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 if I had a heart I could love you (MAXIMILIAN)

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HUMAN // until we bleed
Astra Ackerman

Astra Ackerman
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MessageSujet: if I had a heart I could love you (MAXIMILIAN)   if I had a heart I could love you (MAXIMILIAN) EmptyVen 18 Sep - 11:04

if I had a heart
I would love you

“But grief makes a monster out of us sometimes . . . and sometimes you say and do things to the people you love that you can't forgive yourself for.”
@Maximilian Ackerman


(MAI 2119) Cela fait tout juste une semaine qu’Astra est sorti de l’hôpital, à la suite d’une guérison miraculeuse qui a laissé le corps médical pantois. De ses blessures, il ne reste rien, à l’exception d’une petite cicatrice à l’arrière de son crâne, comme pour lui rappeler cette terrible explosion qui a bien failli lui coûter la vue et surtout, la vie. Ayant absolument horreur de l’endroit et supportant difficilement la présence des médecins, Astra n’a pas hésité une seconde avant de profiter de cette opportunité pour quitter l’hôpital et retourner à sa vie, en laissant derrière elle cette expérience pour le moins traumatisante. À présent, c’est sa guérison exceptionnelle qui la trouble plus que de raison. Il est venu. Il l’a sauvée. Et Il est reparti avant qu’elle n’ait eu le temps de prendre conscience de sa présence à ses côtés. Que ce soit pour le remercier ou le maudire d’avoir été aussi absent pendant trente-deux ans, Astra aurait aimé pouvoir lui dire quelque chose, à Heimdall. Au lieu de cela, elle doit se contenter une fois de plus de ce qu’il lui a donné, sans savoir pourquoi, sans savoir si elle le verra un jour ailleurs que dans ses rêves. Si cela ne tenait qu’à elle, Astra retournerait sur le terrain immédiatement, pour oublier la tragédie qui a manqué de la tuer, mais elle ne le peut pas. Ses supérieurs ne la pensent pas encore tout à fait prête, et elle soupçonne que certains d’entre eux craignent qu’elle ne fasse une rechute suite à sa sortie un peu trop rapide de l’hôpital. Prendre son mal en patience, Astra ne sait que trop peu le faire. Elle ne supporte pas de rester enfermée dans son appartement, avec Rigg pour seule compagnie, aussi affectueux que puisse être le chien-loup. Elle déteste avoir l’impression de tourner en rond comme une lionne enfermée dans une cage, à ressasser les événements et à laisser ses pensées tourbillonner dans son esprit. Parfois, quand elle perd le contrôle de ses nerfs, elle lève les yeux vers le ciel et lui demande d’arrêter de l’observer, comme si elle avait un quelconque pouvoir sur le dieu, agacée à la fois par son omniprésence dans sa vie et son absence interminable et insupportable.

Incapable d’en tolérer davantage, Astra décide finalement de quitter son appartement, Rigg sur les talons, pour se rendre au seul lieu où elle est encore en mesure de trouver un peu de paix, ne serait-ce que pour un instant. Ses pas la conduisent jusqu’à l’un des cimetières de New Haven, situé dans le Darwin District. Malgré les températures clémentes du mois de mai, une lourde pluie s’abat sur la ville depuis plusieurs heures déjà, contribuant sans doute à l’atmosphère lugubre des lieux ; mais Astra n’y prêt pas la moindre attention. Un bouquet de pivoines blanches dans les bras, elle s’agenouille devant la tombe de sa mère. De la paume de la main, elle repousse les feuilles qui se sont accumulées sur la pierre tombale avant d’y déposer les fleurs. Cela fait dix-sept ans qu’Astrid est morte, emportée par la maladie, et Astra n’est toujours pas parvenue à faire son deuil, à accepter la disparition de son seul parent aimant. Chaque jour, l’absence d’Astrid est un peu plus douloureuse, comme si la plaie béante causée par sa mort n’avait jamais cessé de s’ouvrir, au lieu de se refermer. Elle se souvient de cette mère si attentionnée, si douce, si protectrice… Sa mort l’avait dévastée, elle s’était sentie abandonnée, laissée entre les mains cruelles de son géniteur qui n’avait pour elle pas l’ombre d’une affection. Libérée de son emprise, Astra n’en demeure pas moins profondément marquée par la perte d’Astrid, comme si c’était une partie d’elle-même qui avait disparu. Et peut-être est-ce le cas, après tout. Elle seule savait la guider, elle seule aurait pu l’aider à comprendre ses dons et à faire la paix avec sa nature… Mais depuis dix-sept ans, Astra est seule. Et sa solitude forcée, elle la supporte de moins en moins bien.

Elle se redresse immédiatement quand Rigg se met à aboyer de façon bien plus agressive que d’ordinaire. Poings serrés, sourcils froncés, elle se retourne pour faire face à l’indésirable – et quel indésirable ! Par tous les dieux, pourquoi faut-il que son frère ait choisi ce moment précis pour décider de venir lui aussi sur la tombe d’Astrid ? Est-il à ce point déterminé à faire de sa vie un enfer ? C’est tout juste si elle se retient de lui envoyer son parapluie au visage. En revanche, elle ne demande pas au chien-loup de cesser d’aboyer et de grogner, rassurée par sa présence à ses côtés. « Tu es venu voir si je n’ai pas rempli la tombe d’à côté ? Désolée de te décevoir. » Une grimace déforme ses traits, et elle se demande si Maximilian regrette qu’elle ait survécu à l’attentat. S’il regrette qu’elle ne soit pas décédée des suites de ses blessures, s’il regrette sa guérison miraculeuse. Peut-être même se dira-t-il qu’Astrid l’aurait méritée plus qu’elle. Il la comparera sans doute à de la mauvaise herbe ou à un cafard, increvable malgré les efforts des uns et des autres pour se débarrasser d’elle. Dommage pour lui et leur père, elle a un ange gardien – ou plutôt, un Asgardien. Mais non, Astra est vivante, droite et fière, plantée devant la tombe d’Astrid comme pour empêcher Maximilian de salir sa mémoire avec sa jalousie, sa rancœur et sa méchanceté. Elle se tient droite et fière, en le regardant droit dans les yeux, l’air de dire : essaie encore.

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Maximilian Ackerman

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MessageSujet: Re: if I had a heart I could love you (MAXIMILIAN)   if I had a heart I could love you (MAXIMILIAN) EmptyVen 18 Sep - 13:25


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Les jours se ressemblent à en perdre le fil.
Et pourtant, il sait quel jour il est. Il est le jour de son cœur qui a mal et le jour que sa culpabilité choisit pour l’envahir.
Il est le jour où il s’accuse, se déteste plus que les autres. Le jour où il doute, aussi; où ses pensées se traînent derrière lui, de plus en plus nombreuses jusqu’à former un paquet de néant, une ombre qui le suit partout et l’engloutit peu à peu. Il est le jour le plus triste de l’année.

Maximilian se traîne hors du lit, se traîne dans la rue, se traîne comme un poids pour lui-même – et c’est ce qu’il est. Ce jour précis de l’année, Maximilian n’est pas un homme, pas un soldat; il redevient un enfant vingt-quatre heures.
Il a passé la nuit éveillé, à penser. Penser à Astrid, à sa mère, aux traits de son visage qu’il oublie et dont il ne se souvient qu’en photo, aux fois où il regrette d’avoir vu ce regard sur son visage. Il a passé la nuit à ressasser, à en avoir des valises sous les yeux, les sourcils tristement froncés. Quand il se regarde dans le miroir, il a l’impression que son visage entier a coulé et s’est déformé, entraîné par le mouvement des quelques larmes sur ses joues.

Aujourd’hui plus que jamais, Maximilian est triste, et endeuillé.

Il ne prononce pas un mot, parce qu’il a peur de la syllabe de trop qui le fera vraiment craquer, et il part, silencieux. Cette nuit, quand il ne dormait pas, il en a profité pour écrire. D’une écriture mal maîtrisée, un peu brouillon, avec des pâtés – il a perdu l’habitude d’écrire autant, d’effacer et recommencer, de chercher par où commencer. Il aurait tant de choses à dire qu’il ne sait comment s’y prendre, comment les formuler. Il commence par « Maman », change pour « Chère Maman », finit par n’inscrire qu’un « Je suis désolé » sur les trois premières lignes. La culpabilité lui monte dans la gorge sans qu’il sache pourquoi vraiment il est désolé – si Sebastian était là, il lui dirait qu’il n’a rien à se faire pardonner, et si Astra était là, elle n’écouterait pas le moindre de ses mots. Et elle aurait peut-être raison.
Alors Maximilian n’écrit rien d’autre.
Si Astrid lit ses mots, d’où qu’elle soit, il ne veut pas se perdre dans ses mots, il ne veut pas faire l’affront de demander pourquoi il est désolé. Alors il s’en tient à ça: il est désolé.
La lettre est déjà dans sa veste quand il sort, glissée maladroitement dans une enveloppe blanche. Il a la délicatesse d’y avoir inscrit le nom d’Astrid, pour ne pas que d’autres yeux que les siens s’y aventurent.

Quand il arrive au cimetière, Maximilian reste un moment devant le portail. Il attend, penaud, comme si quelqu’un allait lui ouvrir le passage et l’inviter à entrer – et quand personne ne vient, il s’aventure de lui-même.
Il passe des tombes qu’il a vu trop de fois, sans jamais s’empêcher de se demander qui ils sont, si quelqu’un vient les voir, leur parle ou leur écrit quelques mots. Il se dit que s’il était là, lui, il aurait probablement peu de visites. Et puis, il relève la tête de ces noms inconnus, et s’arrête net.
Il a beau ne pas la voir souvent depuis des années, Maximilian reconnaîtrait cette silhouette entre mille. S’il redevient un petit garçon endeuillé de sa mère aujourd’hui, il sait que la cas d’Astra n’est pas mieux.
Le chien à ses pieds grogne et aboie à la vue de Maximilian, et il ne s’en offusque pas. Il resserre sa main sur l’enveloppe qu’il a sorti de sa poche, est presque prêt à repartir avant qu’elle ne le voie, elle aussi. Perdu pour perdu, une fois qu’ils ont planté leur regard dans celui de l’autre, il avance jusqu’à les rejoindre, gardant une petite distance de sécurité par précaution.

Elle n’a pas changé, Astra, et le corps de Maximilian réagit presque par réflexe; sa mâchoire se crispe, ses sourcils se froncent, ses poings se serrent. S’ils avaient été ailleurs, il aurait déjà la main sur le couteau qu’il garde dans sa poche. Elle est là, droite, fière, comme si elle possédait l’endroit, comme si elle avait plus de droits d’être là, alors il se redresse aussi. Fait face, autant qu’il peut avec les cheveux mal attachés et les yeux fatigués. Il ignore le chien, se concentre sur sa sœur. Sa sœur. Triste constat de savoir qu’il ne pourra jamais vraiment se détacher d’elle.
Quand elle lui aboie dessus, elle aussi, Maximilian en oublie presque sa tristesse pour de la colère. Sa voix est rauque comme celle du matin, mais reste aussi ferme et puissante que lorsqu’il réprimande ses hommes. « Cessez d’aboyer, tous les deux. Il me fait honte de vous voir perturber le sommeil même des morts. » Il jette un coup d’oeil à la tombe d’Astrid, devant sa sœur. Il hait à quel point elle lui ressemble, à quel point s’il plisse les yeux, il pourrait presque prétendre que c’est elle qui est là, que c’est elle qu’on a sauvé plutôt que le poison de sa vie. Il crache ses mots sur elle avec un mépris devenu habituel. « Tu ne peux donc pas t’empêcher d’être une nuisance pour même cinq minutes, pas même pour honorer notre mère? »


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MessageSujet: Re: if I had a heart I could love you (MAXIMILIAN)   if I had a heart I could love you (MAXIMILIAN) EmptySam 26 Sep - 16:46

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Dans une autre vie, Maximilian et Astra se seraient aimés. Il aurait été un aîné protecteur, un modèle, un héros, le premier homme qu’elle aurait aimé. Elle aurait été la petite sœur à protéger et à guider, l’acolyte de tous les instants, la prunelle de ses yeux. Dans une autre vie, ils auraient veillé l’un sur l’autre et auraient mis au défi quiconque de les séparer. Dans une autre vie… Des milliers de choses seraient arrivées. Mais dans la seule qu’ils ont, rien ne s’est passé ainsi. Si les liens du sang ne les unissaient pas, ils ne seraient rien l’un pour l’autre si ce n’est des étrangers. Le frère et la sœur ne se considèrent pas autrement que comme une nuisance réciproque, teintée d’une amertume tenace. Astra est incapable de se souvenir si, un jour, elle a ressenti autre chose qu’on profond ressentiment à l’égard de Maximilian. L’a-t-elle un jour sincèrement aimé, avant que leur géniteur ne décide de faire d’elle l’ennemie numéro un, pour une raison qui lui échappe toujours ? Si tel est le cas, alors elle était bien trop jeune pour pouvoir encore s’en souvenir. Quand elle voit son aîné, elle ne distingue chez lui que les traits durs du Général, pourtant loin d’être prédominants. L’homme qui se prétend être leur père, Astra n’a jamais su l’aimer – elle n’a même pas un jour essayé. Sa simple pensée suffit à la faire grimacer, lui qui n’a toujours été pour elle que son pire cauchemar. Elle n’a pas le souvenir d’avoir un jour vu sa mère heureuse en sa compagnie. Sans doute parce qu’elle ne l’était pas, parce que leur mariage n’était qu’une vaste mascarade, la plus mauvaise des plaisanteries. Comment Astrid avait-elle pu accepter d’épouser un homme pareil ? Quelles raisons l’y avaient poussée ? Si Astra pouvait parler avec les morts, ce serait la première question qu’elle lui poserait. Pourquoi ? La vie était injuste. Qu’elle soit morte tandis que le Général vivait encore, plus vaillant qu’un jeune homme de vingt ans, dépassait l’entendement. Nul homme ne méritait un aller simple pour Niflheim plus que lui. Et si Maximilian continuait sur sa lancée, il suivrait le même chemin que le sien.

« Toi, avoir honte de quelque chose ? Ce serait une première. » Sans cesser de fixer son frère, Astra tranquillise Rigg d’un signe de la main. Le chien-loup cesse d’aboyer, mais lui non plus ne quitte pas le jeune homme des yeux. L’animal est sur la défensive, prêt à bondir au moindre mot de sa maîtresse. L’idée est tentante, terriblement tentante… Mais par respect pour leur défunte mère, Astra s’abstiendra de lâcher sa bête sur Maximilian. « Contrairement à ce que tu sembles croire, je ne vis pas exclusivement pour te nuire. Ce serait t’accorder une importance que tu n’as pas. Crois-moi, je ne pense pas aussi souvent que ça à toi. » Bien au contraire, elle aurait préféré qu’il choisisse un autre jour – n’importe quel jour – pour se rendre sur la tombe de leur mère. N’est-ce pas lui qui lui fait du tort depuis le jour de sa naissance ? Si elle le pouvait, Astra le rayerait de son existence une bonne fois pour toutes, tout comme leur père. Peu lui importe qu’ils soient tous les deux les derniers membres de sa famille encore en vie. Elle serait bien plus heureuse si elle ne sentait pas leur ombre planer au-dessus d’elle en permanence ; comme des vautours attendant désespérément qu’elle rende son dernier souffle. Cette idée lui pique le cœur. Elle ne devrait pas, mais Astra se demande si Maximilian a su ce qui lui est arrivé. S’il a su qu’elle a frôlé la mort et a simplement choisi de l’ignorer. Ça ne devrait lui faire ni chaud ni froid et pourtant cette éventualité est douloureuse. Sans doute est-ce la petite fille encore pleine d’espoir qui demeure dans un coin de son esprit qui est blessée. Celle qu’elle ne parvient pas à taire malgré tous ses efforts, celle qui continue à croire qu’un jour, elle aura un véritable grand frère.

Astra fronce les sourcils lorsqu’elle avise la lettre entre les mains de Maximilian. Son regard fait l’aller-retour entre le papier et le visage de son frère, et un petit rire la secoue. « Tes confessions ? » Le tonnerre gronde dans le ciel, comme pour ponctuer sa phrase. Si Astra était aussi garce qu’il semblait le croire, elle lui aurait arraché la lettre des mains pour la lire, bien qu’elle ne soit de toute évidence adressée qu’à leur mère. Naturellement, elle ne le fait pas, elle se contente de lever les yeux en secouant la tête. Elle prend une profonde inspiration, soupire et se retourne vers la tombe d’Astrid. Elle s’agenouille de nouveau pour arranger les fleurs sur la tombe, du mieux qu’elle le peut sans laisser paraître sa nervosité grandissante. « Tu sais, parfois je suis contente qu’elle ne soit plus là. Si elle nous voyait, elle aurait honte. » Triste constat, qui n’est malheureusement pas exagéré. Astrid avait toujours détesté voir ses enfants se déchirer, alors elle n’aurait pas supporté de voir les choses empirer à ce point. Si elle avait été seule à les élever, les choses auraient été si différentes… Rien que d’y songer, Astra a la boule au ventre. Avec des si, on pourrait refaire le monde… Il faudrait un miracle pour que la situation s’améliore – rien que cela. Mais les miracles sont rares, et Astra a déjà eu le sien.

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MessageSujet: Re: if I had a heart I could love you (MAXIMILIAN)   if I had a heart I could love you (MAXIMILIAN) EmptyDim 27 Sep - 9:30


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L’air n’était pas plus frais que n’importe quel autre jour, pas plus froid que ce à quoi Maximilian était habitué, et pourtant il était gelé. Gelé en dedans, plutôt, quelque part sous ses couches de vêtements et sous la parure d’homme fort que lui avait tissé son père. Il était gelé par la peine de voir une sœur qu’il n’avait jamais aimé et de ne plus voir une mère qu’il avait trop aimé. Il semblait que dès qu’il touchait quelque chose ou quelqu’un et s’y accrochait, tout s’effondre. Il valait peut-être mieux qu’il ne se soit jamais attaché à Astra.

Maximilian soupira – de soulagement, en attendant l’animal aux côtés de sa sœur se faire silencieux, bien que l’idée d’être face à un chien qu’il ne pouvait pas caresser lui faisait grand peine, ainsi que de frustration d’être ici, aujourd’hui, avec elle. Maximilian n’était pas le dernier quand il s’agissait de confrontation, plutôt le contraire, et surtout avec sa cadette, mais aujourd’hui n’était pas le jour. Il reprendrait la guerre demain, mais il est un jour par an où il ne veut pas de tout ça et c’est aujourd’hui. Il ne signera pas de traité de paix, mais il est prêt à convenir d’un cesser le feu de vingt-quatre heures.
C’est peut-être ce qui le fit soupirer une seconde fois; l’idée qu’ils n’auraient probablement aucun répit tous les deux, et que chacun redoublera d’effort pour mener la vie dure à l’autre quand il voudra faire une pause. Un jeu du chat et la souris qui n’en finit jamais.
L’agacement se faisait petit à petit un nid dans le creux de la voix du colonel, alors qu’il resserre sa main autour du papier qu’il tient. « Comment peux-tu décemment dire ça? » Un petit rire nerveux lui vint, à peine un instant. « Il n’y a pas une raison en ce monde qui me rendrait content de sa mort. Il n’y a pas une seconde qui passe sans que je pense à elle, sans que - »
Il se coupe lui-même, tourne la tête un peu, pour regarder vaguement le paysage et les gens. Une vieille dame les passe et salue d’un signe de tête et il baisse d’un ton, peu désireux de déranger les autres gens. Il garde ses mauvaises manières pour Astra et les dieux.
« Je ne sais pas qui est ce ‘on’ dont tu parles, mais je ne suis pas venu chercher la guerre. Pas aujourd’hui. » Il insiste sur ces derniers mots. Son regard retourne sur Astra, et il a du mal à supporter sa vue. Il oublie parfois, comme il ne la voit pas souvent, combien elle ressemble à Astrid. Combien elle tient d’elle et de sa grâce, quand bien même il n’aime pas l’admettre. Il déteste reconnaître ses yeux en ceux d’Astra, son nez en celui d’Astra; il déteste combien elle a pris ses tics de langage, et plus que tout, il déteste la vue du collier de leur mère à son cou. S’il ne la haïssait pas assez avant tout ça, c’est peut-être la mort d’Astrid qui a fini de faire pencher la balance. Parce qu’elle a tout d’elle et lui rien, et que si leur père n’était pas là pour le prouver, on pourrait nier tout lien de parenté qu’il avait avec sa mère.
A la place de sa douceur, il a la brutalité de leur père. Il a hérité son sale caractère, le bleu de ses yeux, son impassivité quand la colère ne s’emparait pas de lui, tout jusqu’à la haine de sa sœur. Avec amertume, une pensée lui revient de toutes ces fois où il y avait réfléchi, et avait retourné le problème; où il s’était fait des mondes bâtis sur des ‘et si’, s’était imaginé aimer sa sœur et ne pas écouter leur père. Il aurait peut-être pu sauver leur mère, ou rendre ses dernières années meilleures, et si elle les avait quand même quittés, il n’aurait gardé comme souvenir que la chaleur maternelle plutôt que l’amertume et la jalousie qui s’étaient emparés de lui. Pendant un instant, Maximilian se demande si elle aurait pu être fière de lui. Il se demande si elle l’aimait, et si elle l’aurait aimé plus si les choses avaient été différentes. Peut-être que ça n’aurait rien changé, mais il aime à penser que dans une autre réalité, quelque part, il a pu lui dire une dernière fois combien il l’aimait.
Et puis il se souvient que ce sont ces mêmes pensées qui ont porté ses lèvres au goulot d’une bouteille trop souvent, et tente de les chasser de son esprit. Bien des choses auraient pu être différentes, mais il doit composer avec les pions qui ont été posés pour lui.
« Ne t’en déplaise, chère sœur, j’étais prêt à tourner les talons en te voyant. Je n’ai que peu ou pas de respect pour toi il est vrai, mais j’en ai pour une fille qui pleure sa mère, quand bien même il s’agit de toi – et je suis désolé de ne pas être en tout temps le monstre que tu aimes à voir en moi. Souviens-toi seulement que c’est toi qui est venue m’aboyer dessus, et non pas le contraire. »
Maximilian s’approche et se saisit d’une fleur qui échappe à la prise de sa sœur et la replace avec correctement avec les autres. « Quant à ma lettre, » se permet-il s’ajouter avant de se redresser, « il m’est d’avis que son contenu ne te regarde pas. Je ne suis pas venu chercher le conflit, mais si tu me piques je mords en retour. Souviens-t’en. »


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MessageSujet: Re: if I had a heart I could love you (MAXIMILIAN)   if I had a heart I could love you (MAXIMILIAN) EmptyLun 5 Oct - 10:20

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À chaque fois que Maximilian et elle se croisent, Astra a l’impression qu’ils sont sur un ring. Toujours prêts à donner des coups ou à les rendre, sur leurs gardes en permanence et plus agités que des animaux en cage. C’est comme un triste automatisme dont ils ne sont jamais parvenus à se défaire. Un cercle vicieux dont ils ne sont pas parvenus à sortir ; peut-être parce qu’ils n’ont jamais essayé. Comme si, au fond, ils se complaisaient dans cette inimité vieille d’au moins trente ans. Ils ne sont même pas capables d’enterrer la hache de guerre le temps de quelques minutes, près de la tombe de leur mère. Astra a conscience de ses torts – c’est elle qui a montré les dents la première, cette fois. Sans doute par habitude, pour le prendre de court au cas où il aurait eu dans l’idée de lui cracher son venin à la figure. La pauvre Astrid doit se retourner dans sa tombe, à la vue de ses enfants encore et toujours en train de se déchirer. Le cœur d’Astra se serre quand elle songe à sa mère. Elle serait tellement déçue de constater que son époux était parvenu à ses fins en séparant de façon apparemment définitive leurs enfants. Elle n’ignore pourtant pas l’amour que Maximilian portait à Astrid. C’est ce même amour qui est la racine de bien des problèmes ; parce qu’il s’imagine que d’une façon ou d’une autre, elle lui a volé leur mère. Dans son imaginaire, elle n’est sans doute rien de plus qu’un vilain diablotin qui s’est accaparé l’attention et l’affection d’Astrid immédiatement après avoir vu le jour. C’est pourtant l’amour de ses deux parents qu’Astra réclamait. Mais Sebastian le lui refusant, elle s’était accrochée à sa mère et avait développé une relation fusionnelle avec elle. Elle avait bien vu, pourtant, qu’Astrid avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour atteindre son fils. Et il ose dire qu’elle lui manque ? L’ironie de ses propos ne lui échappe pas, mais elle ne dit rien. Quoi que Maximilian puisse en penser, Astra est capable de comprendre sa douleur. Sa douleur, et les regrets et les remords qui l’accompagnent.

« Pas aujourd’hui ? » La prophète fronce les sourcils. A-t-elle, par le plus grand des hasards, trouvé la faiblesse de son frère ? Astrid. C’est qu’ils ne se sont jamais croisés sur sa tombe auparavant. Elle aurait dû s’en douter, pourtant. Une nouvelle grimace déforme ses lèvres. Quel dommage qu’ils ne puissent enterrer la hache de guerre que le temps de quelques minutes de recueillement. Quel triste endroit pour reconnaître l’humanité de l’autre. Il y a des milliers de choses qu’Astra aimerait pouvoir dire à Maximilian, mais elle sait qu’aucune d’entre elles ne franchira la barrière de ses lèvres en ce jour. Elle a peur, au fond, de seulement tenter de se confier à lui. Elle s’attend à ce qu’il explose, à ce qu’il se moque, à ce qu’il balaie son ressenti comme de la poussière que l’on fait disparaître sous le coin d’un meuble ni vu ni connu pour ne pas avoir à s’en occuper. Sans le réaliser, elle serre les dents lorsque son aîné s’agenouille à côté d’elle pour replacer correctement une pivoine sur la tombe d’Astrid. Cette proximité est gênante, trop peu familière pour qu’elle soit à l’aise. « Peut-être que je pique parce que j’ai l’habitude d’être mordue. » Nulle animosité dans son ton, un simple constat. Tristes habitudes que les leurs. Elle pique, il mord. Il mord, elle griffe. Elle griffe, il donne un coup de pied. Il donne un coup de pied, elle donne un coup de poing. La moindre de leurs interactions est empreinte de violence. Astra secoue la tête, et un soupir lui échappe. Elle non plus n’a pas envie de se battre ; elle est lasse de leur guerre interminable. À son tour, elle se relève et reste silencieuse plusieurs minutes en fixant les inscriptions gravées sur la pierre tombale.

« Est-ce que tu sais s’il… » Astra secoue la tête. Grimace. Hésite. Se reprend. « Est-ce que tu sais si le Général vient parfois la voir ? » Elle essaie, du mieux qu’elle le peut, de garder un ton neutre. Astra n’évoque jamais leur père autrement que par son grade militaire. Après tout, il n’est pour elle rien de plus qu’un géniteur et certainement pas le meilleur d’entre eux. Pour autant, elle reconnaît son intelligence et sa fourberie. Il faut être bien malin pour parvenir à si bien empoisonner l’esprit de quelqu’un, au point qu’il renie tout à fait celle qu’il aurait dû aimer inconditionnellement. Mais peut-être qu’Astra se fait des idées. Peut-être qu’il aurait été incapable de l’aimer quoi qu’il arrive, parce que les dieux – ou le destin – en avaient décidé ainsi. Elle fixe la lettre que Maximilian tient encore avant de s’en détourner, la curiosité étouffée par le poids des regrets. « Je me demande ce qui aurait été différent, si elle n’était pas partie si tôt. »Murmure à peine audible ; Astra ne sait pas s’il est bien sage de sa part de chercher à engager la conversation – n’importe quelle conversation – avec Maximilian. « Je me demande si nous aurions pu être heureux. » Inutile de prétendre qu’ils le sont. Pas besoin d’être prophète pour deviner qu’ils sont parfaitement misérables, chacun de leur côté. Serait-ce une erreur de lui tendre la main une dernière fois ? Astra se mord l’intérieur de la joue pour ne rien dire qu’elle risquerait de regretter. On ne sait jamais, qu’il décide de mordre.

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if I had a heart I could love you (MAXIMILIAN)
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