(mini-event) everybody wants to rule the world

SANCTUM : EVERYBODY WANTS TO RULE THE WORLD

Le grand hall a été décoré aux couleurs de l'été. Des feuilles et des fleurs serpentent les décorations. Une odeur fraîche traverse la pièce et une musique exotique fredonne aux oreilles des invités déjà sur place alors que le soleil se couche lentement. Les grandes fenêtres offrant un spectacle incroyable sur l'horizon d'océan. Ce sont des fruits récoltés sur cette vaste Terre qui ont été sélectionnés et couvrent toutes les tables de buffet. Des vins volés aux humains aussi sont servis à ceux qui le veulent. Dans un coin de la grande salle se trouve un large parchemin et une plume permettant à tous de mettre leur nom et ainsi être considéré comme prochain membre du Conseil. Avant que la fête ne commence, tous observent une minute de silence pour le Conseiller tombé puis le Bal du Conseil peut enfin commencer...

On tolère la présence de quelques humains, le Conseil désirant montrer que leurs services sont importants mais très peu se sont présentés puisque les mortels ne se sentent pas la bienvenue dans le monde restreint des dieux. Pour beaucoup de dieux, ça fait leur affaire, ne voulant pas se mélanger à la vermine... Ce dégoût face à eux, mais aussi entre panthéons est palpable alors que d'autres tentent d'agir comme si cette paix est durable...

RAPPEL

→ La mort d'Azrael a laissé un siège vacant au Conseil.
→ Tous les dieux sont conviés au Bal du Conseil dans le but de renforcer les relations et plus encore, considérer qui pourrait remplacer le conseiller décédé.

EXPLICATIONS

→ Il est fortement suggeré de faire environ 500 mots par réponse pour que l'action puisse avancer.
→ Vous pouvez mettre en gras ou taguer la personne avec qui votre personnage échange.
→ Seuls les dieux des quatre panthéons et les humains de Sanctum peuvent participer à ce topic commun.

Un bal – elle avait accueilli l’invitation avec une mine dégoûtée. Était-ce vraiment le temps de telles futilités ? Les humains massacraient les divinités et le Conseil ne trouvait rien de mieux à faire qu’organiser une soirée dansante ? Ridicule. Et c’est bien pour cela qu’Artémis avait décidé de s’y rendre. Elle savait déjà comment les choses se dérouleraient. On choisirait un de ces dieux complaisant pour remplacer le mort, un de ces dieux qui accepte une paix infâme sans ciller. Et elle refusait d’accepter cela. Si elle ne comptait pas se présenter, elle avait bien l’intention de remuer les esprits, de faire entendre sa rage. Rage qui n’avait fait que bouillir sans discontinuer depuis sa dernière entrevue avait Erebos qui n’avait fait qu’alimenter un feu sans fin. Peu lui importait. Elle n’avait besoin de personne, et, assurément, les mortels seraient bien suffisants pour épancher son envie de violence. Encore fallait-il encourager les actions allant dans ce sens. La déesse était prête à affronter quiconque oserait proposer une paix continue avec les mortels. Il était temps de penser à la vengeance, et non à cette clémence ridicule dont ils voulaient tous faire preuve – dont elle-même avait fait preuve, finalement, ces dernières années, en étant curieuse à leur sujet, en se laissant presque amadouer. Grossière erreur qu’elle ne commettra plus. Pour rallier le plus de dieux possibles à sa cause, elle se doutait qu’elle devait jouer le jeu, qu’elle devait se fondre dans le décor. Qui dit bal implique tenue de circonstance, dégoût qui l’envahit quand elle pense qu’elle devra encore supporter une robe.

Le soir même, elle parcoure le hall du palais sans prêter attention à qui peut bien l’entourer. La chasseuse s’empare d’un verre de vin – elle qui supporte pourtant si mal l’alcool estime en avoir grandement besoin pour supporter tout ce qui s’émiette dans sa vie. Elle observe la minute de silence imposée aux dieux, guerrière qui respecte les coutumes. Pourtant, imperceptiblement, ses doigts tapotent sur sa seule cuisse masquée de tissu, là où une dague est soigneusement dissimulée. Ses nerfs s’agitent, l’envie de se défouler est là. Elle tente de la noyer au fond de son vin alors que la pièce commence à s’agiter. « Ils sont tous ridicules. » qu’elle peste contre son verre, un air réprobateur qui ne la quitte plus alors qu’elle parcoure la pièce du regard. Artémis cherche la moindre ouverture, la moindre divinité qui pourrait lui sembler aussi réticente qu’elle dans l’espoir de trouver un allié capable de comprendre – capable, peut-être aussi, de pencher dans la balance de son côté s’il devait être élu pour compléter le siège vacant.

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topic commun

« Tout ceci est parfaitement ridicule. Nous devrions être aux côtés de Demetria, pas ici, à participer à cette mascarade. » Accrochée au bras d’Hadès, Perséphone soupire longuement, sans se soucier qu’un quelconque autre dieu puisse l’entendre. Elle n’a jamais été à l’aise en présence d’autant de divinités, et les réceptions ont rarement été à son goût. Sanctum non plus, n’est pas à son goût. Elle trouve l’endroit terriblement hypocrite, comme cette prétendue paix qui empêche les plus grands panthéons de continuer à se faire la guerre. Une mascarade, voilà ce que ce maudit bal est, ni plus ni moins. Un ange siégeant au Conseil a été assassiné par un mortel, une place s’est donc libérée. Ce n’est donc pas un bal auquel ils vont assister, mais à des élections masquées. Et dire que Perséphone s’en moque est un euphémisme… La seule chose qui lui importe, c’est le sort des Romains. Elle sait qu’Hadès s’est entretenu avec Zeus à leur sujet, mais elle ignore encore la conclusion de leur échange. Elle promène son regard dans le grand hall, méfiante, à la recherche d’un visage familier et amical. Elle voit des Asgardiens, des Olympiens, des Netjers, de rares anges… Elle ne peut s’empêcher de rouler des yeux, agacée par cette minute de silence qu’on leur impose, ce respect d’apparat ne fait qu’ajouter à l’aspect comique de la soirée. Sans le réaliser, elle resserre sa poigne sur le bras d’Hadès. Elle n’aimait pas la foule avant, elle la supporte encore moins depuis son siècle de captivité. Perséphone a l’impression de ne pas avoir sa place parmi tous ces dieux, la pénombre et le silence rassurants des Enfers lui manquent déjà. « J’espère au moins que tu me feras danser, cela égaierait ma soirée. » Elle adresse un sourire tendre à son époux avant de déposer un baiser sur sa joue. Puis un petite rire la secoue lorsqu’elle aperçoit une silhouette féminine qu’elle reconnaîtrait entre mille ; celle d’Artémis. « Oh, par tous les dieux, elle semble déjà bouillonner de rage. Viens, mon amour, allons secourir ma chère sœur avant qu’il ne nous faille sauver quelqu’un de ses griffes. » La déesse du printemps ne plaisante qu’à moitié. Elle n’est pas sans connaître le tempérament tempétueux de sa sœur, et ses opinions tranchées. Perséphone entraîne donc Hadès à sa suite, ensemble ils se faufilent parmi les dieux et les serviteurs mortels qui se plient en quatre pour satisfaire leurs volontés. Quand ils approchent d’Artémis, Perséphone salue sa sœur avant de la détailler des pieds à la tête. « Toi, porter une robe ? La situation est donc bien plus grave que je ne le pensais. » Elle étouffe un rire, avant de s’avancer pour enlacer sa sœur. Quand elle s’écarte, une étincelle de malice fait briller son regard. « Plus sérieusement, Artémis… Combien de dagues es-tu parvenue à dissimuler là-dessous ? » L’humeur de Perséphone s’est nettement améliorée depuis sa dernière rencontre avec sa sœur, la présence d’Hadès à ses côtés y est pour beaucoup. « À ton avis, Père va-t-il nous faire l’honneur de sa présence ? Je ne le vois pas, et Poséidon non plus… Une fois de plus, il semblerait qu’un seul de nos trois rois ait le sens des responsabilités. » Elle secoue la tête, avant d’attraper deux verres de vin sur le plateau d’un serviteur ; elle en tend un à Hadès avant de tremper les lèvres dans le sien. « J’ignore si cette réception aura un quelconque intérêt… Mais si vous voulez mon avis, je pense que c’est une bien mauvaise idée de réunir autant de divinités dans un seul et même lieu. Il y a déjà de l’orage dans l’air, et pourtant ni Thor, ni Zeus ne se sont encore montrés. » L’expression de Perséphone se durcit, et elle balaye l’assemblée d’un regard froid. « Nous avons entendu dire qu’un Asgardien a été assassiné dans sa propre demeure, est-ce vrai ou n’est-ce là qu’une rumeur de plus ? »

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Spoiler:

Avait-elle seulement le cœur aux festivités ? Celui-ci était trop meurtri, piétiné par l'homme qu'elle avait laissé s'approcher d'elle de trop près. Le premier depuis longtemps, à qui elle avait confié son cœur et sa confiance. Ces petites choses fragiles qu'il avait brisé en milles morceaux. Elle en avait versé des larmes depuis cette nuit-là, la tendre Sága. Elle avait refermé la porte de sa demeure aux intrus, aux servants, aux divinités. Seule sa chère Sigyn avait réussi à la sortir de son chagrin durant quelques heures. Chaque jour ou presque, la déesse de la fidélité était venue lui rendre visite pour s'enquérir de son humeur et de son appétit. Sága avait mangé par parcimonie, dormi par intermittence. Ses cauchemars étaient revenus, plus violents, plus oppressants encore. Cette fois-ci, une nouvelle figure avait faite son apparition, celle du jeune humain, dont elle se refusait à prononcer le nom, si tant est que celui-ci ne soit pas un mensonge de plus. A chaque crépuscule, la déesse espérait s'endormir et que son souvenir s'efface de sa mémoire, car celui-ci meurtrissait son cœur. Mais à chaque aube, une larme roulait à nouveau sur sa joue en éprouvant la froideur du matin et la solitude de ses draps.

Le regard éteint, Sága s'appliquait à terminer une couronne composée de fleurs sauvages, que son amie lui avait apporté plus tôt dans la journée, en l'invitant à se rendre au bal en sa compagnie. La déesse portait bien trop d'affection à Sigyn, pour se résoudre à décliner l'invitation. Elle ferait donc l'effort de se montrer aux festivités, pour une courte durée – deux heures tout au plus. Puis, elle s'en retournerait dans sa demeure, où elle pourrait répandre son chagrin sur les pages de ses parchemins. Pour l'occasion, elle avait revêtu une longue robe couleur argent, aux motifs floraux brodés s'accordant parfaitement à sa couronne de fleurs fraîches. Sága mit plusieurs minutes avant de franchir les portes de sa résidence. Puis ravalant ses larmes, elle prit le chemin du palais Aeterna, où l'agitation était déjà à son comble. L'allure timide, elle se glissa parmi la foule, sondant celle-ci à la recherche d'un visage familier. Sigyn lui avait promis de la rejoindre, elle espérait que Loki soit compatissant. En attendant son amie, la déesse s'approcha des grandes arches pour regarder la mer s'abattre sur les rochers au loin.

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**Invité**

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famine promène un regard mi-amusé, mi-désintéressé sur la foule qui s'amasse devant elle, un verre de vin entre ses doigts fins. elle ne sait pas trop ce qu'elle fait ici, a suivi pestilence (@delaney weiss) plus qu'autre chose - les affaires de sanctum ne l'intéressent pas plus que ça mais elle a bien senti que sa comparse avait envie d'y aller et besoin de compagnie. qu'un conseiller ait été tué par un humain ne lui fait ni chaud ni froid ; que l'infortuné se trouve être un ange lui tire un sourire ravi. sourire qui se teinte de malice quand elle songe qu'elle pourrait très bien inscrire son nom sur le parchemin recueillant l'identité des candidats briguant le poste libéré, rien que pour le plaisir de sentir la panique s'emparer de ces idiots - si tant est qu'elle soit sûre de ne pas être choisie, ce qui serait très certainement le cas puisque personne ne voudrait d'un cavalier au conseil des dieux. elle coule un regard vers la maladie qui sirote son verre silencieusement, cherche quelque chose à dire pour lui tirer un sourire avant de sentir que l'autre cavalière n'est pas d'humeur ; qu'importe au final, elle est là pour elle et c'est tout ce qui compte.

on demande une minute de silence en souvenir du conseiller tombé et la belle ne peut retenir un soupir bruyant tandis qu'elle lève les yeux au ciel ; minute qu'elle passe à s'enfiler les verres qu'un serviteur s'en allait porter au buffet - il n'a plus qu'à aller remplir de nouveau son plateau, ce dont elle n'a rien à cirer : il aurait dû passer ailleurs, voilà tout. les conversations reprennent et quelques couples investissent la piste de danse ; presque malgré elle, ses pensées dérivent vers l'olympien (@jomei aracelis) rencontré quelques semaines plus tôt, ce génie qui a créé la drogue qui ne la quitte jamais. en parlant de l'éther, elle en sort une petite fiole de son sac à main et fait couler quelques gouttes dans le verre qu'elle a récupéré depuis, verre qu'elle porte ensuite à ses lèvres peintes de carmin pour l'occasion et savoure la délicieuse sensation de légèreté qui se répand dans ses veines. puis elle se tourne vers pestilence, l'ombre d'un sourire espiègle au coin des lèvres tandis que ses traits peinent à rester neutres et lui montre le petit récipient. « j'ai quelque chose pour améliorer ta boisson si tu veux, » lui glisse-t-elle. « ce n'est rien de trop dangereux, tu sais que je ne voudrais jamais te faire de mal et que je ne consomme que ce qu'il y a de meilleur. » son sourire s'agrandit légèrement, les effets de la substance commençant à doucement se faire ressentir. « en plus je connais le producteur, il n'est pas trop mal dans son genre - mais ne va pas le répéter aux garçons, ils seraient bien capables de piquer une crise de jalousie. » ce qui est faux, bien évidemment, mais faim se plaît à penser que guerre et mort ne verraient pas d'un bon œil sa potentielle relation avec un étranger.

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[ EVERYBODY WANTS TO RULE THE WORLD ]
mini-event - topic commun / sanctum.
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(DRESS) La Peste n'est là que pour le Tonnerre. Un point c'est tout, et ça ne concerne qu'eux. Relation discrète que personne ne soupçonne. Car oui, elle le laisse aller à ses devoirs, sa présence ici n'est qu'à titre préventif. Réunir autant de dieux ensembles est un cocktail explosif. Le Odinson sait se défendre mais, pour une fois, elle sera là. Là pour le soutenir s'il le faut. En attendant, elle ignore les regards méfiants lancés sur Famine / @mala lotos / et elle. Croiser un cavalier est rare... mais deux dans un seul et même endroit ? C'est une vision si rare depuis les dernières années que forcément, tout le monde a remarqué leur présence. Si certains tolèrent, d'autres se demandent probablement ce qu'elles peuvent faire là. Quel horrible plan cachent-elles, à peaufiner derrière leurs yeux clairs et leurs robes à rivaliser celles d'Aphrodite. Les deux autres Infâmes ne doivent certainement pas être bien loin. Mais non, c'est en solidarité féminine qu'elles se sont présentées ce soir et visiblement, sa compagne de l'apocalypse voudrait bien tenter de lui tirer un sourire. Est-ce si évident qu'elle n'est pas habituée d'être ainsi vêtue ? Forcément, c'est de sa couleur symbolique qu'elle s'est enrobée, aux teintes argentées et aux cheveux bien coiffés en queue de cheval. Simplicité et classe, préférant ne pas se faire remarquer.

Tout le contraire de sa consoeur qui lui lance un sourire malicieux tout en lui proposant de se défoncer l'esprit et les sens. Proposition qui ne manque pas de lui tirer un ricanement... ce dont elle doit certainement être fière. « Tu sais que les poisons ne m'affectent pas. Si tu voulais m'empoisonner, ce serait mal parti. » Clin d'oeil dans sa direction. Pour les regards extérieurs, elles sont en train de comploter. Du moins ça en a l'air puisque les deux cavalières ont toujours été complices malgré leurs différences. Elle lui tend donc son verre brièvement et la laisse en verser quelques gouttes pour elle aussi. Elle en avale une gorgée par la suite mais sait que les effets seront lents à se faire sentir. Si effets il y a. Sa remarque suivante lui tire une moue exaspérée mais amusée. « Mmmh, s'ils fallaient qu'ils fassent ça pour tous les hommes autour de toi... ils vont passer l'éternité à piquer une crise. » Elle est la Faim après tout, avec son appétit insatiable. « Essaie de faire en sorte que ce bal ne vire pas en beuverie. Essaie... Au fond c'est peut-être une bonne chose qu'ils ne soient pas là. » Si les Quatre étaient réunis ce soir, ils n'auraient même pas besoin de lever le petit doigt... leurs auras causeraient un chaos sans précédent et tout ce qu'elle veut, c'est siroter en paix son verre. La salle se remplit de plus en plus et le deux mètres que les autres invités gardaient de distance avec elles commence à disparaître. Bientôt, le duo infernal se retrouve entourée de dieux et déesses et les conversations remplissent la salle.

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résumé:

Everybody wants to rule the world
mini-event | Sanctum

S'infiltrer dans un palais n'était pas si plus compliqué que dans la demeure d'un riche, tout compte fait. Toi qui avait réussi à pénétrer des banques et d'autres lieux hautement surveillés, tu voyais ce bâtiment comme un défi de plus à relever. Mais pas pour cette fois-ci, puisque les portes sont grandes ouvertes et mêmes les mortels sont invités à se joindre à la fête. Tu te faufiles quand même discrètement à l’intérieur, tentant de ne pas attirer l’attention sur toi. Tu sais qu’au fond, tu n’es pas vraiment le bienvenu dans ce genre d’assemblée où les dieux se réunissent pour présenter leurs plus beaux attraits. Tu as toi-même enfilé un habit dans les tons pourpres et l’avait agencé avec un montre argentée pour ainsi mieux te fondre avec la masse.

Tes yeux parcourent les différents visages sur ton chemin, espérant trouver celui qui hante tes pensées depuis trop longtemps déjà. Tu ne sais pas si elle comptait se présenter à cette réception et si c’était même le genre d’événements qu’elle appréciait. La connaissant, tu te doutes qu’elle préférait rester seule, dans le confort de sa demeure. Tu devais cependant tenter ta chance de la retrouver, ne serait-ce que l’espace d’un instant, et peut-être même saisir l’occasion de lui adresser quelques mots. Des mots qui arrivaient trop tard, mais que tu ressentais maintenant le besoin d’exprimer.

Parmi les inconnus que tu croises, tu remarques des traits qui te sont familiers. ( @Sigrid Olsen ) Pas ceux que tu espérais, mais pas tout à fait loin. Tu agrippes un verre sur un plateau d’un des serveurs et prends d’un trait une grande gorgée, histoire de donner un coup de pouce à ta témérité déjà innée. Tu ne sais pas si c’est une bonne idée d’aller voir la déesse de la loyauté qui risque d’être réticente à t’apporter son aide. Tu dois tout de même tenter quelque chose, peu importe ce que c’est. « Bonsoir, Sigyn. » L’amie de Sága devait être au courant de ce que tu as pu lui faire, et devait aussi maintenant savoir que tu avais dérobé l’un de ses colliers. Juste pour cela, tu encourais des punitions que tu préférais ne pas imaginer. Tu espérais pouvoir compter sur sa clémence, mais tu préférais ne pas trop tâter le terrain pour l’instant. « Sauriez-vous si Sága comptait être des nôtres ce soir ? Je voudrais lui parler... » C’était pourtant une idée vraiment déraisonnable. Sigyn n’avait vraiment aucune raison d’être douce à ton égard. « Sans aucune mauvaise intention. », te permets-tu d’ajouter, incertain qu’elle y croira. Tu portes ton verre à tes lèvres pour prendre une deuxième gorgée bien nécessaire.

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Une fois n’est pas coutume, Sigyn est conviée à une réception de plus à laquelle elle n’a nulle envie de se montrer. D’autant plus qu’elle en est certaine, elle n’a été invitée que parce qu’elle est la fille de l’éminente Freyja, membre du Conseil et parlant au nom des Asgardiens. D’ordinaire, elle aurait poliment décliné l’invitation et se serait contentée de de passer la soirée chez elle, en compagnie de son époux, ou seule avec un bel ouvrage. C’est uniquement pour essayer d’égayer l’humeur triste de Sága qu’elle décide de s’y rendre. Pour lui tenir compagnie et tenter de lui changer les idées. Une peine de cœur n’est jamais une mince affaire, et encore moins pour une déesse aussi douce que sa tendre amie. Pour l’occasion, Sigyn relève ses cheveux en un chignon tressé et laisse quelques mèches bouclées retomber sur ses épaules dénudées. Vêtue d’une robe bleu nuit brodée de fils d’or, qu’elle espère être assez sombre et ample pour dissimuler le léger arrondi de son ventre, elle fait son entrée dans le grand hall du Palais Aeterna. Presque immédiatement, une grimace déforme ses traits lorsqu’elle entrevoit la foule de divinités ayant répondu à l’invitation. Un soupir franchit ses lèvres avant qu’elle ne s’aventure un peu plus à l’intérieur de la salle, pour y chercher Sága. Alors qu’il lui semble apercevoir son amie, elle croise deux jeunes femmes à la beauté glacée qui lui font froid dans le dos ; elle ignore leurs identités mais s’éloigne rapidement d’elle. Absorbée par sa recherche, elle est surprise lorsqu’un homme s’adresse à elle. Lorsqu’elle lève les yeux vers lui, elle hausse un sourcil. Eh bien, en voilà un qui ne manque pas d’audace. Son expression pourtant si douce se durcit et elle adresse un regard noir à l’humain qui vient de l’interpeller. Qu’Elias soit voleur, Sigyn peut le tolérer, nul n’est parfait… Mais qu’il ait brisé le cœur de Sága, elle ne peut le supporter. « Avant de chercher à lui parler, je vous conseille de retourner à la bibliothèque. En fouillant ses moindres recoins, peut-être retrouverez vous l’honneur et la dignité que vous semblez avoir égarés. Gardez vos distances, vous avez fait bien assez de mal comme cela. » Sigyn secoue la tête avant de fendre la foule, jusqu’à rejoindre Sága. Sa tristesse apparente lui fait bien de la peine, si bien qu’à peine arrivée auprès d’elle, elle la serre dans ses bras. « Tu es splendide, cette robe te va à ravir. Je suis heureuse que tu sois venue, je ne sais pas ce que cette soirée nous réserve, mais il faut absolument que tu te changes un peu les idées. Et puis, si cette réception n’est pas à notre goût, rien ne nous empêchera d’aller ailleurs. Qu’en penses-tu ? » Elle adresse un sourire chaleureux et rassurant à la fille d’Odin, si elle doute que cela suffise à la rassurer, au moins comprendra-t-elle pouvoir compter sur Sigyn. « Allons, ne restons pas ici à nous morfondre. Je suis sûre que nous pouvons trouver quelqu’un d’agréable pour nous tenir compagnie. Oh, regarde ! Heimdall est là, lui aussi. » Sans lâcher la main de Sága, elle l’entraîne à sa suite pour rejoindre le protecteur d’Asgard. Aussitôt, Sigyn remarque son expression inquiète, bien plus à l’accoutumée, mais elle ne dit rien. Elle ne dit rien parce qu’elle sait qu’il n’aime pas s’épancher en public, elle ne dit rien pour ne pas risquer de le blesser plus qu’il ne l’est déjà, lui aussi. Par les Nornes, depuis quand l’épouse de Loki est-elle la plus heureuse en amour ? « Heimdall, tu es venu. Tu m’en vois ravie, ce bal manquait un peu trop de visages amicaux à mon goût. Où sont passés les nôtres ? Mère devrait être là, elle fait partie du Conseil. » Sigyn fronce les sourcils, avant de secouer la tête doucement. « As-tu inscrit ton nom sur le parchemin ? Ce Conseil a désespérément besoin d’un esprit sage et altruiste. Je ne vois pas meilleur candidat que toi pour représenter nos intérêts. Ainsi que ceux des autres panthéons, bien naturellement. C’est ta vigilance qui a gardé Asgard de bien des attaques pendant des millénaires. Sanctum serait bien chanceuse de pouvoir bénéficier de ta protection. » La déesse refuse poliment lorsqu’un humain, un serviteur, lui propose une coupe d’hydromel. Face à l’air soucieux d’Heimdall, elle décide de ravaler ses paroles. « Mais tu as déjà bien assez de préoccupations. Nul besoin de rajouter une nouvelle charge sur tes épaules. Pardonne-moi, ma suggestion était peut-être déplacée. Tu en fais déjà bien assez pour nous, pour nous tous. »

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TOPIC COMMUN

◊ ◊ ◊

C’était d’abord complètement réticente qu’elle s'était montrée face à ce bal. Passé une soirée en compagnie des autres divinités n’était pas ce qui la faisait sauter de joie et encore moins lorsqu’on lui demandait de se tenir tranquille. Avec les années, Enyo avait appris à se contenir face à eux, histoire de ne pas laisser des bains de sang partout où elle devait être en leur présence. Depuis, qu’on lui avait annoncé qu’elle allait les côtoyer plus souvent qu’auparavant; elle avait ravalé plus d’une fois sa salive, tel un vampire face à une jugulaire. Pourtant plus la date du bal s’approchait, plus la curiosité l’animait. De plus, cela faisait déjà un certain moment qu’elle n’avait pas été en compagnie des siens et c’était quelque part, dans son devoir de faire acte de présence puisqu'il était question du Conseil après tout. D’ordinaire, elle préfère de loin les activités solitaires, ou restreinte. Mais là, pour une raison qu’elle ignorait profondément, le désir d’un possible spectacle l’avait gagné. Si au moins il devait se passer quelque chose d’intéressant, Enyo se devait d’y être. Autant de puissance et de tensions réunies dans un seul et même endroit, cela présageait certainement quelque chose d’unique, au moins…

Les longs tissus de sa robe foulèrent le sol de marbre du palais. C'était d'un pas rapide qu'elle faisait son entrée, sans même oser porter son regard sur qui que ce soit. Impérativement, elle devait garder la tête froide et quelques verres de vin allaient définitivement remédier à la situation. Elle attrapa instinctivement un serveur qui passait tout près, lui récupérant une coupe, qu’elle porta directement à ses lèvres. Les yeux mis-clos, elle déglutit cette gorgée en appréciant ce bref instant. Un peu plus loin dans la pièce, Enyo reconnue des voix qu’elle connaissait si bien. Ses yeux se portaient alors vers eux; Artémis discutait quelques mètres plus loin, en compagnie de Perséphone et son époux, Hadès. Des visages familiers au moins. Un subtil sourire se colla à ses lèvres lorsqu’elle reconnut très bien cette expression au visage d’Artémis; la même qu’on retrouvait sur elle - celui du dédain. Elle savait bien que ce bal les mettait toutes deux dans la même situation. Ni une ni l’autre n’avait envie d’être présente, et pourtant elles étaient bien là; en chair et en os. De ce fait, une alliée allait lui être grandement apprécié afin de passer la soirée, sans avoir besoin de faire semblant d’apprécier tous les autres. Enyo s’avança alors vers le petit groupe en question, la coupe de vin toujours en main. « Rassurez-moi, j’imagine que je ne suis pas la seule ici qui trouve que cette situation est légèrement déplaisante ? » Évidemment, l’unanimité quant à la présence de chacun ici se faisait ressentir sur les visages de ceux-ci. Mais comme Enyo faisait un effort digne des dieux d’être présente, il était évident qu’elle allait rester avec les membres de son propre panthéon – chose que chacun semblait faire apparemment.

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There's a room where the light won't find you Holding hands while the walls come tumbling down When they do, I'll be right behind you So glad we've almost made it So sad they had to fade it Everybody wants to rule the world | topic commun

bien entendu que ça lui a foutu un coup au moral, la mort d'azraël. même s'il n'a jamais été proche de l'ange de la mort - qu'il a toujours considéré comme... comment dire... inintéressant ? un être de sexe masculin quoi -, celui-ci était un collègue, quelqu'un qu'il a côtoyé presque tous les jours ces cinquante dernières années chaque fois que le conseil de sanctum s'est réuni. et puis, il ne peut s'empêcher de se dire qu'il aurait très bien pu se trouver à la place de l'ange, que l'humain aurait très bien pu le tuer lui et que ce serait lui qu'il faudrait chercher à remplacer. bon, il n'est pas aussi facile à tuer que l'autre gringalet mais tout de même, ça fait réfléchir ce genre d'événements. sans compter le meurtre de forsetti, cet asgardien qu'il ne connaissait pas mais qui était proche de certains membres du conseil appartenant à ce panthéon - pour ce qu'il en sait, peut-être se trompe-t-il sur toute la ligne. quoiqu'il en soit, ça fait beaucoup trop de décès divins à son goût et il a un léger mauvais pressentiment pour la suite ; son seul espoir est que les siens - et particulièrement sa fille - s'en tirent indemnes.

il termine de se préparer quand un serviteur vient frapper à sa porte ; ils sont prêts à commencer, apparemment, et n'attendent plus que lui - et d'autres retardataires, très certainement, même s'il ne le dira pas au dieu crocodile. celui-ci acquiesce et lance un dernier regard au miroir, pour une fois il ne cherche pas à faire semblant de séduire son reflet, se contente de lâcher un soupir. quand il faut y aller...

quand il pénètre dans la salle, il y a encore presque personne, seulement ses collègues qu'il salue d'un signe de tête et quelques humains affectés au service. il ne sait plus quoi penser d'eux, partagé qu'il est entre le souvenir bienveillant qu'il garde des mortels d'il y a deux mille ans et la violence de ces êtres qu'il peine à comprendre ; n'avaient-ils pourtant pas réussi à trouver un terrain d'entente ? comme les premiers invités arrivent, il secoue discrètement la tête et plaque un grand sourire sur son visage, sourire sincère qui ne masque pas complètement la pointe de souci qui cherche à percer dans son regard. et si la soirée tourne mal, que vont-ils devenir ? placé non loin de l'entrée, il salue les nouveaux arrivants, adresse un mot ou deux à ceux qu'il connaît ; bientôt la salle est remplie et les festivités commencent. tous observent une minute de silence en souvenir du conseiller, puis les couples commencent à investir la piste de danse. malgré le pli soucieux qui barre son front - il n'arrive définitivement pas à se détendre, il parcourt les invités du regard, à la recherche d'une jolie jeune femme à qui proposer de danser : après tout, il est aussi ici pour s'amuser. comme il en a repéré une un peu isolée et qui a l'air de s'ennuyer, il attrape deux verres de vin et se dirige vers elle ; à peine a-t-il fait trois pas qu'il percute une personne qui arrivant d'en face, sans qu'il ne la remarque depuis sa hauteur. « ah, pardonnez-moi, » grogne-t-il, tandis qu'une tache d'alcool s'étend sur sa veste. « je ne vous avais pas vu. »

hrp:

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR doom days

« Une place s'est libérée au Conseil. Un bal sera organisé très bientôt, afin d'élire un nouveau membre. Il serait appréciable que toi et Perséphone soyez présents » avait suggéré Zeus à Hadès, lors de leur dernière entrevue. Le dieu des morts ne s'était pas senti le cœur à refuser cette faveur à son frère d'armes, étant donné la requête qu'il lui avait soumise il y a peu. Les Olympiens avaient besoin de réaffirmer leur grandeur et leur domination aux yeux de tous, que cela soit sur les humains ou sur les autres panthéons. De nature pourtant peu belliqueuse, il semblait important pour Hadès – dans le climat actuelle des choses – de rappeler à l'ordre les divinités rendues coupables d'insurrection ou d'infamie. Le dieu des morts espérait, par sa simple présence, provoquer quelque inquiétude chez certains de ses homologues. Ce pour quoi, il avait décidé de revêtir une tenue tradictionnelle mettant en valeur sa carrure. Se présenter en compagnie de Perséphone lui semblait également important. Le roi des Enfers avait retrouvé sa reine et ensemble, leur force était éloquente. C'était donc avec une certaine fierté, plus qu'une envie de se divertir qu'Hadès avait accepté la proposition de Zeus de se rendre au bal organisé à Sanctum. Son frère espérait certainement le voir se présenter comme remplaçant éligible au poste de conseiller. Cela n'était pas du goût du maître des Enfers, qui appartenait au monde souterrain. « Calme-toi » intima calmement Hadès à son épouse, qui ne cessait de manifester son inconfort d'être ici. Sa main vînt tapoter le dos de la sienne, dans l'optique de la rassurer. Il savait à quel point, elle appréciait l'intimité des Enfers. Le couple n'avait jamais été mondain, à l'inverse des autres Olympiens. Ils se suffisaient à eux-mêmes. « Demetria est en sécurité et puis, nous sommes là parce que Zeus l'a demandé » rappela-t-il, gentiment. La raison de leur présence ici était purement politique. Peut-on véritablement refuser quelque chose aux rois des dieux ?

Hadès adressa un sourire tendre à son épouse, lorsque celle-ci émit le souhait de les voir danser plus tard dans la soirée. « Tout ce que tu voudras » promit-il à sa fleur des champs. Après des décennies de séparation, un peu de divertissement ne leur ferait pas de mal. Alors qu'ils s'avançaient parmi la foule déjà pressée à l'intérieur du somptueux palais Aeterna, le dieu des morts s'empara d'un gobelet rempli de vin et en tendit un second à Perséphone, avant que celle-ci ne lui fasse remarquer la présence de la déesse de la nature sauvage dans l'assistance. « Artémis » salua Hadès humblement, en attrapant la main de la chasseuse pour y déposer un baiser. A peine sa sœur retrouvée, que déjà son épouse s'adonnait à divers commentaires envers leur géniteur. Comme toujours, Zeus se faisait attendre...ou peut-être attendait-il quelqu'un pour se montrer ? « Le roi se cherche peut-être une nouvelle reine... » lâcha tranquillement le dieu des morts, comme si de rien n'était. Hadès n'avait pas manqué de remarquer le regard qu'avait posé son frère sur la charmante déesse asgardienne, elle aussi membre du Conseil. Ce regard-ci, il ne le connaissait que trop bien. « Cette robe te va pourtant à ravir, ma chère Enyo » se permit de commenter le dieu des morts avec un trait d'humour, lorsque Enyo les rejoint. Il n'y avait rien de déplaisant à voir chacun et chacune en tenue de bal. « Quelle agréable surprise de te voir en ces lieux » ajouta-t-il, en haussant son verre pour la saluer. Intérieurement, Hadès espérait qu'un dieu romain fasse son entrée. Avec sa femme à ses côtés et la déesse de la guerre, ils seraient l’accueillir.

hrp:

Fidèle en tout point à sa réputation, la loyale Sigyn vînt l'extirper de ses contemplations marines, quelques minutes à peine après son arrivée. La mine grise et le cœur froid, Sága accueillit son accolade avec bonheur, tant la présence de son amie lui réchauffait la poitrine. « Sigyn » soupira-t-elle, pleine de gratitude. Elle admira l'élégante pièce d'ouvrage qui enveloppait le corps de la déesse. Une duveteuse robe couleur de nuit, bordée d'or en fins liserés. Des boucles platines retombaient le long de ses joues légèrement rosées. Il semblait à Sága que son amie rayonnait d'un aura inhabituel. Son teint communément si pâle s'était illuminé d'une fraîche nuance d'abricot. Se pourrait-il que sa peau laiteuse se soit enfin accoutumée au soleil de la Méditerranée ? Elle était resplendissante. « Je ne peux espérer meilleur remède que ta compagnie » remercia Sága, en prenant la main de son amie. Sa sollicitude lui faisait chaud au cœur. Le simple fait de la savoir à ses côtés parvenait à faire apparaître un sourire sur son visage de porcelaine. Douce et compatissante Sigyn. La déesse de la poésie se rendait compte à quel point sa vie avait été incomplète sans elle. Tant de millénaires gâchés, à répudier l'autre pour avoir choisi un camp. Ce choix, ce n'était pas elles qui l'avait, mais Loki et Odin.

« Je suis d'accord. Le Conseil a grand besoin de ta clairvoyance, Heimdall » approuva Sága, alors qu'elle et Sigyn venaient de se joindre à l'ancien gardien du Bifröst. Depuis la mort d'Odin, la déesse de la poésie était régulièrement en proie à des terreurs nocturnes. Elle se voyait être la cible d'attaque ou témoin d'horrible scène de massacre. Elle voyait le corps du dieu furieux sans vie, parfois celui de Thor ou de même de Sigyn. Elle avait beau chérir Sanctum à sa manière, la prospérité d'Ásgard lui manquait, sa sécurité aussi. Sága voyait en Heimdall un homme rempart inébranlable. Pourrait-il ramener la paix et la sérénité sur l'île ? Elle l'espérait. S'il venait à inscrire son nom sur le parchemin, il aurait le soutien de la fille d'Odin. « Que fait-il ici ? » murmura tout à coup Sága, le visage blême. Elle venait d'apercevoir la silhouette d'Elias dans l'assistance. Seule une poignée d'humains avait été autorisés à assister au bal, pour servir les dieux. Fallait-il qu'il soit malin ou mal intentionné pour s'être fait embauché au débotté. Son cœur se fit lourd lorsque leur regard se croisèrent. La pauvre déesse sentit ses jambes flageller. Que devait-elle faire ? Rester ? Partir ? Plus que tout, elle devait retrouver une contenance. La poétesse lâcha la main de son amie, pour tourner le dos à celui que la vue étranglait son cœur. Il lui fallait une coupe d'hydromel, histoire de ne pas s’assécher et d'empêcher les larmes de couler.

hrp:

Heimdall avait bien failli ne pas venir à ce nouvel évènement. La situation l’exigeait pourtant – un membre du conseil était mort et les tensions entre divinités et mortel étaient grandissantes. Il se devait donc de faire une apparition, ne serait-ce que pour soutenir son panthéon et les siens en cette période compliquée. Il aurait pourtant préféré rester avec Astra. Il avait encore beaucoup à rattraper et il n’était pas à l’aise avec l’idée de l’abandonner après ce qu’elle venait de subir. Son état s’améliorait pourtant de jour en jour et c’était bien là le seul argument faisant que le dieu ait finalement accepté de faire une apparition à ce bal. Il ne comptait pas rester bien longtemps, guerrier qui voulait surtout s’assurer qu’il n’y ait pas de problème particulier. Heimdall avait enfilé une tenue plutôt simple, n’ayant aucunement envie de faire trop d’efforts. C’est seulement une fois qu’il s’est assuré que celle qu’il aimait tant avait tout ce dont elle avait besoin qu’il a quitté son chevet.

Le dieu arriva suffisamment tôt pour observer la minute de silence. C’était là la moindre des choses alors qu’un des leurs avait perdu la vie. Heimdall voyait plus loin que les histoires de panthéon. D’accord, il avait en premier lieu à cœur la protection des siens mais il ne méprisait pas les autres dieux et estimait même que la paix était primordiale, aussi bien entre eux qu’entre divinités et mortels. Alors qu’il balayait la foule du regard, il entendit Sigyn arriver vers lui en compagnie de Sàga. Il fut, un instant seulement, troublé par le troisième battement de cœur qu’il détectait avant d’en comprendre l’origine. Cela lui arracha un sourire sincère. Il n’y avait aucune forme de jalousie à l’égard de ce qui arriverait d’ici quelques mois. Ses sentiments pour la déesse ne sont plus depuis des siècles déjà et, désormais, son cœur était totalement occupé par Astra. Alors il était véritablement heureux pour son amie, qui méritait bien cette dose de bonheur qui viendrait illuminer ses journées. Il aurait d’ailleurs voulu la féliciter avant de s’abstenir – peut-être son amie n’avait-elle pas encore envie de révéler à tous, y compris aux oreilles indiscrètes, ce qui allait arriver. Il accueillit les deux déesses avec un autre sourire, bien décidé à faire des efforts pour leur paraître agréable malgré les soucis qui pouvaient le troubler. « Je l’ignore, mais ils ne devraient plus tarder. Tu connais les nôtres – il suffit de promettre de l’hydromel pour tous les voir arriver. Loki ne t’accompagne pas ? » Paroles sans animosité, même en dépit de l’histoire tendue liant les deux divinités. Il était surtout curieux et étonné de ne pas le voir à ses côtés étant donné l’heureux évènement qui arrivait. La suggestion de Sigyn le sortit de ses pensées. Elle ne l’étonna qu’à moitié. Heimdall s’était toujours investi pour les siens, avait toujours veillé sur eux au mieux. En tant qu’ancien gardien du Bifrost et protecteur d’Asgard, il était naturel qu’on puisse penser à lui pour ce rôle. Si l’idée l’avait déjà traversé auparavant, elle paraît désormais moins nette, entachée par les évènements récents. Sàga vient appuyer les propos de la déesse de la fidélité, ce qui vient étirer ses lèvres en un sourire reconnaissant. Il s’empare d’une coupe d’hydromel quand un serveur vient leur présenter un plateau. « Je vous remercie pour votre confiance. Il est vrai que j’y ai déjà pensé mais… » Il marque une courte pause, passe une main nerveuse dans la barbe qu’il arbore depuis quelques semaines maintenant. « Je ne sais pas si je suis vraiment la personne qu’il faut. J’aurais toujours à cœur de vous protéger, de protéger Sanctum, mais je n’ai pas pu empêcher la mort d’Odin, ni celle de Forsetti. » Heimdall boit quelques gorgées d’hydromel. L’alcool l’aidera peut-être à effacer les doutes qui viennent assombrir son esprit. « Je n’exclu pas l’idée et j’y réfléchis vraiment, mais peut-être que d’autres membres de notre panthéon sauront mieux nous représenter. » S’il n’a évoqué que la mort des dieux, il ne peut s’empêcher de penser à Astra qui a failli mourir, Astra qu’il a failli ne pas sauver non plus. C’est bientôt Sàga qui se montre troubler alors qu’elle fixe un humain présent dans la salle. « Veux-tu que je me débarrasse de lui ? » Proposition faite pour aider la déesse qui semble soudainement prise dans un profond désarroi. Heimdall ne sait pas réellement ce qu’il se passe – il pourrait, pourtant, mais il ne le fait pas, car il met un point d’honneur à respecter la vie privée des siens, du moins, quand son don ne l’oblige pas à voir. Pourtant, Sàga se dérobe, finit par les quitter sous le regard inquiet du guerrier. « J’espère que Sàga va bien. » confie-t-il à Sigyn. Un coup d’œil aux alentours lui permet de vérifier que personne n’entend. Il baisse la voix, de sorte qu’elle puisse être la seule à écouter ses paroles. « Je suis heureux pour toi, Sigyn. » Paroles simples, pouvant porter bien des sens différents mais que le dieu accompagne d’un sourire.

hrp:

Everybody wants to rule the world
mini-event | Sanctum

Tu réfléchis rarement aux conséquences de tes actes ou même aux risques que tu encours, un peu comme un enfant trop insouciant. Tu penses avant tout à tes propres ambitions, à ce que tu désires réellement accomplir, sans trop regarder derrière toi et ceux que tu peux heurter autour. Tu as d’ailleurs avoué ta témérité à Sága durant l’un de vos premiers rendez-vous alors que vous étiez encore timides et réjouis l’un avec l’autre. Cela fait donc partie du peu de choses qu’elle sait réellement sur toi. Tu ne lui as peut-être jamais révélé ton vrai nom, mais tu lui as d’une part dévoilé une partie de toi, de ta vie, de tes erreurs et de tes passions. En laissant de côté le plus laid, évidemment et en la blessant au passage. Tu désires maintenant te racheter, et c’est pourquoi tu parcours du regard cette salle aux invités qui t’importent peu. Tes yeux finissent par tomber sur la silhouette de Sigyn, la douce amie. Tu as décidé de l’aborder, encore cette foutue audace qui te fait faire un peu n’importe quoi. Tu as un but après tout, une seule raison qui t’a poussé à venir t’immiscer à cette réception. La déesse de la loyauté n’a par contre aucun bon mot à t’adresser et repousse sèchement ta tentative d’approche. « Attendez, je… » Trop tard, la déesse à la chevelure blonde se perd dans la foule, et ton instinct t’indique qu’il vaut mieux ne pas tenter de la suivre. Tes yeux suivent tout de même son chemin et tombent alors sur celle qu’elle va rejoindre, celle que tu espérais voir. Elle a vêtue pour l’occasion une robe élégante mettant sa silhouette en valeur, et ses cheveux tombant en cascades sont décorés par un assortiment de fleurs. Tu la trouves cruellement magnifique, et ton regard s’attarde sur elle, incapable de faire autrement. Elle lève enfin les yeux dans ta direction et son regard croise le tien. Un air sombre vient troubler son visage, tu comprends vite que ta présence n’est guère accueillie. Sauf que tu es têtu et tu ne comptes pas t’arrêter à cette première impression. Elle détourne rapidement le dos pour couper court à ce contact. Toi, tu restes planté là, sans trop savoir quoi faire. Il faut dire que tu n’avais pas trop prévu dans les moindres détails ce que tu allais lui dire, ou comment tu allais t’y prendre pour qu’elle ne daigne même t’offrir son écoute. Tu as au moins pu la voir une autre fois, c’est déjà ça. Tu fais quelques pas entre les invités pour au moins garder un oeil sur elle, mais tout en gardant une bonne distance. Avec une autre gorgée tiens, peut-être que celle-ci t’inspirera pour la suite des événements. C’est les yeux encore rivés dans sa direction que tu te retrouves alors bousculé par quelqu’un. Ton verre est épargné, mais tu sens une petite quantité du liquide provenant des verres de l’intrus se renverser sur ton chemisier. Ton instinct te dicte alors de t’insurger et tu t’apprêtes à riposter. Heureusement, tu te rappelles assez rapidement que tu n’es qu’un pauvre humain parmi une assemblée de dieux qui peuvent bien faire de toi ce qu’ils veulent si tu décides par malheur d’insulter l’un des leurs. Aussi, tes yeux se lèvent pour rencontrer le visage de celui que tu viens de percuter et cette vision finit de te convaincre de rester poli. C’est un homme grand, très grand, à la carrure massive et à l’allure imposante... Pas quelqu’un que tu as envie d’énerver, ou du moins pas pour si peu qu’un peu de vin renversé. « Ah, mais ce n’est rien voyons. C’est moi qui aurait dû être plus vigilant. » Tu lui offres un sourire que tu forces un peu, pour la forme. Tu t’es déjà assez mis dans le pétrin chez les dieux jusqu’à maintenant, pas besoin d’en avoir plus à dos. « Je peux vous trouver un autre verre ? Je crois que celui-là ne conviendra plus à l’une de ces demoiselles. » Tu désignes d’un mouvement de tête quelques invitées qui se tiennent un peu plus loin. Avec ses deux verres à la main, tu t’imagines assez facilement le plan que l’étranger devant toi avait en tête.

HRP:

La politique était un domaine que la déesse n’avait jamais apprécié – on cherchait à plaire au plus grand nombre quitte à adopter les mauvaises mesures, on passait son temps à mentir pour obtenir ce que l’on désire vraiment. Ces manèges l’ennuyaient et elle ne comprenait pas pourquoi il était nécessaire de s’abaisser à coopérer avec les autres panthéons quand il semblait évident que les grecs pourraient tous les réduire en un tas de cendre fumants s’ils mettaient leurs querelles futiles de côté. Ce jour n’était pourtant pas prêt d’arriver alors Artémis se voyait forcée de faire acte de présence au sein de ce bal, vêtue d’une robe simple mais tout de même peu confortable. Heureusement pour elle, la déesse est bientôt rejointe par Perséphone et Hadès, qu’elle salue d’un signe de tête. « Une seule dague suffit si elle est bien placée. » Et Artémis n’avait pas pour habitude de manquer sa cible. Elle ignorait si son arme lui serait utile ou non mais jamais elle n’y renoncerait. Même quand il s’agissait d’une soirée exclusivement olympienne, la chasseuse venait armée – alors ici, en présence de dieux en qui elle n’avait pas la moindre confiance, il était hors de question d’être sans défense. L’absence de Zeus est rapidement soulignée par sa sœur et, bientôt, par son mari. Léger rire moqueur alors qu’elle ne peut qu’approuver les propos d’Hadès, son père étant bien trop prévisible. « Reine ou pas, il viendra. Il aime bien trop l’importance que lui donne ce genre de rassemblements pour ne pas se montrer. » Si Artémis a toujours adoré son père, elle n’a jamais compris son besoin de lumière. Un trait qu’il a en commun avec Apollon, assurément. A nouveau, la déesse observe l’assemblée qui peuple la pièce comme si elle craignait de voir un dieu ou un mortel qui profiterait de l’occasion pour faire un peu de ménage au sein des divinités. « Il faudrait être déments pour s’en prendre à nous, ici. Cela dit, je serais ravie de voir un peu d’action, ce sera toujours plus appréciable que ces danses et autres futilités. » Et surtout, elle serait ravie de pouvoir se défouler. Ce serait là l’excuse idéale pour qu’elle puisse se battre sans être accusée d’avoir provoqué le combat. Non pas qu’elle se soucie réellement de ce qu’on pourrait penser d’elle. Ils étaient bien trop peu nombreux à être digne de sa présence et elle n’avait pas à se justifier auprès de divinités de bas étage. Enyo finit par les rejoindre, ce qui est une surprise plus qu’agréable pour la chasseuse. Entourée comme elle l’est, le bal devient un peu plus supportable. « Légèrement ? Je te trouve bien trop gentille. Ce bal est une blague de mauvais goût, je ne vois pas d’autre explication. » La déesse termine son verre de vin, dépose la coupe sur le plateau d’un serveur venant proposer d’autres boissons. Elle s’empare d’un autre verre, ce qui n’est pas nécessairement une bonne idée – sa tolérance à l’alcool n’a jamais été très élevée. En observant les différents dieux regroupés, Artémis remarque que, comme eux, ils se sont regroupés par panthéon, ce qui n’a rien d’étonnant. Néanmoins, le fait reste inquiétant puisqu’un nouveau dieu allait être nominé au conseil et qu’il y avait de fortes chances pour que certains panthéons aient déjà désigné leur candidat. Elle se tourne vers ses compagnons de la soirée, idée troublante qui ne la quitte plus. « Un de nous doit se présenter. » Elle réalise que ce n’est pas nécessairement clair pour quiconque n’ayant pas accès au raisonnement derrière ces mots. « La place au conseil doit être donnée à un olympien. Les autres sont bien trop… Complaisants. » C’est tout un éventail d’adjectifs qui vient pourtant décrire ces autres dieux mais elle s’abstient – ils connaissent, de toute façon, déjà l’avis de la chasseuse à ce propos. « Des volontaires, peut-être ? » Elle ne se propose pas pour convoiter la place vacante au conseil, consciente que son manque de popularité jouerait en sa défaveur.

HRP:

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topic commun

Sigyn a beau réfléchir, elle ne voit pas qui parmi les leurs serait plus légitime à obtenir une place au Conseil qu’Heimdall. La déesse n’est hélas pas impressionnée par le trio formé par Freyja, Thor et Tyr. Elle ne doute pas que leurs intérêts soient toujours leur priorité, mais ils ne sont pas les plus sages d’entre eux et elle ignore s’ils sont de taille à s’imposer parfaitement aux autres panthéons – et particulièrement aux Olympiens, dont l’attitude belliqueuse n’est un secret pour personne. Sága rejoint son avis, et Sigyn s’en réjouit. Mais elle remarque bien vite le doute sur le visage d’Heimdall, et ses sourcils se froncent légèrement lorsqu’il ses doutes et ce qu’il considère comme des échecs personnels. Sigyn secoue la tête et pose une main sur son bras, se voulant réconfortante. « Rien de tout cela n’était de ta faute, Heimdall. Tu ne peux pas tout voir et tout entendre chaque seconde de chaque jour, et personne ne peut être partout en même temps… Cesse de t’en vouloir. Tu as protégé Asgard pendant des millénaires, et je suis certaine que grâce à toi, Sanctum a déjà évité bien des attaques, elle aussi. » Sigyn fait une petite pause avant de reprendre, plus sérieusement encore. « Et d’après moi, les nôtres ne te sont pas assez redevables. Nous te devons beaucoup, beaucoup plus qu’ils ne le réalisent, Heimdall. » Peut-être est-ce la raison pour laquelle ils ne devraient pas ajouter une charge supplémentaire sur ses épaules, il porte un poids déjà bien assez lourd comme cela. Et puis, Sigyn n’ignore pas ses préoccupations personnelles, personne ne mérite plus qu’Heimdall de penser un peu à lui – un peu d’égoïsme n’a jamais tué personne, et certainement pas un dieu. Elle retire sa main de son bras lorsque Sága s’étonne de la présence d’Elias à la réception. L’expression de la Fidélité se fait plus sombre, et même Heimdall se propose pour le faire débarrasser le plancher. Mais eu lieu de cela, c’est Sága qui s’éloigne et un soupir navré s’échappe des lèvres de son amie. « Cet humain l’a profondément blessée, tu n’ignores pas à quel point son cœur est sensible et fragile… » Pendant un instant, Sigyn hésite à rejoindre Sága qui s’est promptement dérobée, mais elle se ravise. Un sourire discret apparaît sur son visage lorsque Heimdall la félicite. Évidemment, qu’il sait ; Sigyn se doutait que ce serait le cas, mais cela ne l’ennuie pas le moins du monde. « Je te remercie. Je dois avouer que je ne m’y attendais pas le moins du monde… Mais je n’en suis pas moins heureuse. » Elle se retient difficilement d’ajouter qu’au moins cette fois, le vieux borgne ne pourra pas se servir de cette nouvelle vie pour punir Loki pour un quelconque méfait. « En parlant de bonheur… Je suis tellement contente que tu aies enfin trouvé quelqu’un digne de ton amour. S’il y a quoi que ce soit que je puisse faire, pour elle ou pour toi, pour vous… N’hésite pas une seule seconde à venir me trouver, Heimdall. Quoi qu’il arrive, tu pourras toujours compter sur moi. » Le sourire de Sigyn s’élargit et elle se hisse sur la pointe des pieds pour enlacer le dieu. Cette étreinte, aussi sincère soit-elle, est aussi un prétexte pour rapprocher ses lèvres de son oreille et murmurer si bas que lui seul pour l’entendre. « Je sais qui a tué Forseti. J’étais là, j’ai tout vu. Et l’humain qui a brisé le cœur de Sága était là, lui aussi. Il faudra absolument que nous parlions, plus tard. En privé. » Ayant légèrement pâli, Sigyn s’écarte du dieu et lance un regard inquiet à Elias, se demandant s’il sera capable de tenir sa langue à propos de leur mésaventure partagée. Pour peu qu’il tienne à la vie, ce devrait être le cas, mais la Fidélité ne peut en avoir la certitude.

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Spoiler:

**Invité**

EVERYBODY WANTS TO RULE THE WORLD

Topic commun

Ses talons poignardent le sol quand sa robe le balaye. L’habit, démesurément long, dissimule les chaussures qui claquent à chaque pas qu’elle entreprend. Pourtant, malgré son accoutrement, Hécate est loin d’être la plus impressionnante. Elle parcourt l’assemblée du regard dans un silence mortel. La situation n’a rien de plaisant. Ils sont nombreux, ceux qui jouent l’avenir de leur clan sur un siège vacant. Pour son collègue disparu, elle éprouve le plus grand des respects. Est-ce le cas de tous ceux qui convoitent sa place ?

Elle slalome entre les dieux alors que sa curiosité se glisse au cœur de leurs conversations. Elle soupire. Le divin n’a rien d’exceptionnel et ces dieux, malgré leurs origines disparates, sont tous les mêmes. Ses pas la guident vers Perséphone et Hadès, déjà en très bonne compagnie. Elle fauche au passage un verre de vin à l’odeur médiocre et se faufile discrètement dans le dos de sa reine. Un sourire s’esquisse sur ses lèvres en tant que témoin de sa politesse et de son humilité. Son verre se loge entre ses lèvres et elle s’abreuve des paroles d’Artémis (@Arya Wilde). Un nouvel Olympien au Conseil serait effectivement un atout pour son panthéon et si cette idée plairait à la majorité des siens, elle inflige à la sorcière un goût amer. « Je ne suis pas sûre qu’avoir un des nôtres au Conseil soit la meilleure des idées, Artémis. Nous sommes déjà trois à y occuper un siège. » Elle imagine déjà la vanité envahir la table encore neutre des conseillers. Avec elle règnent déjà Psyché et Poséidon, bien que le roi des mers ne soit pas réellement d’une assiduité exemplaire. « Un quatrième conseiller olympien serait la porte ouverte à l’incident diplomatique et tu sais que nos relations avec les autres panthéons sont excessivement fragiles ». Elle imaginait déjà des réunions plus beuglantes que constructives et les sujets importants occultés par le débat sur le déséquilibre causé par l’élection d’un énième olympien.

Son index roule sur le bord de son verre dans l’espoir vain d’en extraire une mélodie cristalline. Elle se souvient de quelques mots interceptés lors de sa progression à travers la salle. D’un léger geste de tête, elle leur indique le regroupement scandinave. « En revanche, j’ai brièvement entendu que la Scandinavie pousserait Heimdall à proposer sa candidature » qu’elle leur avoua dans un murmure. « Ça me semble être une bonne idée, même si j’avoue qu’un Conseil à majorité féminine me plairait bien. Ils pourraient peut-être convaincre Sága – par exemple - de défendre leurs intérêts ». En d’autres circonstances, elle soutiendrait véhément la candidature d’Artémis. Elle inciterait même Hadès à tenter sa chance et occuper un siège à ses côtés. L’équilibre, cependant, doit être maintenu. Coûte que coûte.

Spoiler:

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topic commun

À première vue, Perséphone remarque que les différents représentants des panthéons ne semblent pas décidés à ses mêler les uns aux autres. Un crime dont les Olympiens sont tout aussi coupables que les autres, certes, et qui pousse la reine des Enfers à remettre en question les idéaux de Sanctum une fois de plus. Un soupir s’échappe d’entre ses lèvres pincées et elle pose une main sur le bras d’Artémis pour la tranquilliser, mais elle n’en pense pas moins qu’elle. Ce bal n’est rien de plus que de la poudre aux yeux, une pseudo démonstration de force alors que tous savent très bien de quoi il s’agit en réalité. Une fois de plus, les dieux sont vulnérables, tombés sous les coups de simples êtres humains. Avec un claquement de langue agacé, Perséphone secoue la tête. « Oh, ma chère sœur, la mémoire te fait-elle défaut ? Nous avons créé les hommes à notre image, il n’y a donc rien de bien étonnant à ce que la moitié d’entre eux soit déments, pour ne pas dire complètement dérangés. Cela dit, si l’un d’eux a l’audace de nous attaquer ici, je ne donne pas bien cher de sa peau. » Lorsque la Discorde les rejoint, Perséphone lui adresse un sourire de bienvenue avant de hocher la tête à ses paroles. « C’est bien plus qu’une simple blague de mauvais goût. C’est une véritable mascarade pour rassurer ceux qui ont besoin de l’être et faire croire aux autres que nous maîtrisons parfaitement la situation… Il est grand temps que nous voyions les choses en face, cela fait bien longtemps que le contrôle nous échappe. » Les Olympiens ne sont pourtant pas les plus à plaindre, bien au contraire, mais leur toute puissance n’a pas empêché Séléné d’être assassinée par les Illuminatis. Quelle idée stupide que de se rassembler sur cette maudite île au lieu de rester dans leurs royaumes respectifs ! Quelle idée stupide de se mêler aux êtres humains ! Le Printemps secoue la tête. Artémis a raison, l’un d’entre eux doit se présenter au Conseil pour tenter de redresser la barre. Hécate n’est pas de leur avis, mais ses arguments ne convainquent pas Perséphone, qui hausse les épaules avec une fausse désinvolture. « Et pourquoi pas, après tout ? N’y a-t-il pas, de toute façon, trois représentants de chaque panthéon au Conseil ? Si la place vacante n’était réservée qu’aux anges et aux démons, j’imagine que le Conseil l’aurait précisé. Mais si je ne m’abuse, les anges et les démons ne sont pas légion, par ici… » Par-dessus son épaule, elle lance un regard au petit rassemblent d’Asgardiens. Elle reste songeuse un instant, considérant les informations apportées par Hécate un instant avant de lui répondre. « J’imagine qu’Heimdall ou Sága feraient de bons candidats, oui… Il faut bien le reconnaître, les Ases sont bien meilleurs en diplomatie que nous. Ne sont-ils pas cependant un peu trop… complaisants ? Je veux dire, si Zeus avait été tué à la place d’Odin, il ne resterait plus un seul être humain sur Terre. Enfin, qu’en sais-je, après tout je n’étais pas là pour voir ce qu’ils ont fait. » Le sous-entendu n’échappera à personne. Perséphone vide son verre cul-sec avant de se forcer à prendre une profonde inspiration, pour ne pas causer d’incident trop tôt. En général, cet honneur revient à Artémis. C’est d’ailleurs à sa sœur qu’elle s’adresse principalement ensuite, quand elle s’agace de ne pas encore apercevoir leur paternel dans l’assemblée. « Mais enfin, où Père peut-il bien être passé ? Poséidon n’est pas là non plus, leur absence ne passera pas inaperçue. Faut-il être une jouvencelle pour susciter leur intérêt ? »Perséphone roule des yeux avant de se tourner vers son époux. « Si la gestion tes Enfers ne t’accaparait pas tant, je suggérerais que tu te portes candidat pour rejoindre le Conseil… Toi au moins, tu fais honneur à tes responsabilités. »

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Spoiler:

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mini-event -- sanctum.
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Tunique longue bleutée, par dessus une simple chemise ornementée blanche, Zeus arriva un peu plus tard au Bal. Déjà, il n'avait aucune envie de s'y rendre mais savait que ça ferait bonne figure. Du moins, c'était ce que Poséidon s'était entêté à dire. C'était fait connu qu'il n'était pas pour cette paix apparente alors sa présence ferait au moins preuve de bonne foi. Mais visiblement, il avait raison de penser ainsi... La preuve, toutes âmes présentes ce soir-là restaient en compagnie des leurs. Aucun panthéon ne se mêlait aux autres. C'était à l'image de ce qu'il croyait. Que cette paix avait une date d'expiration. Que les tensions passées ne pouvaient pas être effacées et encore moins l'orgeuil des dieux. Il alla rejoindre les siens, laissant Poséidon aller se mêler aux Conseillers. Personne n'avait besoin de savoir qu'ils s'étaient pris la tête quelques instants avant leur arrivée. Zeus ne se sentait pas la bienvenue dans cet endroit après tout. Sur son chemin vers sa famille, il remarqua un groupe d'asgardiens ainsi que deux jeunes femmes au bar. Il ne les reconnaissaient pas mais pouvait bien sentir qu'elles n'étaient pas très disposées à faire la conversation avec quiconque. Plus hostile que lui presque, ce qui était tout un fait. Il les ignora en passant non loin, surpit à peine la conversation qu'avait les olympiens qu'il approcha.

Il entendit uniquement les dernières paroles de Perséphone, qu'il était plutôt surpris de voir là pour dire vrai. Mais ce qui le surprenait plus était ce qu'elle semblait dire de lui. Avait-elle tant une si basse opinion de lui ? Il fronça les sourcils, plutôt dérangé par ce qu'elle insinuait. - Si tu as quelque chose à me dire, ma Fille, tu peux me le dire en face. Sa voix s'éleva alors qu'il s'arrêtait dans le dos du couple infernal. Il savait que ses aventures ne plaisaient pas à son entourage mais ses responsabilités envers le panthéon, il les avait toujours eu à coeur. Prêt à mourir pour eux et à prendre les décisions difficiles parfois aussi. Ne devaient-ils pas se soutenir entre eux plutôt que d'avoir de tels propos ? Le regard qu'il posa sur sa fille voulait tout dire mais il n'alla pas plus loin, préférant s'adresser aux restes des olympiens réunis. - Est-ce que j'ai manqué quelque chose ? L'un de vous s'est proposé pour le rôle à combler ? Lui n'avait aucune intention de le faire, et c'était connu de tous à Sanctum. Et même s'il avait entretenu cette idée pour même une seconde, il savait pertinemment que personne ne voudrait de lui au Conseil. Même les autres Olympiens qui étaient membres puisqu'ils le connaissaient mieux que le reste. Il croisa les bras sur son torse, toujours aucun verre en main, n'étant pas d'humeur à la fête pour le moment.

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**Invité**

everybody wants to rule the world

There's a room where the light won't find you Holding hands while the walls come tumbling down When they do, I'll be right behind you So glad we've almost made it So sad they had to fade it Everybody wants to rule the world | topic commun

le reste de la journée n'ayant pas été des plus fameux, il n'est même pas étonné de voir que la soirée s'annonce elle aussi foireuse ; du vin gâché et en plus à cause d'un homme. si encore cela avait été une femme, il aurait pu tourner la situation à son avantage ! tandis que là, le crocodile peut bien s'asseoir dessus. il toise l'intrus de toute sa hauteur, traits froissés par la contrariété et cherche dans sa mémoire à quel panthéon l'avorton peut bien appartenir, sans y parvenir. bah, pense-t-il, c'est pas comme si ça m'intéressait de toute façon. il lâche un grognement d'assentiment quand l'autre ramène la faute sur lui - bien qu'elle soit partagée, il a bien envie de dire que lui-même n'y est pour rien - et fronce légèrement les sourcils à la mention de son plan si facilement éventé. a-t-il envie de se vexer pour si peu et d'envenimer une situation déjà bien tendue ? il reste silencieux quelques secondes, avant de laisser échapper un petit rire qui lui secoue les épaules et a le mérite de le détendre un peu. « vous avez raison, quel gentleman digne de ce nom proposerait un verre à moitié vide à une femme. » comme s'il était resté caché le temps de l'altercation, un serveur arrive à leurs côtés et récupère les verres ; le dieu le remercie d'un sourire tout en gardant les yeux sur son nouveau compagnon : quelque chose chez lui le chiffonne et il n'arrive pas à comprendre quoi. il finit par comprendre quand il remarque que le regard sombre de l'autre parcourt la foule comme s'il était à la recherche de quelqu'un ; cette réalisation fait étirer un énorme sourire sur les lèvres du crocodile et allume une étincelle hilare, légèrement moqueuse, dans ses prunelles. « j'ai comme l'impression que vous cherchez quelqu'un, je me trompe ? » il lui met une tape dans le dos, peut-être un peu trop forte parce qu'elle lui fait légèrement fléchir les genoux mais il fait mine de ne pas le remarquer. « qui est donc la chanceuse demoiselle ? besoin d'aide peut-être ? » la seconde question lui échappe plus qu'autre chose mais il a besoin de divertissement et il a comme l'impression que l'inconnu pourra le lui apporter. « et allons voir aux cuisines, ils auront peut-être de quoi nettoyer ces taches, » rajoute-t-il après coup. « je crois que ça ne sert à rien d'essayer de mettre de l'eau dessus. »

hrp:

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR doom days

Everybody wants to rule the world
mini-event | Sanctum

La soirée est définitivement mal commencée. Peut-on toutefois vraiment s'en plaindre si on avait peu d'attente dès le départ? Tu savais bien que les choses ne seraient pas faciles à régler en mettant les pieds ici. Et ça c'était s'il y avait même quelque chose pouvant être réglé. Il faut dire que tu as tes tors et tu doutes que ceux-ci soient pardonnables. Normalement, tu aurais vite abandonné l’idée de faire racheter tes fautes et tu aurais vite mis cette idylle derrière toi. Cette fois-ci, tu as envie de faire les choses autrement.

Pour couronner le tout, tu subis une altercation malheureuse avec un autre invité de la soirée. Du vin se retrouve gaspillé et vient tacher vos habits, une situation fâcheuse qui aurait normalement l'occasion de te faire sortir de tes gonds. Tu décides plutôt de prendre sur toi en voyant la tête de celui qui est devant toi. Vu l'événement, il est fort probable que ce soit un dieu et, même si tu ne sais pas duquel il s'agit, suffirait de tomber sur une divinité particulièrement agressive ou méprisante envers les humains pour que ton existence soit compromise. Heureusement, il semble prendre lui aussi la situation avec un grain de sel et ricane à ta remarque. Un serveur passe au bon moment et vous vous retrouvez avec des verres neufs. « Je cherche les ennuis, oui. » Le ton que tu emplois est cynique et discret, comme si tu te faisais une blague que seul toi pouvait comprendre. Il n'y a rien de drôle dans ta situation vraiment, mais tu préfères toujours t'en moquer que de t'en morfondre. Tu reprends de façon plus éloquente pour mieux expliquer ta parole en restant toutefois assez évasif. « Disons que je cherche effectivement une demoiselle, mais que celle-ci ne veut pas me voir. Je pensais peut-être pouvoir me racheter ce soir, mais pour l'instant ce ne semble pas être le cas. » Elle a tout de même de bonnes raisons de ne rien vouloir de toi, malheureusement. Tu suis le grand dieu aux cuisines en espérant y trouver quelque chose pouvant restaurer vos chemises. « Oui, vaut mieux éviter. » Tes yeux tombent rapidement sur un récipient de savon près d’un évier, et tu t’en empares sans demander ton reste. De toute façon, c’est bien ce que tu as l’habitude de faire... « Voilà qui devrait aider. Tenez. » Tu tends la bouteille vers ton interlocuteur pour qu’il puisse se servir en premier. Puis, à ton tour, tu prends une petite quantité de savon que tu utilises avec de l’eau pour nettoyer les quelques taches de vin qui commencent déjà à sécher. Tu as encore ton verre près de toi et prends d’ailleurs une nouvelle gorgée. Si cette soirée ne sera pas fameuse dans ce que tu avais décidé d’entreprendre, tu auras pu au moins en profiter pour déguster un alcool de qualité. « Vous aimez ce genre de soirée ? Je n’ai jamais été très mondain pour ma part, je préfère celles moins élégantes où on est plus à son aise. » Quitte à passer du temps avec cette nouvelle personne, tu préfères entretenir la conversation que de garder le silence. Cet inconnu n'est toutefois peut-être pas du genre à apprécier le bavardage. Après tout, tu ne sais pas encore à qui tu as affaire.

HRP:

everybody wants to rule the world.

Le trajet avait été pénible, comme toujours. Thot n'arrivait pas à croire qu'aucun moyen divin n'avait été trouvé par aucun de ces homologues, ni par lui-même, pour rejoindre bien plus rapidement leur sacro-saint Sanctum. N'étaient-ils pas dieux parmi des dieux ? Certes, il était dieu des inventeurs, et donc, inventeur lui-même, mais ses journées étaient d’ores et déjà bien remplies. Une magicienne n'avait-elle pas le moyen d'inventer une quelconque poudre pour rendre ces trajets entre le nouveau monde divin et le nouveau monde mortel un peu moins longs et dangereux ? Thot en était persuadé. Restait-il encore à réaliser cet exploit. Malheureusement, pour cette fois-ci encore, il avait pris sa forme ailée pour prendre le chemin de l'île bien-aimée des déités. Des jours de trajet pour une cérémonie tout à fait pompeuse malgré des circonstances dramatiques. L'ange de la mort avait trépassé de manière irrévocable. Thot avait entendu la nouvelle. Thot avait vu la scène après qu'elle se soit produite. Terrible coup du sort. Funeste choix du destin. L'Histoire avait parlé et Azrael s'en était allé, pour toujours. Anubis aurait un peu plus de travail, voilà tout. N'était-ce pas ainsi qu'il fallait voir les choses ? Le malheur d'un panthéon faisait le bonheur d'un autre, qui, ainsi pouvait marcher sur des plates-bandes qui lui étaient étrangères jusqu'à présent. Thot avait pris le temps de réfléchir pendant ce long voyage. Sanctum était demeurée inchangée. Son architecture, son climat, ses habitants, ses tensions. Thot pouvait ressentir les difficultés à venir, les palper dans un air déjà vicié par les orgueils de chacun. Qui pour succéder à ce membre du conseil ? Thot n'en avait réellement aucune idée.

Un costume en tweed gris perle, une chemise parme et une cravate baroque, ainsi se présenterait-il à cette soirée des plus… Mondaines. Tous les dieux avaient été sommés de faire leur apparition, d'être présents pour la grande annonce de ce remplacement à venir. Curieux de nature, Thot avait jeté un coup d’œil aux noms inscrits sur le tableau et n'avait rien réellement pensé de ce qu'il avait vu. Observateur, il était resté silencieux, fendant la foule avec discrétion, saluant ses amis Netjers et les membres des autres panthéons qui avaient la bienveillance de le saluer, lui, celui qui écrit. Une coupe de boisson non alcoolisée à la main, il regardait avec intérêt cette assemblée bavarde et bruyante. Tout à chacun avait ses propres ambitions, ses propres buts, et ceux qui étaient là ce soir n'avaient pas pour unique vœu le bonheur et la perpétuation de Sanctum. Certains étaient plus centrés sur eux-mêmes, d'autres attendaient le bon moment pour frapper. Tout en tenant compte de ce qui s'était passé durant les semaines rouges, Thot ne pouvait que concéder que le calme apparent de ce havre de paix cachait des serpents bien plus vils que par le passé. La politique avait fait son entrée chez les divinités et s'était confortablement installée sous un voile de pensées correctes et placides, dissimulant des desseins bien plus sombres… Thot observerait, il le fallait s'il voulait écrire.

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Il fend l’air, enveloppé dans du satin de soie qu’il revêt comme son plus doux plumage. Aither n’a vu l’invitation qu’au dernier moment, et c’est exactement la raison pour laquelle il trimballe avec lui une migraine cinglante que lui siffle encore ses consommations trop abondantes de la veille. Quand il pose enfin les pieds au palais, il n’observe que des mines déconfites. Une ambiance funéraire. Des chuchotements, des complots. Le dieu céleste finit par afficher la même expression désenchantée lorsqu’il se rappelle les raisons de ce rassemblement. La mort d’un conseiller. Non qu’il soit véritablement attristé par son décès, mais il sent déjà le dépit l’atteindre en humant cette tension inutile qui plane tragiquement dans l’air. On devrait voir plus de sourires, un autre de ses emplumés a rendu l’âme. N’est-ce pas une bonne nouvelle ? Tué ici même, il y a de cela si peu de temps que l’odeur de sa carcasse pourrait encore chatouiller les narines du dieu aérien. À la place, la salle a été décorée aux couleurs florissantes et parfumée de notes estivales, comme si le monde allait bien, comme si la paix était inébranlable. Sur le chemin de l’entrée, il s’empare d’une coupe de champagne et d’une pomme qu’il s’empresse de croquer sans beaucoup de retenue, à l’aise dans sa tenue légère. Il espère que ces aliments lui permettront de mieux digérer le ramassis d’inepties que représente cette soirée. Le Ciel ricane, froidement. Le prétendu gala promet d’être tout aussi décevant qu’amusant. Il ne nourrit que très peu d’espoir quant à l’aboutissement de cette soirée. À vrai dire, le descendant du Chaos ne sera satisfait que le jour où l’un de ces illuminés aura la décence de vouloir rappeler à ces cafards d’humains quelle place ils occupent face à eux, et cessera de vouloir maintenir une paix illusoire et, apparemment, incroyablement friable. Un quatrième olympien au conseil serait une éventuelle solution… Mais ce soir, le dieu céleste a l’esprit encore trop embrumé pour se fatiguer avec des réflexions futiles et préfère profiter des différentes denrées mises à sa disposition. La situation est hors de contrôle, mais c’est avec un enthousiasme caustique qu’il attendra que tout éclate.

La boisson pétillante ne fait pas long dans sa coupe, aussi a-t-il l’excellente initiative de s’emparer directement d’une bouteille afin de s’éviter d’inutiles aller-retours. Il repère rapidement le groupe d’Olympiens, scintillant de leur beauté, bientôt rejoint par le roi de l’Olympe et son regard foudroyant. Il leur lance un clin d’œil qui passe probablement inaperçu. La tension est palpable et l’Éther se sent déjà trop éteint pour supporter les terribles joies de leur discussion. Il préfère attendre que de véritables actions soient entreprises, bien trop flemmard pour les initier lui-même. Les regardant parler, il ne peut s’empêcher de penser quelques gouttes d’éther feraient sans aucun doute le plus grand bien à certains… Seul Hadès ne semble pas se départir de son flegme. Puis son regard se pose sur un petit tas d’Asgardiens qui ne semblent déborder de guère plus de joie que les Hellènes. Plus loin, il reconnaît la silhouette de la cavalière affamée (@mala lotos), accompagnée d’une autre ravissante femme à la robe claire (@delaney weiss). Il décide de les rejoindre, parce que… quel autre inconscient en aurait l’idée ? Posant le trognon de sa pomme sur le plateau qu’un aimable servant lui tend, il croit percevoir une fiole d’éther déverser quelques gouttes de son contenu dans le verre des deux femmes. « Je suis aussi de l’avis que cette soirée manque cruellement de piment. » Il marque une pause afin de pouvoir embrasser la main des deux cavalières, puis verse à son tour quelques gouttes luminescentes dans son champagne, espérant en vain qu'elles puissent embellir la soirée. « Je vous sers ? » s’enquiert-il en tendant la bouteille de champagne, prêt à servir qui veut bien lui tendre son verre. « Vous êtes ravissantes. », glisse-t-il en laissant trainer son regard particulièrement vorace sur la Faim. Et lui est en pyjama, pourrait-on penser. « J’entends de nombreuses gens épiloguer sur les potentiels candidats… mais je n’ai vu encore personne inscrire son nom. Comptez-vous inscrire le vôtre ? ». Une question indiscrète qu’il pose avec la plus douce des innocences, avant de s’enfiler une nouvelle gorgée de bulles dorées.

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