what we do for those we love ▬ freyja

une âme, deux corps ◦ Nerthus, épouse de Njörd, mets au monde deux enfants à Vanaheim, Freyja, la belle, et Freyr, le fertile. Deux êtres, une âme, jumeau, jumelle, liés par le destin, liés par l'amour. De cette naissance, leurs parents ne tireront de satisfaction suffisante pour enfanter de nouveau. la trêve ◦ La guerre entre Vanes et Ases prit fin. Njörd, son père, et Freyr, son frère, furent consacrés hauts prêtres pour présider les sacrifices... Quant à Freyja, en échange du statut de prêtresse sacrificielle et de première valkyrie, enseigna la sorcellerie vanirienne, un art commun pour les dieux vanes, au roi des dieux : Odin. mère, adieux ◦ Les Ases, rejetant l'union entre frère et soeur, l'union de son père avec Nerthus fut brisée. Nerthus demeura à Vanaheim, et Njörd épousa en seconde noces Skadi. celui qui a le pouvoir ◦ Aimée des géants, des elfes, des nains, des hommes et des dieux, Freyja était courtisé de tous... Mais c'est à Ivaldi qu'elle céda en premier. Ni fiancés, ni mariés, ils s'unirent et de cette union germa le premier fruit de l'Amour. Freyja se retira à Vanaheim pour mettre au monde Idunn, la déesse de l'éternelle jeunesse. Bénite des dieux, on lui offrit en présent de naissance l'arbre de la longévité et ses pommes d'or. Sessrumne ◦ Nerthus pour célébrer le retour de sa fille à Vanaheim consacra une terre pour qu'elle puisse y recevoir ses guerriers en tant que première valkyrie. Elle fit ériger Sessrumne, le palais de Freyja où elle régnait sur ses forces et son petit royaume, préparant le combat final à venir. unis par les blés du mariage ◦ Freyja épousa Ód, dieu vane des blés, et de leur union vint au monde les jumelles Hnoss et Gersimi, déesses des joyaux et des trésors. Ód pourtant ne trouva pas de réconfort dans cette union et cette vie de famille, préférant arpenter les mondes de Yggdrasil pour travailler la terre. Il disparut ainsi à chaque saison hivernale pour cultiver ailleurs la terre qui était inerte à Vanaheim. Freyja pleura tant ce premier départ que de ses larmes dorées, au contact de l'eau, se changèrent en ambre. pertes et fracas ◦ Quelques années durant, Freyja réussit à conserver son époux auprès d'elle, mais une nuit d'hiver, sans crier gare, il disparut à nouveau... À la saison nouvelle, à son retour, naquit Lofn, déesse des amours disparus et illégitimes.  majorité ◦ Idunn devenue majeure, Odin rappela l'enfant à lui et à la tâche qui lui avait été dévolue à sa naissance. Freyja accompagna sa plus jeune fille jusqu'à Asgard pour célébrer sa nouvelle fonction. De ce séjour, elle consomma un amour adultérin avec le beau Týr, dieu de la guerre, et quand de sa grossesse, elle fut délivrée, elle accueille contre son sein la douce Sigyn, déesse de la fidélité, gardienne des secrets et de la vérité. passion et conlusion ◦ Ód revint auprès de son épouse, désolant, désolé, débordant d'excuses plaintives et de culpabilité... Belle saison, belle nouvelle, bel amour. Sjofn, déesse de la passion, fut conçue. Gefjon, déesse de la fertilité, des champs, des labours et patronne des vierges, ne tarda guère. Mais Ód ne put aller contre sa nature et ses passions. Il partit encore, et ce fut pour toujours fini. inceste ◦ Brisée, éplorée, trahie, abandonnée, Freyja dans les bras de son frère tant aimé alla se consoler. Consolation en réflexion, caresse et détresse, amour et toujours, âmes sœurs à jamais fusion des corps et des cœurs. Freyr et Freyja s'unirent pour le meilleur et pour le pire. Peau à peau. Corps en corps. Cœur contre cœur. Hrund, dieu de la résurrection, de la vie après la mort et des cycles, vint au monde, son unique fils.  destins ◦ Idunn épousa Bragi, dieu de la poésie. Lofn entra au service de la reine Frigg. Sigyn quant à elle épousa Loki, dieu fourbe. Freyja s'y opposa vigoureusement, consciente que si sa fille se lançait dans cette union elle ne récolterait que malheur et déshonneur... Pourtant tout eut lieu, selon ce que les Nornes avaient décidé. ragnarök ◦ Il y eut ni combat, ni cris, pas de sang, ni de morts, il y eut que le silence et le dépérissement. Ainsi avaient-ils mal interprété ce Ragnarök : il ne s'agissait pas de la disparition des mondes, mais bien de leur disparition du monde. Les Hommes n'avaient besoin ni d'eux, ni d'autres divinités désormais. Ils étaient maîtres de Midgard, et leurs vieux inspirateurs avaient été relégués au statut d'oubliés. Condamnés à disparaître dans l'ignorance et le mépris.  ambre nouvelle ◦ Le drame qui frappa la maisonnée des Freyjadottir fit osciller la déesse. Idunn disparue. Tragédie. Assassinée. À jamais envolée. Le sang de son sang, la chair sa chair, sa fille, celle qui avait bu à son sein et qu'elle avait vu grandir auréolée de beautés et de faste. Trépassée. L'ambre coula à flots à Sanctum. Freyja ne porta que le noir, ne souhaitant plus ni paix, ni conciliation. Le chagrin a passé. La peine est toujours là. Les couleurs sont revenues, mais la traque continue car , des Midas, Freyja a juré la perte et la désolation. le roi est mort, vive le roi ◦ Freyja ne fut pas véritable affectée par la mort d'Odin. Il était père de tout. Mais que restait-il de ce tout qu'il avait créé ? Odin disparut, une nouvelle ère s'ouvrait face aux Ases et aux Vanes. Une ère de conciliation, de progrès et d'unité avec leurs homologues divins.