why hello there good sir (máni)

nom, prénom - Tómas Lund est l’identité qu’il a choisi d’emprunter pour se dissimuler. Face à la menace qui pèse sur son espèce, il a essayé de s’éloigner de ses origines scandinaves trop évidentes sans pour autant renier sa famille détestée.  race - Derrière Tómas se cache Máni, fils du géant Mundilfari, frère de la déesse solaire Sól. Dieu nordique de la Lune, le gardien du Temps, le Fougueux pour les dieux, la Roue Tournante pour Helheim, le Vif pour les géants, le Brillant pour les nains, le Compteur d’années pour les elfes. date et lieu de naissance - Máni est né il y plusieurs milliers d’années, dans les terres perdues d’Asgard. âge - Divinité, il est plus vieux que la mémoire des Hommes. Malgré tout, il est né tardivement parmi ses confrères ases. habitation - Bien qu’il soit un dieu, Máni a Sanctum en horreur. Pour échapper aux dieux, il a décidé de fuir la cité divine et se fondre dans la masse des Hommes, à ses risques et périls. Il tente donc de se faire oublier à New Haven depuis qu’il a quitté sa cachette dans feues les forêts canadiennes. Il a trouvé refuge dans un orphelinat du Quartier Columbus appartenant à un certain ange. profession - Arborant l'apparence d'un garçon d'à peine plus d'une quinzaine d'années, il a la chance et la malédiction de ne pas travailler. statut civil - Si sa sœur a été offerte en mariage avant leur enlèvement, Máni a, quant à lui, passé sa vie à courir et travailler.  Il n’a jamais eu la possibilité d’entretenir de relation, si ce n’est amicale avec les enfants qu'il a accueillis. Encore à ce jour, il est célibataire sans vraiment comprendre la nécessité humaine d’un attachement amoureux. orientation sexuelle - Les Hommes disent souvent d’attendre, d’expérimenter avant de s’avancer sur ce sujet. Máni n’a aucune expérience sans véritable envie d’en acquérir. On peut le considérer comme asexuel. pouvoirs/capacités - Éveil de la marée - Máni a la capacité de reproduire la gravité lunaire dans un rayon d’une douzaine de mètres. Cependant, seuls les corps touchés par la lumière lunaire et contenant de l’eau sont affectés. La Vierge, la Mère, l’Aïeule - On a souvent attribué à la Lune des propriétés mystiques, de la guérison aux accouchements à la transformation en monstre nocturne. Si une chose est vraie, c’est bien l’influence que le satellite a sur les vies humaines. On disait autrefois tout haute, mais on le murmure à présent de peur de révéler des croyances de vieille dame, la Lune rend fou. Si Máni n’a pas le pouvoir de rendre tout être sous la Lune fou, il a tout de même la capacité d’intensifier les émotions de chaque humain baignant dans la lumière lunaire. Sa puissance quant à elle évolue avec les phases du corps céleste. La Roue d’Argent - Lorsque la Lune touche le sol de ses rayons, Máni a la possibilité de se déplacer d’une flaque de lumière à l’autre. Ses « sauts » dans l’espace l’épuise rapidement et la fatigue augmente exponentiellement avec la distance parcourue. le Dévoreur de Lumière - Fils de Jötunn, le sang des géants, ennemis des dieux, coule dans ses veines. Descendant d'Ymir et des géants de glace, il possède une force insoupçonnée aussi brutale que les éléments. Cependant, ses origines souillées d'un sang inconnu, cette puissance ne lui est accessible que sous les faisceaux de la pleine lune. arbre & talents -  Intuition, Vigilance (4), Survie (3), Perception (2)

[Nevermind the Name] Il est le fils du Ciel Étoilé et d'une inconnue, il est le frère du Soleil, il est l'âme de la Lune, il est les marées de minuit contre les rochers, il est le froid nocturne qui siffle entre les blés, il est le dernier lampadaire le soir qui éclaire ton visage, il est les reflets dans tes cheveux en hiver, il est le satellite qui t'admire de loin et l'oeil solitaire qui veille sur tes rêves. [Born on a Different Cloud] Il est l'hybride au service des ases, le faux-dieu désabusé et abandonné, il est l'enfant modèle sans père, il est le chien d'un loup de haine, il est les pleurs d'un enfant et les doutes d'un garçon, il est l'espérance inutile d'un jour être comme eux, il est maudit par ses origines, son sang. Il est un monstre, il est sacré, il est une abomination, une honte, une ombre qu'il faut cacher derrière la Lune. Alors quand vient le soir, quand il sort timidement, tout le monde dort, ou tout le monde fuit. [Yule is here] Il sent au fond de lui une flamme qui réchauffe ses pensées, une flamme qui murmure des mots doux et qui apaise. Il sent sa lumière colorer ses souvenirs et éclairer le chemin devant lui. Et autour de lui les Ténèbres qui poussent et le tirent, le jette au sol puis l'élèvent. Il sent la pluie sur son front, une pluie chaude et douloureuse. Et la flamme se trouble et se plie. Alors de ses mains il la berce et la protège mais une main grimpe le long de son dos, elle attrape son épaule, serre, puis s'empare des bûches brûlantes et les engloutis. Soudain dans ses paumes la flamme s'étiole et danse désespérément. Il tente de la capturer, de la garder mais elle brûle et se rebelle. Elle a perdu son foyer et s'éteint lentement, dévorée par le vent glacial d'hiver. Ses mains sont rouges, il pleure de douleur. Il ne peut pas la perdre elle aussi. Il la pousse contre sa poitrine, il la loge à nouveau dans son côté gauche, sous son épaule. Mais il est trop tard, la flamme est morte, son râle est silencieux. Il s'évanouit avec l'horizon et ne laisse que braises, souvenirs d'un brasier passé. [Out to sea] Il arrive à oublier parfois, il arrive à mettre de côté toutes ces pensées qui envahissent son esprit et se laisse sombrer dans la béatitude lorsqu’il se fond à la masse d’humains qui peuplent les terres nordiques de Midgard. Alors que le vent se lève et vient à sa rencontre, qu’il caresse sa peau de sa main froide et apaisante, alors que les flots s’ouvrent devant lui et dépose maints baisers sur bras tendus, alors que son astre ouvre la voie, il sent l’émerveillement monter en lui, s’emparer de son visage et de son sourire. Ses yeux se parent des étincelles du bonheur et il se tourne vivement vers les matelots qui rient doucement de son enthousiasme. [i feel the mountains] Il a perdu les souvenirs, les images et les rires de son enfance. Ah cette belle époque où il dormait dans la même couche que son aînée, aux côtés de son père. Les traits de leur paternel ont disparu avec les siècles, ceux de la sœur ne vont pas tarder à s’effacer aussi. L’esprit hanté par un sentiment de joie passée, d’une joie innocente, naïve, pleine, satisfaisante, il tâtonne vers son avenir sans étendard pour le guider à travers les foules, à travers les règles qui le bousculent, vers un jardin calme. [Haut les cœurs] Lorsque le silence s’approche en rampant, la méfiance vient draper les épaules du dieu-lune de son aura protectrice. Et comme une ombre, sa douce sœur, la peur, la suit. Tout d’abord, elle caresse son dos d’une main légère. Sa main plonge et agrippe ses entrailles. Elle tire, elle tord, elle tourne. Puis elle lâche, sa main rouge se reposant sur sa cuisse. Elle cherche son regard, un demi-sourire affiché. Elle le trouve, le fixe et retient son souffle. Ses yeux sont ronds, exorbités. Ils attendent, ils n’osent pas bougés. Et tout son corps tremble lorsque la main écarlate se reforme sur gorge et serre et serre, à lui arracher son souffle. [For I have troubles, I moan]  Il rêve d’elle parfois. Il lui imagine des yeux bruns et chaleureux qui vous regarde avec un amour débordant, et une belle chevelure aussi blonde que les blés un soir d’été, tombant sur ses épaules et coulant dans son dos comme une rivière d’or, qui encadrent un visage fin aux tons de nacre. Une voix reconnaissable entre toutes, posée et chantante, semblable aux accords de lyre. Un corps à la grâce naturelle, des mouvements léger telle une danseuse, marchant sur l’air. La stature d’une reine et la modestie d’une sage. Une mère comme il n’en existe qu’une. [Maybe not tomorrow] Lorsque la nuit s’est faite ténèbres impénétrables, lorsque les ombres ont ouvert les yeux pour poser leur regard jaunâtre sur son dos, lorsque le ciel a grondé et que les astres se sont séparés, le dieu lunaire était perdu. Écarté des autres dieux, interdit de visiter le royaume de ses parents, il a trouvé refuge chez les humains. Enfant parmi les Hommes, il pouvait enfin recevoir un semblant d’amour à chacune de ses visites. Mais la compassion de ces créatures fragiles n’était qu’un voile qu’il acceptait de poser devant ses yeux alors qu’il allait se recueillir sur les collines parmi les champs de pierres. [but love is old] Il est fatigué. Épuisé. Abimé. Éreinté. Malade. Essoufflé. Foutu. Il voudrait lâcher la corde à laquelle il se retient si fermement à s’en faire saigner les phalanges. Il voudrait rencontrer l’Oubli et lui confier tous ses soucis. Il voudrait une fois, au moins un fois, pouvoir parler de sa vie sans être débordé par ses émotions. Il voudrait laisser sa sœur reposer en paix, il voudrait lâcher le bâton de la haine qu’il tient entre ses crocs comme un chien enragé. Il voudrait que tout s’arrête et accueillir ce silence qu’il craint tant. Il voudrait avoir une vie, une enfance. Une chance. [if i go, i’m going] Parfois, le soir, alors que Midgard s’endort, il aime à se poser en hauteur là où la Lune peut le protéger et le réconforter. Là, il se permet de repenser à sa sœur, à leurs retrouvailles, à son rire et à ses yeux brûlants de joie. Là, alors qu’il sent son cœur s’étreindre et son souffle se faire court, il entame une berceuse humaine qu’il aurait voulu chanter à sa jumelle. Il la fredonne à l’astre nocturne en espérant que la déesse l’entende d’où elle est. « J’ai rêvé la nuit dernière d’un rêve de soie et de fourrure fine. Je portais un costume si léger et si lisse, dans les rayons du Soleil couchant. Maintenant, le matin clair se réveille. »