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 querencia (michael)

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GOD // legends never die
Tómas Lund

Tómas Lund
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MessageSujet: querencia (michael)   querencia (michael) EmptyMer 23 Sep - 13:52


querencia
w/@Michael Shamira // Emmène-moi revoir une dernière fois ces endroits qui faisaient taire le vacarme (août, 2120)
Son visage est serein, on le croirait presque détendu. Mais ce serait ignorer ses pas secs sur le macadam, le claquement régulier de ses chaussures qui laisse derrière lui l’empreinte de la colère et le goût amer de la défaite. Il avance tête baissée, accordant comme il peut les sourires innocents qu’il se force à offrir aux passants innocents. Ses yeux sont ternes, mais ses pensées se font la guerre. Il tente de les apaiser avec un faux sentiment de sérénité mais la bile n’a pas quitté sa bouche. Il voudrait la cracher, se débarrasser de cette rage qu’il pensait avoir abandonné il y a des décennies dans le désert africain. Le bruit des rues envahit le vacarme dans son esprit et il se bat et il se bat. Il s’acharne contre les vipères qui rôdent et qui attendent le moment opportun pour planter leurs crocs dans sa cuisse et le traquer tandis qu’il se laisse submerger par le poison. Les paroles venimeuses de sa mère tournent encore et encore, il les entend presque simultanément. Il sait qu’il n’est pas un ange, mais mérite-t-il vraiment ces mots ? Il a oublié ses réponses. Il a oublié la haine dans ses propos, la déraison et l’orgueil de la vengeance. Elle ne comprend pas, définitivement pas. Elle fait semblant, il en est sûr. Il n’est qu’une excuse, une illusion pour elle. Elle ne l’aime pas, personne ne l’aime. Seule sa sœur le comprenait vraiment. Elle l’aimait, de tout son cœur, comme on aime son âme, comme on aime la tranquillité des cieux et le murmure du vent. Mais à présent, il ne lui reste plus rien, rien qu’une illusion. Une déesse qui aime l’idée d’un fils, un monde qu’il connaît par cœur, des ennemis qui ne le connaissent pas.

Il ne supporte plus le bruit, il a besoin de silence sinon il sent qu’il va exploser. Toute sa frustration, la colère d’un soir qui s’accumule depuis des semaines, il ne peut pas les retenir. Mais c’est si nouveau et inhabituel. Il a honte. Il a honte de son comportement, de ses sentiments, de son besoin d’amour, de sa solitude. Il veut oublier, laisser toutes ses pensées s’échapper de sa tête ou les enfermer dans un tiroir poussiéreux. Il veut oublier et continuer sa vie comme si ce soir n’avait jamais existé. Il peut le faire. Il aperçoit l’orphelinat. Il ne l’a jamais apprécié, mais un toit est un toit. Il pénètre dans l’établissement et le silence enfin le prend dans ses bras. Il expire brutalement, essoufflé par ses batailles mentales. Il se pose là. Il n’y a personne, il est tard. Tout va bien, je vais bien. Il laisse son corps le porter à travers les couloirs jusqu’à sa chambre. Il referme la porte doucement derrière lui, mais il aimerait tant la claquer et laisser s’échapper un peu la colère qu’il tente d’étouffer au fond de lui. Tout va bien, je vais bien. Comme une vague qui s’écrase contre la falaise, il sent la honte, la terrible honte, se fracasser sur les remparts de son esprit et le submerger. Il a froid, il a peur de l’avenir, il voudrait que le lendemain n’arrive jamais et qu’il n’ait jamais à l’affronter. La colère gronde encore, mal digérée, mais lourde, lourde, si lourde. Il voudrait dormir et ne jamais se réveiller. Ce soir, la lune dort, noyée dans les ténèbres. On frappe à la porte. Il se relève d’un coup et s’assoit au bord du lit. Tout va bien, je vais bien. Il se répète ce mantra encore et encore tandis qu’il indique d’un grattement de gorge à son visiteur qu’il peut entrer.

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Michael Shamira

Michael Shamira
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MessageSujet: Re: querencia (michael)   querencia (michael) EmptyJeu 1 Oct - 16:39


querencia
w/@Tómas Lund // Emmène-moi revoir une dernière fois ces endroits qui faisaient taire le vacarme (août, 2120)
« Il n'est pas rentré » l'avertit Mithila, en l'interpellant au détour d'un couloir. Michael échangea un regard inquiet avec son éducatrice en chef qui faisait sa moue des grandes leçons. De nature aussi prévenante qu'anxieuse, elle n'aimait guère le laxisme de son patron envers certains pensionnaires de l'orphelinat. L'archange ne pouvait pas lui en vouloir de douter de la parole d'un adolescent lunaire enquête d'identité. D'un coup d’œil, il regarda sa montre affichant vingt-et-une heures dix passées. Officiellement, les portes de l'orphelinat se fermaient à vingt heures et plus aucune visite n'était possible, dès dix-huit heures trente. A partir de cet horaire, le programme du soir s'engageait. A tour de rôle,les enfants aidaient à la préparation du repas dans les cuisines et le réfectoire. Pendant ce temps, d'autres s'enchaînaient dans les cabines de douche,pour qu'un second groupe puisse y aller après manger, sans risquer de siphonner les ballons d'eau chaude. Les plus studieux ou (les retardataires)terminaient leurs devoirs, tandis que les plus malins investissaient la salle commune pour jouer au baby-foot ou regarder des vidéos sur internet via de vieilles tablettes numériques. Ayant loupé le service du soir pour régler un problème de tuyauterie qui provoquait une fuite monstrueuse dans la buanderie, Michael n'avait pas vu l'heure passé et ne s'était donc pas inquiété du retour de l'un de ses pensionnaires entre les murs. Il faut dire que Tómas n'était pas n'importe quel pensionnaire. D'apparence juvénile, la frimousse décorée de taches de rousseurs et les cheveux cuivrés tirant sur l'or. Sous ces traits émaciés se cachait un dieu millénaire, évoqué dans les récits scandinaves sous le nom de Máni, c'était un enfant de la lune et précieux gardien du temps. Il y a plusieurs années de cela, Michael avait accepté de le recueillir dans son orphelinat sous une fausse identité. N'ayant aucune affect, ni aucune animosité envers les divinités non-chrétiennes, l'archange avait consenti à lui faire intégrer l'établissement, moyennant quelques conditions à respecter. La première d'entre elle était bien évidemment le fait de ne jamais révéler sa véritable identité à qui que ce soit. Aucun enfant,ni adulte ne devait savoir, ni se rendre compte de sa nature divine.La seconde était de se plier aux règles de l'orphelinat. Que ce soit les devoirs, les corvées et les règles de visites et sorties.Au regard de la loi des humains, Tómas était un mineur âgé de dix-sept placé sous la responsabilité de Michael et de son équipe. Il ne pouvait donc aisément voguer au gré de ses envies et se promener seul dans la ville après le couvre-feu. Il avait des obligations, des comptes à rendre. Tel était le marché qu'il avait passé avec l'archange en échange d'un toit.

« Te voilà enfin » dit-il en entrant dans la chambre du garçon, après avoir frappé. Il était tard. A une heure aussi avancé de la nuit, tout l'orphelinat aurait dû dormir, mais Michael savait que les bruits de pas de Tómas marchant dans le couloir avait dû en réveiller certains. Il aurait sûrement à répondre à une pluie de questions, le lendemain lors du petit-déjeuner. « Tout le monde demandait où tu étais » confessa le directeur, en refermant doucement la porte de la chambre derrière lui. Michael s'adossa contre le mur et croisa les bras devant sa poitrine, avant de poursuivre son discours. « Je sais que tu n'es pas comme les autres enfants, mais ce n'est pas juste par rapport à eux, d'abuser de certains privilèges qui te sont alloués » expliqua-t-il, le plus calmement du monde. Il n'y avait ni agressivité, ni dureté dans sa voix. Il ne faisait qu'énoncer une injustice. Michael accordait plus de liberté à Tómas, car celui-ci était l'un des plus âgés pensionnaires de l'établissement. A un an de la majorité, il pouvait se dispenser d'une surveillance contestante. Néanmoins, il n'était pas totalement libre. Ses actions et ses actes avaient une conséquence. « Ils n'ont pas la chance d'avoir encore un parent en vie pour s'occuper d'eux, alors si tu souhaites rester dans cet établissement, je te prierais de te plier à ses règles. L'orphelinat n'est pas une auberge » rappela l'archange, le ton toujours aussi monocorde. Décroisant les bras, il vînt s'asseoir au bord du lit, aux côtés de Tómas qui n'avait pas quitté des yeux le sol. Son retard n'était dû à de simples rêveries d'adolescent ou un désir de rébellion, il devait avoir une bonne raison. « Bien. Maintenant que la leçon de morale est faite, puis-je savoir ce qui t'a retenu ? » demanda-t-il, le ton empathique.

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MessageSujet: Re: querencia (michael)   querencia (michael) EmptyJeu 1 Oct - 19:21


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w/@Michael Shamira // Ce soir j'veux juste hurler. J'ai besoin d'ouvrir les vannes, tu comprends, de tout lâcher (août, 2120)
C’est l’ange. Il s’en doutait et pour autant il est surpris de le voir. Après sa mère c’était à lui de lui tomber dessus. Il devait être un véritable festin pour ces rapaces. Il ne lève pas les yeux, il garde la tête baissée et le gratifie d’un faux sourire plastique, un de ceux que les grandes personnes aiment bien, celui qui les rassure. Il n’a pas besoin de le voir pour entendre son ton condescend derrière son rideau de générosité, le ton de celui qui a toujours raison, d’adulte ! Et quel discours ! Voilà qu’il l’enferme, lui avec sa culpabilité, qu’il l’accuse de vouloir vivre, de vouloir être quelque chose qu’il ne pourra jamais être, condamné à rester enfant. Il voudrait hurler, se rebeller comme il l’a fait avec Nótt, il voudrait exploser enfin, crier contre le monde et sa ruine, crier contre les dieux et la destruction qu’ils traînent derrière eux, contre toute l’Humanité pour avoir fait de lui une victime de plus. Il voudrait soulever des océans, arracher la Lune du ciel et la cacher dans sa poche, il voudrait fuir la ville et ses lumières, s’enfoncer dans les flaques lunaires et disparaître jusqu’au bout du monde où plus personne ne pourra le trouver, où personne ne viendra lui faire la morale, où personne ne se servira de lui. Il voudrait retrouver sa sœur, sa très chère sœur, il voudrait hurler au Soleil de la lui rendre, de lui rendre sa maison, de réparer son âme et sa tête, ou de le prendre et l’emmener là où elle est partie sans lui. Mais tout ce qu’il peut faire c’est patienter et écouter les sermons d’un ange qui l’accepte par pitié.

De la pitié. C’est tout ce qu’on peut lui offrir. C’est tout ce que sa « mère » pouvait lui donner, c’est tout ce que Michael peut lui donner, et c’est la seule émotion qui transparaît dans cet établissement froid de pierres et d’orphelins. Et il se demande encore pourquoi il fuit son hôte. Était-ce vraiment indispensable de souffrir de cauchemars chaque nuit, de plonger son couteau jusqu’au manche dans un corps mi-homme mi-bête, d’être tantôt l’assaillant tantôt la proie, pour un peu de sécurité et un jour de plus à vivre dans un monde qui se ferait un plaisir de l’accompagner au bûcher, de clamer sa tête fraîchement sectionnée ? Il entend à peine les paroles de Michael, submergées par la cacophonie de ses pensées. Sa tête bouge toute seule, prétendant d’écouter religieusement.

« …un parent en vie… »Il ne peut retenir un souffle d’air moqueur accompagné du froncement de nez adéquat. Décidément, il a toujours la vie trop belle, pour tout le monde. Il sent la colère dans sa gorge qui forme une boule douloureuse. Ses lèvres sont sèches, de toute façon il se sent incapable de formuler quoi que ce soit de cohérent. Il déglutit encore et encore, il essaye d’oublier l’ange face à lui mais ses remontrances percent enfin la toile de son esprit et ravagent ce qui lui reste d’espoir pour la nuit. Malgré le ton neutre il entend parfaitement à présent les reproches aussi froids que le cœur d’un brasier, comme un écho à la tornade qui a ravagé sa soirée chez la déesse de la nuit.

Il a tort. Quoi qu’il fasse, quoiqu’il pense, il n’aura jamais raison. Il ne cause que misère sur son passage, il est à l’origine de tous les problèmes qui l’entourent, et puis il a qu’à faire avec et en silence.

« Un parent en vie…un parent en vie hein ? Elle est bien drôle celle-ci. » Il n’arrive pas à penser à autre chose, il ne sait pas pourquoi. Il sent qu’il perd le contrôle, le gouvernail lui échappe face au torrent d’acide qu’il crache soudainement. « Si j’avais vraiment un parent en vie je serais avec eux, je ne serais pas ici. Je n’aurais pas à écouter tes reproches dès que je passe le pas de la porte, à supporter tes regards dans les couloirs. » Son ton monte et monte. Son esprit est aveuglé, sa raison oubliée, tandis que du fond de sa gorge s’échappe un grondement, rampant lentement vers la sortie comme un mort s’extirpe de terre. « Mais je t’en prie, fais toi plaisir, personne ne te retient. Mets-moi à la porte, un p*tain de dieu de plus ou de moins dans ce monde qu’est ce que ça peut bien changer. » Parfois il faut les laisser gagner, parfois lorsque leur griffe a trempé dans du sang divin ils se calment, satisfaits, parfois il suffit d’une morsure pour calmer la bête. Il n’entend plus rien, mais il sent. Il sent son corps se raidir, il sent les tambours de guerre battre à ses oreilles, il sent sa gorge qui s’assèche rapidement, et enfin il sent le feu qu’il avait tamisé qui reprend de sa ardeur, le feu qui réchauffe et qui brûle chaque pore de sa peau, chaque pensée dans son esprit. Tout se bouscule, il ne sait plus quand il respire, quand il parle, quand il pense ou s’il ne fait que crier dans sa tête depuis tout à l’heure. Il se redresse d’un coup et fixe son regard d’acier sur l’ange qui s’était posé à ses côtés. Son souffle est saccadé, il est pris au piège dans son propre corps. Figé, sur place. Mais il ne laisse pas l’autre lui répondre. « Tu peux t’la garder ta pitié. T’es content, c’est bon ? T’es content de c’que tu vois ? Bravo, t’avais raison, je suis un boulet, je fais mal à tout le monde, je suis qu’une catastrophique qui détruit tout, qui rend ta vie impossible, qui te gêne et qu’on s’en fout d’où on le cache parce que de toute façon ce sera jamais assez loin de ton joli petit paradis, de ta jolie petite vie tranquille. Je suis bien que quand ça t’est utile, mais faut surtout pas faire autre chose, faut surtout pas être soi parce que…» Il crache son venin d’un ton moqueur et blessé. Ses yeux piquent mais il se force à les garder droits comme des lances perforant le regard de l’ange. Des larmes perlent, mais il les ignore et s’empêche les reconnaître, ses paupières interdites de se refermer. Sa vision est parcourue de point lumineux et, un instant, il lui semble voir Odin, son regard condescendant braqué sur lui. Il vacille l’espace d’un battement, le souffle coupé, sa colère aussi blanche qu’une lune d’été. « Si j’te dérange tant que ça fallait pas se gêner de tous ces jolis mots, suffisait de me le dire et d’être franc une bonne fois pour toute. Si tu l’voulais tant suffisait d’me dire de m’barrer. Ou p’t-être que t’aurais juste dû me servir sur un plateau à ces mangeurs de dieux ! » Il aspire d’un coup sec, sa dernière cruauté sur le bout de la langue. Mais la rage est là et il n’arrive plus à distinguer qui il a en face de lui. « Peut-être que ça ça t’aurait fait plaisir. » Le craquement sec de la foudre retentit dans son esprit, le claquement sec d’un fouet contre son estomac, une craie qui se brise brusquement. Soudain, son crâne est vide de pensées et rempli de regrets. Sa colère fissurée s’évapore immédiatement et le laisse seul avec ses infâmes accusations. Il se laisse submerger par l’océan qu’il tentait de retenir, impuissant et drainé. Il laisse échapper un hoquet tandis que ses yeux ne sont plus que larmes, que ses genoux tremblent, et que la honte le recouvre comme un châle écarlate. Il tombe en arrière et s’appuie contre le mur tandis que ses muscles lui hurlent de s’écrouler sur le sol. Il baisse la tête à nouveau.



Et le silence lourd l’assomme de remords tandis que sa gorge le torture. Il tente de respirer mais rien n’y fait, ses inspirations sont bruyantes et ses expirations inexistantes. Et le rythme s’accélère. Et il s'étouffe en silence.

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Michael Shamira

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MessageSujet: Re: querencia (michael)   querencia (michael) EmptySam 24 Oct - 8:39


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"Une réponse douce calme la fureur, mais une parole dure excite la colère". Ainsi, Michael restait calme face à la tempête divine qui éclata devant lui. Des mots tels des éclairs, un grondement continu fait de remords, des plaintes dissimulées par des nuages de bile échauffée. La face juvénile se tordit en mille contorsions, afin d'exprimer les pensées véhémentes habitants sa conscience. Des syllabes appuyées de postillons furieux crachés au visage impassible de l'archange. Il y a avait dans ce petit corps millénaire des démons qui avaient besoin de sortir. Ceux qui s'étaient infiltrés par ses oreilles quand le monde entier lui avait sermonné des injures et des mensonges. Ils avaient embrouillé son esprit, investis son cœur et rongés son âme. Les démons faisaient cela. Lucifer et les siens savaient comment manipuler les consciences, noircir l'intérieur pour que le pire en ressorte. La jeunesse faisant, l'aigreur était excessive, exempt de retenue. Tómas menait la conversation. Restant sourd aux tentatives de l'archange à participer au dialogue. La colère n'était pas belle. Elle rougeoyait sur les pommettes pâles du dieu lunaire. Brunissant ses gemmes déjà obscures et aspirant son souffle de l'extérieur. Avant de venir sur terre, Michael n'avait été témoin de pareil phénomène qu'en présence de Lucifer. L'archange déchu. Celui qui s'était laissé envahir par des émotions interdites et rebellé contre le Père. Avant de venir sur terre, Michael n'avait jamais ressenti la colère. Jamais. Il avait fallu la mort de Gabriel pour provoquer en lui la rencontre les corps rocheux. Un séisme destructeur. Rupture de ses croyances et de son existence même. Dans la faille s'était engouffrée les maux de l'univers et son corps divin s'était effrité. La colère de Tómas, il la comprenait. Bien qu'injustifiée, bien que démesurée – hors de toutes proportions et rationalité – elle existait. Alors, le dieu juvénile devait la laisser vivre par ses mots, afin quelle meurt en quittant son antre. Michael patientait avec le calme que le incombait sa nature divine. Il captait en filigrane la souffrance et culpabilité éprouvées par le jeune Tómas. Ses provocations n'étaient que des cris d'alarme retentissant dans l'obscurité. Il était perdu. Frêle brebis aveugle que l'archange devait récupérer pour remettre dans la lumière.

Le dernier coup de tonnerre ayant frappé la terre, Michael se leva calmement pour venir se planter face au dieu en plein tourment. Sans faire de geste brusque, il apposa ses paumes de mains tel un guérisseur, l'une sur l'épaule du jeune dieu pour le maintenir droit et l'autre contre son torse hoquetant. Dès lors, son aura divin fit son œuvre. L'archange laissa son énergie divine passer de son corps à celui de Tómas pour l'apaiser. Petit à petit, il parvînt à faire cesser les secousses de sa cage thoracique obstruée par l'émotion. Celle-ci retrouva son gonflement régulier, qui se cala au sien. Une respiration après l'autre. Calme et tranquille, comme la nuit. « Enfin libéré ? » demanda finalement Michael, en sortant de son mutisme. Toujours avec délicatesse, il invita son protégé à se rasseoir sur le lit, glissant une main dans son dos d'un geste paternel. « Il me semble que cette colère n'était pas entièrement dirigée contre moi, n'est-ce pas ? » suggéra l'archange, en liant ses phalanges d'un air pensif. Ce discours culpabilisant et auto-destructeur, il l'avait entendu mille fois sous ce toit. Chaque orphelin en voulait à la terre entière d'avoir été abandonné. Tous pensaient que la terre se porterait mieux sans eux. Que leur existence n'avait aucun but et que toute personne qu'ils rencontraient pensait la même chose. Mais ne pas avoir de passé, ne signifiait pas être dépourvu d'avenir. Certains arbres sans racines, parviennent à grandir malgré tout. Pour rien au monde, Michael ne jetterait Tómas à la porte de l'établissement. Il espérait du plus profond de son cœur, que le jeune dieu le quitterait de son plein gré, lorsque l'univers lui ouvrirait enfin les bras. « Que s'est-il passé ce soir, pour que tu viennes à déprécier ton existence à ce point ? » interrogea Michael, en chuchotant presque. La tempête avait cessé, mais le ciel était encore gris. Il devait dissiper les sombres idées implanter dans l'esprit de Tómas, sans quoi il ne serait pas tranquille.

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