre de s'assurer de leur parfaite communion. Comme un écho rassurant murmuré dans la nuit. L'aurore approchante, Erebos s'endormit paisiblement, le corps d'Artémis recouvrant le sien. Lorsqu'il rouvrit les yeux, le soleil était à son zénith au dehors, mais la déesse n'avait pas bougé. A son grand étonnement... Pour son plus grand plaisir...


FIN


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